Repères chronologiques 2010–2014
2010
11 Janvier : Elimination d’un dirigeant du Hamas à Dubaï. Le Mossad est soupçonné.
23 Mars : Rencontre de Nétanyahou avec le président américain Obama.
28 Mars : Visite de Joe Biden en Israël. Crise avec les États-Unis sur la construction de logements à Jérusalem-Est.
17 Avril : Visite de Shimon Pérès à l’Élysée. Inauguration de la place David Ben Gourion dans le 7ième arrondissement de Paris.
29 Avril : Nétanyahou remporte une victoire décisive au sein du comité central du Likoud.
6 Mai : Reprise des pourparlers avec les Palestiniens dans un climat de méfiance et de scepticisme.
10 Mai : Israël est admis à l’OCDE.
27 Mai : Rencontre Nétanyahou-Sarkozy à l’Élysée.
30 Mai : Voyage de Nétanyahou au Canada et aux États-Unis.
31 Mai : L’arrestation par la marine israélienne d’une flottille “humanitaire” à destination de Gaza fait 9 morts. Condamnation de la communauté internationale et appel à une commission d’enquête internationale. Nétanyahou annule sa rencontre avec Obama à Washington et rentre en Israël.
10 Juin : Arrestation d’un agent du Mossad en Pologne à la demande de l’Allemagne. Utilisation de faux passeports et complications dans l’élimination d’un chef du Hamas à Dubaï.
13 Juin : Première visite du Secrétaire général de la Ligue arabe à Gaza depuis la prise du pouvoir du Hamas.
14 Juin : Benjamin Nétanyahou accepte la nomination d’une commission judiciaire sur le raid de la flottille avec la participation de juristes étrangers et en coordination avec le président Obama. Opposition des pays arabes et de la Turquie qui exigent une commission d’enquête internationale.
20 Juin : Le gouvernement Nétanyahou approuve un allègement du blocus maritime au large de Gaza. Des points de passage sont rouverts.
23 Juin : Un nouveau satellite espion israélien, Ofek 9, est envoyé dans l’espace.
25 Juin : Jour anniversaire de la captivité du soldat franco-israélien Guilad Shalit. Manifestations et défilés en Israël. Fortes pressions sur Nétanyahou. Grand rassemblement de solidarité sur l’esplanade du Trocadéro à Paris et devant le Colisée à Rome.
6 Juillet : Rencontre Obama-Nétanyahou à la Maison Blanche.
2 Août : Plusieurs roquettes sont lancées depuis le Sinaï sur Akaba et Eilat. Un Jordanien est tué. Entretiens téléphoniques entre Nétanyahou, le roi Abdallah II et Moubarak.
3 Août : Affrontements meurtriers à la frontière libanaise. Un officier de Tsahal est tué et un autre blessé par des tireurs d’élite. Trois soldats et un journaliste libanais sont tués. C’est le plus grave incident depuis la Seconde guerre du Liban en juillet 2006.
9 Août : Scandale médiatique suite à la publication d’un document confidentiel concernant la succession du chef d’état-major Gaby Ashkenazi. “Guerre des généraux” face à des “stratèges en communication”.
17 Août : Visite historique de Benjamin Nétanyahou à Athènes.
22 Août : Le général Yoav Galant est le vingtième chef d’état-major de Tsahal.
31 Août : Quatre juifs israéliens sont assassinés par des terroristes du Hamas près de la ville d’Hébron, Cisjordanie.
2 Septembre : Reprise des négociations de paix avec les Palestiniens. Lors d’une cérémonie à Washington sont présents : Barak Obama, Hosni Moubarak, le roi Abdallah de Jordanie, Mahmoud Abbas et Benjamin Nétanyahou.
26 Septembre : Expiration du moratoire sur le gel des implantations en Cisjordanie. Crise ouverte avec les Palestiniens. Pressions américaines et européennes.
13 Octobre : Visite officielle du président iranien à Beyrouth. Tensions à la frontière libanaise. Mise en garde de Nétanyahou.
8 Novembre : Voyage de Nétanyahou aux États-Unis. Invité d’honneur des Fédérations juives d’Amérique du Nord. Son discours est pour la première fois chahuté par des militants de l’extrême gauche. Rencontre avec le vice-président Joe Biden et un entretien, de plus de sept heures, avec la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. La rencontre avec Obama n’a pas eu lieu. Le président américain participait au sommet du G20 à Séoul.
22 novembre : La Knesset adopte le Référendum pour l’avenir de Jérusalem et des Territoires.
28 novembre : Le gouvernement Nétanyahou combat l’immigration clandestine en provenance de pays africains en particulier du Soudan. Il décide de construire dans le Néguev un camp d’hébergement provisoire. Une décision qui provoque des critiques dans l’opinion publique. Chaque mois on enregistre plus de 1200 infiltrations en provenance de l’Afrique occidentale.
