Ô Jérusalem, notre amour éternel

Au moment ou nous célébrons la réunification de Jérusalem, des questions se posent dans le monde arabe et dans les capitales occidentales sur l’avenir de la capitale légitime de l’État d’Israël et du peuple juif. C’est l’enjeu même du conflit et la pierre d’achoppement décisive des négociations de paix. Nous devons donc être préparés dés à présent pour la bataille diplomatique et nous montrer à la fois réalistes et pragmatiques et se doter de nerfs d’acier.
Ainsi est-il utile de se justifier chaque fois sur notre attachement à Jérusalem et sur le fait qu’elle est la seule capitale des Juifs. Inutile aussi de battre sans cesse le rappel de la Bible et du célèbre chant des exilés de Babylone(Psaume 137); d’expliquer toujours que depuis 3000 ans, nos ancêtres ont vu partir de la ville, Assyriens, Babyloniens, Romains, Croisés, Turcs, Britanniques et Jordaniens…Que chaque jour, nous nous prosternions devant le mur des Lamentations, et que nous  prions trois fois quotidiennement pour la rédemption et la reconstruction du Temple.
Que les Musulmans ont déjà la Mecque et que jamais une ville sainte n’a été choisie par eux comme capitale. Que les Chrétiens ont déjà Rome et Constantinople…
Tous ces arguments traduisent la réalité, mais malheureusement de puissants pays tels que les Etats-Unis, la France, la Russie, le Canada ou la Grande Bretagne protestent depuis 1967 jusqu’ à ce jour que nous exercions notre souveraineté sur la ville sainte. Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, ces pays s’abstiennent d’ouvrir une ambassade à Jérusalem. Pourquoi dans le contexte actuel ni le président Obama et ni le président Hollande n’ont-ils pas fait ce geste en effaçant ce honteux “Corpus separatum” et en déplaçant leurs ambassades à Jérusalem? Qui donc accueille les chefs d’État à Jérusalem, sinon leur ambassadeurs venus tous de Tel-Aviv? Les  lettres de créances ne sont-elles pas toujours remises à Jérusalem au président de l’État d’Israël! Quelle tragi-comédie et quel double jeu de la part de chancelleries amies? Jusqu’à quand va-t-on accepter la politique de l’autruche?
La paix avec l’Égypte et la Jordanie, les pourparlers en cours avec les Palestiniens et les relations diplomatiques avec le Saint-Siège auraient dû amplement suffire pour que les pays occidentaux « ces amis fidèles’ d’Israël s’installent officiellement dans la capitale israélienne? Combien de concessions faudra t-il encore faire?
Les chancelleries occidentales et l’Autorité Palestinienne doivent se faire une raison: de même que Berlin-Ouest n’était pas la capitale de la République fédérale allemande, il n’y aura pas deux capitales qui porteront le nom de Jérusalem.
Il existe une soixantaine de solutions envisageables sur la question de Jérusalem. En dépit des problèmes sécuritaires, nous pouvons nous réjouir d’un constat éloquent et positif de la politique israélienne: depuis 1967 les Palestiniens vivant dans la vieille ville circulent en toute liberté et ont choisi de bon gré la citoyenneté israélienne; Ils reçoivent comme tous les Israéliens des allocations familiales et ils bénéficient de soins médicaux les plus sophistiqués. Ils sont présents avec leurs enfants dans les quartiers modernes de Jérusalem-ouest, dans les jardins publics et les espaces de jeux ainsi que dans les centres commerciaux.  C’est un début de tolérance exemplaire et de tolérance unique dans un environnement hostile. Enfin, les Lieux saints demeurent ouverts et libres  pour toutes les religions et toutes les communautés.
Face aux appels au Jihad et les menaces de l’Iran et des extrémistes de tous bords, nous devrions demeurer vigilants et pragmatiques sur l’avenir de Jérusalem, sinon la poudrière religieuse explosera et nous risquerons alors de nous lamenter sur la destruction du Troisième temple, ô Jérusalem!