Freddy Eytan

J.M Le Pen fut un négationniste notoire, un allié des ennemis d’Israël

12/01/25 • Freddy Eytan

Durant les années 1970, dans le cadre de mes activités journalistiques en France, j’ai rencontré J.M Le Pen lors de ses meetings, ses campagnes électorales et conférences de presse. Il incarnait les années sombres de la France, celles de la collaboration et Vichy. Avec son bandeau noir qui couvrit l’œil droit, tel un corsaire, le tribun fasciste enflammait les foules par des messages ultranationalistes haineux, et réhabilitait clairement la politique de Pétain. Au lendemain du décès du général De Gaulle, qui fut condamné à mort par contumace par le régime de Vichy, Le Pen reprochait au vainqueur de Verdun d’avoir signé l’armistice mais il portait un jugement favorable au maréchal, à celui qui avait signé des décrets antijuifs, violé les principes de liberté et de justice sur lesquels la République française est fondée. Le Pen qualifiait avec mépris la Shoah : « un détail de la Seconde Guerre mondiale ». Comment pouvait-il ignorer que l’administration et la police françaises avaient facilité la tâche de la Gestapo ?  A-t-il gommé la grande rafle de Paris, la participation de 9000 policiers avec un fichier détaillé de 27 388 noms, hommes femmes et enfants, tous Juifs. Comment peut-on pardonner une lâcheté si indigne, si criante ?