28 novembre : Le site Internet Wikileaks publie des centaines de milliers de documents américains confidentiels. Grand malaise à Washington et embarras dans les capitales occidentales et arabes. Un certain soulagement à Jérusalem.
29 novembre : A Téhéran, un scientifique iranien, membre du projet nucléaire est tué dans un attentat mystérieux. Un autre physicien est blessé. L’Iran accuse les États-Unis et le Mossad.
29 novembre : Nétanyahou nomme Tamir Pardo, nouveau chef du Mossad en remplacement de Meir Dagan, qui était resté huit ans à ce poste. Pardo a été le numéro deux du service secret israélien.
30 novembre : Ahmadinejad admet qu’un virus informatique a retardé les activités nucléaires de l’Iran.
2 décembre : Gigantesque incendie dans les forêts du mont Carmel, prêt du port de Haïfa. Catastrophe à l’échelle nationale. 44 morts et plusieurs blessés. Nétanyahou supervise sur place les opérations de sauvetage et appelle pour la première fois à une aide internationale dans le combat contre le feu. Parmi les pays, la France, la Russie, les Etats-Unis, la Bulgarie et la Grèce mais aussi la Turquie malgré les relations très tendues avec Israël. L’opposition exige une commission d’enquête et la démission du ministre de l’Intérieur.
6 décembre : L’Argentine, le Brésil et l’Uruguay reconnaissent la Palestine comme “État libre et indépendant à l’intérieur des frontières de 1967”.
27 décembre : Regain de tension dans la bande de Gaza deux ans après l’opération “Plomb durci”. Des raids de l’aviation israélienne répondent aux lancements de roquettes et infiltrations. Nétanyahou met en garde le Hamas. Le Premier ministre israélien évoque pour la première fois la possibilité d’un accord intérimaire avec l’Autorité palestinienne.
30 décembre : Le nouveau gisement offshore situé à 130 kilomètres de Haïfa est la plus importante découverte mondiale de gaz naturel en eau profonde de ces dix dernières années. Le gisement “Léviathan” héberge environ 450 milliards de mètres cubes de gaz et permet à Israël de devenir un exportateur de gaz vers l’Europe. Le Liban conteste auprès de l’ONU et exige de délimiter les frontières maritimes en dépit de l’état de belligérance avec Israël.
30 décembre : Moshé Katsav, ancien président de l’État d’Israël (2000-2007), est reconnu coupable de deux viols sur une de ses secrétaires. Il n’a désormais plus le droit de quitter le pays et contraint de remettre son passeport aux autorités.
2011
5 janvier: Apres un débat houleux, la Knesset entérine la formation d’une commission d’enquête parlementaire sur l’ingérence d’organismes internationaux dans le financement et dans les activités d’ONG et des associations des droits de l’Homme. L’opposition et divers mouvements d’extrême-gauche accusent les députés de droite de « chasse aux sorcières » et de maccarthisme.
18 janvier: Éhoud Barak, chef des travaillistes, quitte avec fracas la présidence du parti et forme un nouveau mouvement politique « Hatzmaout »(Indépendance). Colère et indignation dans la classe politique et dans la presse. Satisfaction de Netanyahou. Barak garde le ministère de la Défense.
28 janvier: Révolte populaire en Égypte contre le régime Moubarak. Pressions américaines et vive inquiétude en Israël. Netanyahou lance des appels pour préserver le traité de paix et écarter les islamistes dans un contexte d aggravation de la situation dans la bande de Gaza. Pour la première fois depuis la signature du traité de paix avec l’Égypte, Israël autorise la présence de deux bataillons de l’armée égyptienne dans le Sinaï.
1er février: La nomination du général Yoav Galant à la tête de Tsahal est annulée in extremis à la suite d’accusations à son encontre : il aurait illégalement acquis des parcelles de terrain public. C’est finalement le général Benny Gantz qui est nommé chef d’état-major.
11 février : Chute du président égyptien Hosni Moubarak, suite aux manifestations ayant rassemblé des millions de personnes depuis le début de la Révolution, le 25 janvier.
18 février: Les États-Unis posent leur veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies visant à condamner les implantations israéliennes.
11 mars: Deux jeunes palestiniens s’infiltrent dans l’implantation d’Itamar et tuent cinq membres de la famille Fogel, dont trois enfants.
23 mars: une explosion à un arrêt de bus à proximité de la gare centrale de Jérusalem fait un mort et plusieurs dizaines de blessés à quelques jours du marathon.
27 mars: accord de coopération entre les agences spatiales russe et israélienne.
1er avril : le juge Richard Goldstone retire partiellement les accusations formulées à l’encontre d’Israël dans son rapport sur l’opération Plomb durci.
8 avril : le système anti-missile Iron Dome connait ses premiers succès contre des roquettes tirées depuis la bande de Gaza.
27 avril : premier accord de réconciliation entre Fatah et Hamas au Caire, devant aboutir à la constitution d’un gouvernement d’union nationale.
15 mai : à l’occasion de la commémoration de la «Nakba» [catastrophe], des clashs aux frontières libanaise et syrienne font plusieurs morts parmi les manifestants.
24 mai : Binyamin Netanyahou est chaleureusement accueilli par le Congrès américain devant lequel il appelle à la reprise de négociations sans conditions avec les Palestiniens.
6 août : plus de 100 000 israéliens manifestent dans les rues de toutes les villes, au cœur d’un été de contestation sociale inédite. En ligne de mire : la vie chère, notamment les produits laitiers et le logement.
18 août : des terroristes venus du Sinaï attaquent deux bus et une voiture particulière sur la route 12 entre Beersheba et Eilat, faisant 8 morts (dont 6 civils) et une quarantaine de blessés. Tsahal réplique aussitôt en décapitant le leadership des Comités de résistance populaire, responsables de l’attentat. Nouvelle vague de violences autour de la bande de Gaza.
1er septembre: le rapport Palmer de l’ONU conclut que l’arraisonnement de la « flottille pour Gaza » était légal bien que l’usage de la force y ait été disproportionné.
21 septembre: Shelly Yachimovitch remporte les primaires au sein du parti travailliste.
23 septembre: Lors de la 66e Assemblée générale des Nations Unies, Mahmoud Abbas demande officiellement la reconnaissance d’un Etat palestinien. Netanyahou condamne toute mesure unilatérale et appelle à nouveau à la reprise des négociations sans conditions. Manifestations à travers la Cisjordanie, qui coûtent la vie à un israélien et son fils, tués sur la route 60 au nord de Hebron.
18 octobre: Guilad Schalit est libéré, sept jours après l’annonce d’un accord entre le gouvernement et le Hamas prévoyant la libération de 1027 prisonniers palestiniens. Il est accueilli en Israël par Benjamin Nétanyahou.
29 octobre: nouveau cycle de violences dans la bande de Gaza, faisant un mort côté israélien.
31 octobre: l’UNESCO vote l’entrée de la Palestine en son sein, provoquant la suspension de la participation financière israélienne, américaine et canadienne.
2012
1er janvier: rencontre entre représentants israéliens et palestiniens à Amman, Jordanie.
8 janvier: le journaliste Yair Lapid annonce son entrée en politique.
31 janvier: Binyamin Netanyahou est réélu à la tête du Likoud.
28 mars: Shaoul Mofaz remporte les primaires de Kadima face à Tsipi Livni.
30 avril: L’historien Benzion Netanyahou, père du Premier ministre, décède à l’âge de 102 ans.
8 mai: Alors que des élections anticipées devaient être annoncées pour le mois de septembre, Netanyahou et Mofaz prennent leurs adversaires de court en formant un gouvernement d’unité nationale, comprenant 94 des 120 députés.
24 juin: le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, est élu président de l’Égypte.
25 juin: Le président russe Vladimir Poutine en visite officielle en Israël.
1er juillet: La veuve de Yasser Arafat, Shouah, annonce qu’elle portera plainte pour assassinat suite à la découverte alléguée de polonium sur les vêtements de son mari.
14 et 15 juillet: la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton se rend au Caire et à Jérusalem.
17 juillet: Kadima quitte la coalition pour désaccords sur la conscription des harédim.
18 juillet: attentat en Bulgarie, coûtant la vie à 5 touristes israéliens et en blessant une trentaine d’autres. Attentat à Damas tuant plusieurs hauts-responsables syriens dont le ministre de la défense Daoud Rajha, le chef du renseignement intérieur et beau-frère du président Assef Chawkat et le chef de la sécurité national Hicham Ikhtiar. Le ministre de l’intérieur a par ailleurs été sérieusement blessé.
20 juillet: mort d’Omar Souleiman, ancien homme fort des renseignements égyptiens et dernier Premier ministre de l’ère Moubarak.
29 juillet : visite en Israël de Mitt Romney, candidat républicain aux élections présidentielles américaines. Il mentionne dans son discours “Jérusalem, capitale d’Israël”.
27 septembre : à l’occasion de la 67e assemblée générale des Nations unies, le Premier ministre Benjamin Netanyahou exhorte l’ONU à établir une “ligne rouge claire” pour empêcher l’Iran de se doter d’une bombe atomique.
6 novembre : réélection de Barack Obama à la présidence des États-Unis.
14-21 novembre : opération “Pilier de Défense” contre les organisations terroristes de la bande de Gaza.
29 novembre : la Palestine obtient le statut d’État observateur à l’ONU.
2013
22 janvier : élections législatives israéliennes. Benjamin Netanyahou est chargé de former un gouvernement.
7-8 mars : visite officielle du président Shimon Peres en Belgique et en France.
18 mars : le nouveau gouvernement Netanyahou, 33e gouvernement de l’Etat d’Israël, prête serment.
20-23 mars : première visite officielle du président Barack Obama en Israël.
9-12 avril : tournée du Secrétaire d’Etat américain John Kerry au Proche-Orient.
5-8 mai : voyage de Benjamin Netanyahou en Chine.
14 mai : rencontre Netanyahou-Poutine à Sotchi, notamment au sujet de la crise en Syrie.
13 juin : Benjamin Netanyahou se rend sur le site de l’ancien camp nazi d’Auschwitz-Birkenau. Il y inaugure une exposition de Yad Vashem sur la Shoah.
27-29 juin : voyage du secrétaire d’Etat américain John Kerry en Israël et en Jordanie dans le cadre d’une nouvelle tournée marathon au Proche-Orient et en Asie.
19 juillet : au terme de sa 6e mission au Proche-Orient, et après trois ans de gel du processus de paix, le secrétaire d’Etat américain John Kerry annonce être parvenu à un accord qui jette les bases d’une reprise des négociations israélo-palestiniennes.
28 juillet : Le gouvernement israélien approuve la libération de 104 prisonniers palestiniens dans le cadre de la reprise des négociations de paix. Le Premier ministre Netanyahou écrit une lettre ouverte pour expliquer son choix, se féliciter de n’avoir pas cédé aux exigences palestiniennes de retrait sur les lignes de 1967, et prévenir que tout accord sera soumis à référendum.
29 juillet : Tzipi Livni, la ministre israélienne de la Justice, et Saëb Erekat, le négociateur palestinien, inaugurent les pourparlers par un dîner à la Maison Blanche en compagnie de John Kerry et de Martin Indyk, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël, désigné comme nouvel émissaire spécial pour la supervision du processus de paix. Les négociations doivent durer 9 mois.
24-25 août : Voyage du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à Ramallah puis Jérusalem.
1er-2 septembre : Washington et Paris publient des preuves sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas.
7 septembre : Poursuivant son offensive diplomatique pour convaincre les opinions réticentes de la nécessité de frappes contre la Syrie, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, en visite à Paris, déclare en français : “La Syrie, c’est notre Munich à nous !”
14 septembre : Après trois jours de pourparlers à Genève, les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis et de la Russie concluent un accord sur le démantèlement de l’arsenal syrien d’armes chimiques.
27 septembre : Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l’unanimité la résolution 2118 pour éliminer l’arsenal chimique syrien.
1er octobre : Dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, Benjamin Netanyahou met en garde contre “l’offensive de charme” du président iranien Rohani. “Mesdames et Messieurs, j’aimerais pouvoir croire Rohani, mais je ne le peux pas”, déclare le Premier ministre israélien, en énumérant les preuves de la construction de la bombe atomique en Iran.
6 octobre : Benjamin Netanyahou exhorte les Palestiniens à reconnaître l’Etat juif lors de son discours à l’Université Bar-Ilan.
29 octobre : Le gouvernement israélien libère 26 terroristes palestiniens dans le cadre des négociations de paix.
5 octobre : Le secrétaire d’Etat américain John Kerry effectue une nouvelle visite en Israël pour relancer les négociations de paix.
6 novembre : Avigdor Lieberman, qui avait dû abandonner son poste de ministre des Affaires étrangères en décembre 2012 après son inculpation pour fraude et abus de confiance, est acquitté. Il annonce aussitôt son retour au gouvernement.
10 novembre : L’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, plus l’Allemagne) se séparent à Genève après trois jours de discussions sans être parvenus à un accord sur le nucléaire iranien. Benjamin Netanyahou avait déclaré qu’Israël ferait tout pour convaincre la communauté internationale d’empêcher l’Iran d’obtenir «l’affaire du siècle». Une nouvelle réunion est prévue à partir du 20 novembre.
17-19 novembre : Premier voyage officiel de François Hollande en Israël, où l’on salue ses efforts pour avoir bloqué un accord à Genève sur le nucléaire iranien. Le président français se rend aussi à Ramallah avant de prononcer, au 2e jour de sa visite d’Etat, un discours à la Knesset
24 novembre : Signature à Genève d’un accord entre le groupe des 5+1 et l’Iran, prévoyant une levée des sanctions contre Téhéran en échange d’une pause dans son programme nucléaire. L’accord, qualifié d’”historique” par les grandes puissances, est aussitôt dénoncé par le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou comme une “erreur historique”.
2 décembre : Benjamin Nétanyahou rencontre le pape François au Vatican. Leur entretien porte notamment sur le prochain pèlerinage du pape en Terre sainte.
4-5 décembre : Nouvelle visite à Jérusalem du secrétaire d’Etat américain John Kerry. Au menu des discussions avec Benjamin Nétanyahou : l’accord intérimaire avec l’Iran et les négociations israélo-palestiniennes, qui sont à mi-course.
12-13 décembre : Durant la visite de John Kerry au Proche-Orient, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas rejette le plan américain prévoyant de conserver une présence militaire israélienne en territoire palestinien après un accord de paix.
2014
2 janvier : 10e visite de John Kerry en Israël depuis la relance du processus de paix.
11 janvier : L’ancien Premier ministre Ariel Sharon, héros de la guerre du Kippour, disparaît à l’âge de 85 ans, après 8 ans passés dans le coma. Il repose près de son épouse à la ferme des Sycomores, son domaine au sud du Néguev.
16 janvier : Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou rencontre à Amman le roi Abdallah de Jordanie pour des discussions centrées sur le processus de paix.
20 janvier : Visite en Israël du Premier ministre canadien Stephen Harper. Lors de son allocution devant la Knesset – la première d’un chef de gouvernement canadien – il déclare que critiquer Israël est antisémite.
22 janvier : Ouverture à Montreux, en Suisse, de la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite “Genève 2”. Elle réunit pour la première fois des représentants du régime syrien et de l’opposition en exil.
23 janvier : “Nous sommes une nation start-up !” lance Benjamin Nétanyahou en ouverture de son discours au Forum économique mondial de Davos, avant de détailler les succès d’Israël en matière d’innovation.
31 janvier Tandis que la conférence de paix sur la Syrie dite “Genève 2” s’achève sur un résultat quasi-nul, le régime syrien mène les raids aériens les plus sanglants contre les quartiers rebelles d’Alep, faisant 121 morts en deux jours.
10 février : Ouverture du 2e round des négociations “Genève 2” entre les représentants du pouvoir syrien et l’opposition.
11 février : A l’occasion du 35e anniversaire de la Révolution islamique, le président Rohani déclare que l’Iran résistera à toute menace contre ses intérêts dans la négociation nucléaire avec les Puissances et s’engage à faire de nouveaux progrès dans la technologie nucléaire “pacifique”.
12 février : S’adressant à la Knesset en allemand, sa langue maternelle, le président du Parlement européen Martin Schulz rapporte des allégations concernant la consommation d’eau en Israël et dans les Territoires et évoque le blocus de Gaza, provoquant le départ des députés du “Foyer juif”, le parti de Naftali Bennett.
15 février : Le second round des négociations “Genève 2” s’achève sur un échec total.
18 février : Ouverture à Vienne du second round des négociations du groupe “5+1” pour un accord final sur le nucléaire iranien.
24-25 février : La chancelière allemande Angela Merkel, en visite officielle de deux jours en Israël avec une délégation de 16 ministres, est reçue “en amie” par Benjamin Nétanyahou. Elle se déclare fermement opposée au boycott d’Israël.
2 mars : 500 000 ultra-orthodoxes manifestent à Jérusalem contre un projet de conscription.
2-7 mars : Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou en visite aux Etats-Unis. Il rencontre Barack Obama le 3 mars, sur fond de crise en Ukraine, et participe le lendemain au Congrès de l’AIPAC.
5 mars : Tsahal arraisonne un cargo venant d’Iran chargé de missiles à destination du Sinaï et de la bande de Gaza. L’opération est menée au large de la mer Rouge, à 1 500 km des côtes israéliennes.
12-13 mars : Première visite officielle en Israël du Premier ministre britannique David Cameron.
18 mars : Reprise à Vienne des négociations entre le groupe “5+1” (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, plus Allemagne) et l’Iran afin de parvenir à un accord définitif sur le nucléaire iranien.
1er avril : L’Autorité palestinienne décide de demander l’adhésion à 15 agences et traités internationaux, à commencer par la IVe Convention de Genève sur la protection des civils. Cette décision unilatérale provoque une crise dans les pourparlers de paix.
8-10 avril : Voyage de Shimon Peres en Chine. C’est le premier voyage d’un président israélien dans l’Empire du Milieu.
17 avril : Le JCPA-CAPE de Jérusalem met au jour un document explosif prouvant que les Palestiniens ont préparé à l’avance la crise des pourparlers de paix. Dans une note datée de mars 2014, le négociateur palestinien Saeb Erekat préconise en effet une série d’actions diplomatiques unilatérales, comme l’adhésion aux traités internationaux que Mahmoud Abbas mettra en oeuvre quelques semaines plus tard.
23 avril : L’OLP et les dirigeants du mouvement islamiste terroriste Hamas annoncent être parvenus dans la nuit à un “accord de réconciliation”. Ils prévoient la formation d’un gouvernement d’union dans les 5 semaines.
24 avril : Le Cabinet israélien de sécurité, réuni en urgence, décide à l’unanimité de rompre les pourparlers de paix avec les Palestiniens, précisant qu’Israël ne peut négocier avec “un gouvernement comptant des terroristes qui ambitionnent de le détruire”.
27 avril : “Ce qui est arrivé aux Juifs durant l’Holocauste est le crime le plus odieux qui soit survenu contre l’humanité pendant l’ère moderne” déclare Mahmoud Abbas dans un communiqué de l’OLP publié le jour où Israël commémore la Shoah. Le président palestinien avait auparavant mis en doute l’ampleur de la Shoah dans sa thèse de doctorat.
13 mai : Accusé de corruption, l’ancien Premier ministre israélien et ancien maire de Jérusalem, Ehud Olmert, est condamné à 6 ans d’emprisonnement. Uri Lupiolanski, ancien maire de Jérusalem, écoppera lui aussi de 6 ans de prison dans l’affaire Hollyland.
24 mai : Un attentat antisémite a lieu au Musée Juif de Bruxelles, faisant quatre morts, dont un couple d’Israéliens. L’auteur de l’attentat sera identifié et arrêté le 30 mai lors d’un contrôle de routine à Marseille. Il s’agit de Mehdi Nemmouche, un Français tout juste rentré de Syrie, où il avait fait le djihad au nom de l’Etat islamique en Irak et au Levant.
2 juin : Le nouveau gouvernement d’union interpalestinien Fatah-Hamas prête serment devant le président Mahmoud Abbas. Israël dénonce avec force ce pacte avec les terroristes islamistes du Hamas qui continuent de viser la destruction de l’Etat juif et d’appeler au meurtre et au kidnapping de Juifs.
10 juin : Reuven Rivlin est élu 10e président de l’Etat d’Israël. Il doit succéder à Shimon Peres le 24 juillet.
12 juin : Le Hamas organise le kidnapping de trois adolescents israéliens alors qu’ils faisaient du stop dans le Gush Etzion : Gilad Shaer (16 ans), Naftali Frenckel (16 ans) et Eyal Yifrah (19 ans). Le gouvernement de Benjamin Nétanyahou, Tsahal et les services de Renseignement mettent tout en oeuvre pour les retrouver. Un vaste mouvement de solidarité se met en place en Israël et dans le monde entier via les réseaux sociaux : #BringBackOurBoys (ramenez nos garçons).
22 juin : Pour la première fois depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël frappe des positions de l’armée de Bachar el-Assad sur le Golan. La veille, ces dernières avaient tué un jeune Israélien de 15 ans, Mohammad Qaraqra, originaire d’un village druze de Galilée, et blessant grièvement son père, employé du ministère de la Défense israélien.
29 juin : L’armée de l’air israélienne frappe douze sites de la bande de Gaza en riposte à de nombreux tirs de roquettes, dont deux avaient mis feu la veille à une usine à Sdérot.
30 juin : Découverte macabre près de Hébron : les corps d’Eyal, Gilad et Naftali sont retrouvés sans vie. Les trois adolescents israéliens auraient été assassinés peu après après leur enlèvement par deux membres du Hamas, 18 jours plus tôt. La nouvelle déclenche une immense vague d’émotion en Israël.
2 juillet : Un jeune Palestinien de Jérusalem-Est, Mohammad Abou Khdeir, âgé de 16 ans, est kidnappé puis assassiné. L’autopsie révélera qu’il a été brûlé vif. Six suspects sont arrêtés : des juifs extrémistes qui ont voulu “venger” la mort des adolescents israéliens. C’est le choc en Israël.
8 juillet : L’opération “Bordure Protectrice” est lancée par Tsahal dans la bande de Gaza après qu’Israël ait été frappé par 100 roquettes en 24 heures. Depuis le début de l’année 2014, les groupes terroristes de Gaza ont tiré plus de 450 roquettes.
13 juillet : Un commando d’élite de la Marine israélienne frappe une rampe de lancement de roquettes sur une plage de Gaza. C’est la première incursion terrestre d’Israël de l’opération “Bordure Protectrice”.
15 juillet : Israël accepte le cessez-le-feu proposé par l’Egypte ; refus du Hamas.
17 juillet : A la demande de l’ONU, Israël et le Hamas conviennent d’une trêve humanitaire de 5h, qui est immédiatement violée par les terroristes de Gaza. Israël évite un attentat de grande ampleur en interceptant un commando palestinien venu par un tunnel. Dans la nuit, Tsahal intensifie “Bordure Protectrice” et lance une opération terrestre contre les tunnels terroristes du Hamas à Gaza. Un communiqué du Cabinet de Benjamin Nétanyahou souligne que l’opération “Bordure protectrice” «se poursuivra jusqu’à que ses objectifs soient atteints, à savoir rétablir le calme sur le long terme et porter un coup fatal aux infrastructures du Hamas et autres organisations terroristes de la Bande de Gaza.»
18 juillet : Première victime dans les rangs de Tsahal : le soldat Eytan Barak (20 ans) décède en opération dans le nord de la bande de Gaza. Cinq blessés sont également à déplorer. Dans son allocution en ouverture d’une réunion spéciale, Benjamin N2tanyahou explique que l’opération terrestre a été décidée après avoir épuisé toutes les autres options : «Nous opérons uniquement contre des cibles terroristes et regrettons les victimes civiles collatérales. Ce sont les organisations terroristes – qui attaquent nos villes et nos civils et qui utilisent leur population comme boucliers humains – qui portent la responsabilité des victimes parmi les non-combattants.»
19 juillet : Israël intensifie son pillonage de la bande de Gaza. Deux soldats de Tsahal sont tués au combat. Dans la nuit, deux autres soldats de Tsahal tombent lors d’une opération contre un commando terroriste. La communauté internationale soutient massivement le droit légitime d’Israël à se défendre, même si des manifestations pro-palestiniennes sont organisées, qui servent souvent de prétexte à des actions antisémites en Europe. Paris, Aubervilliers et Sarcelles sont ainsi le théâtre d’un antisémitisme violent.
20 juillet : Au 13e jour de l’Opération “Bordure Protectrice”, alors que l’on compte plus de 400 morts dans la bande de Gaza, Israël accepte la demande du CICR d’une trêve humanitaire de 2 heures à Chajaya, un quartier de Gaza d’où sont parties 140 roquettes. Le Hamas viole une nouvelle fois la trêve. La journée est particulièrement meurtrière : 13 soldats de la brigade Golani sont tués au combat tandis que leur commandant, le colonel Raslan Alian – premier Druze à la tête de cette brigade – est sérieusement blessé. Benjamin Netanyahou exprime ses condoléances aux familles des victimes lors d’un discours prononcé au ministère de la Défense, dans lequel il expose la stratégie de Tsahal face au Hamas.
21 juillet : Tandis que la difficile bataille contre les tunnels terroristes du Hamas se poursuit, 9 soldats de Tsahal tombent au combat, portant à 27 le nombre des victimes militaires israéliennes. En visite dans la région, le secrétaire d’Etat américain John Kerry appelle à un cessez-le-feu sur les bases de l’accord de 2012.
22 juillet : En marge des combats, où deux nouvelles victimes sont à déplorer dans les rangs de Tsahal, l’activité diplomatique se poursuit. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en visite au Caire puis à Jérusalem, étudie avec John Kerry les possibilités d’une trêve. Des compagnies aériennes occidentales, Air France en tête, annoncent suspendre leurs vols à destination de Tel-Aviv après qu’une roquette soit tombée près de l’aéroport Ben-Gourion. Le gouvernement israélien proteste contre cette décision.
23 juillet : Dans un discours provocateur prononcé depuis le Qatar, le chef du Hamas Khaled Meshaal conditionne le cessez-le-feu avec Israël à la levée du blocus de Gaza. A l’ONU, le Conseil des droits de l’Homme décide d’une enquête sur l’offensive israélienne par 29 voix contre 1 (les Etats-Unis) et 17 abstentions (dont la France) ; un vote qualifié de “mascarade” par Benjamin Nétanyahou. Sur le terrain, les combats se poursuivent, faisant trois morts dans les rangs de Tsahal.
24 juillet : Alors que les combats se poursuivent, causant la mort d’un soldat de Tsahal, le ministre britannique des Affaires étrangères Philippe Hammond, en visite en Israël, affirme que le « cycle actuel de la violence a été déclenché par le Hamas.» Son homologue canadien John Baird fustige le Conseil des droits de l’Homme pour n’avoir pas condamné le Hamas. Une école de l’UNRWA est touchée par un missile ; l’enquête révèlera qu’elle était vide. Les compagnies aériennes rétablissent leurs vols vers Tel-Aviv, à l’exception d’Air France. Dans la soirée, Reuven Rivlin devient le 10e président d’Israël au terme d’une prestation de serment empreinte de sobriété.
25 juillet : Deux soldats de Tsahal tombent au combat. Dans la soirée, Israël annonce accepter une trêve humanitaire de 12 heures, à compter de samedi 8h, tout en poursuivant ses activités pour neutraliser les tunnels terroristes du Hamas. A Tel-Aviv, le trafic aérien est totalement rétabli. On apprendra que dans la nuit, trois soldats de Tsahal ont été tués, portant à 40 le nombre de victimes dans les rangs de Tsahal depuis le début de l’opération terrestre. Les victimes palestiniennes sont au nombre de 1000 ; on compte 6000 blessés.
26 juillet : Une conférence internationale réunit à Paris John Kerry, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et leurs homologues européens, turc et qatari. L’objectif est la mise en place d’un cessez-le-feu de 7 jours qui permette aux belligérants de venir discuter au Caire. Le cabinet israélien refuse à l’unanimité le cessez-le-feu, mais accepte de prolonger la trêve humanitaire jusqu’à minuit, alors que le Hamas reprend ses tirs de roquettes. Un soldat israélien est tué, deux autres succombent à leurs blessures.
27 juillet : Malgré le refus du Hamas de prolonger la trêve, Israël approuve son extension pendant 24h afin de permettre aux Gazaouis de célébrer la fête musulmane de l’Aïd el-Fitr. Des fuites dans la presse israélienne révèlent que le cessez-le-feu proposé par Kerry n’autorisait pas Israël à poursuivre la destruction des tunnels terroristes du Hamas. Dans la soirée, Barack Obama contacte Benjamin Nétanyahou et l’exhorte à un cessez-le-feu sans condition. Peu après, le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à une trêve humanitaire immédiate.
28 juillet : Nouvelle reprise des hostilités par le Hamas, qui lance des salves de missiles contre le kibboutz de Nahal Oz, près de la bande de Gaza, tuant cinq soldats israéliens. Cinq autres soldats succomberont lors de combats acharnés, faisant de cette journée de l’Aïd el-Fitr l’une des plus meurtrières pour Tsahal. “La route sera longue”, déclare en conférence de presse le Premier Ministre Nétanyahou, qui prévient que tout accord de cessez-le-feu devra prévoir la démilitarisation de Gaza.
29 juillet : Après avoir appelé les habitants de Gaza à évacuer immédiatement la ville, Tsahal y frappe plusieurs cibles terroristes. Dans la soirée, alors que le Hamas lance des missiles en direction de Jérusalem et Tel-Aviv, son chef militaire Mohammed Deif délivre un discours enflammé. “Deif a été caché sous terre dans la bande de Gaza pendant des semaines et c’est là qu’il va rester”, dira le ministre des Finances Yaïr Lapid, témoignant de l’unité régnant au sein du Cabinet israélien.
30 juillet : Suite à une nouvelle nuit de combats, au cours de laquelle Tsahal frappe 80 sites terroristes et riposte aux tirs de missiles, dont un tiré depuis une école de l’UNRWA, Israël accepte d’observer une trêve humanitaire de 15h à 19h. Cette trêve, prévient l’armée, ne s’applique pas aux zones d’opérations comme le bastion terroriste du Hamas dans le quartier de Chajaya. Trois soldats de Tsahal sont victimes d’une bombe placée à l’entrée d’un tunnel du Hamas, qu’ils souhaitaient neutraliser, près de Khan Younès.
31 juillet : Les roquettes du Hamas continuent de pleuvoir sur Israël, certaines interceptées par le “Dôme de fer”. Tsahal frappe à nouveau plus de 80 cibles stratégiques dans la bande de Gaza. On apprendra que cinq soldats israéliens ont été tués par un tir de mortier près de la frontière avec Gaza.
1er août : La trêve humanitaire de 72 heures, acceptée “inconditionnellement” par les deux parties, est aussitôt violée par le Hamas, qui opère une attaque kamikaze contre des soldats de l’unité Givati. Deux soldats perdent la vie ; un troisième, porté disparu, semble avoir été kidnappé. La branche armée du Hamas ne revendique pas l’enlèvement.
2 août : Toute la nation israélienne retient son souffle en attente de nouvelles du sous-lieutenant Hadar Goldin, 23 ans. Le Hamas poursuit ses tirs de roquettes, visant notamment Tel-Aviv et le centre d’Israël. Dans la soirée, le Premier ministre Benjamin Nétanyahou annonce un redéploiement des troupes de Tsahal dans la bande de Gaza, en fonction des besoins sécuritaires d’Israël, soulignant que toutes les options stratégiques restent valables.
3 août : A l’aube du 27e jour de l’Opération “Bordure Protectrice”, Tsahal annonce le décès du sous-lieutenant Hadar Goldin. Ce jeune soldat issu d’une famille d’officiers supérieurs de Tsahal est la 64e victime militaire israélienne du conflit. Côté palestinien, on dénombre 1500 victimes. L’activité diplomatique s’intensifie : une mission palestinienne se rend au Caire pour discuter des modalités d’un cessez-le-feu.
4 août : Tsahal observe une trêve de cinq heures dans la bande de Gaza. Elle est aussitôt violée par le Hamas, et ce pour la huitième reprise. Tandis qu’Israël se réserve le droit de riposter aux tirs de missiles et d’achever la neutralisation des tunnels terroristes, il étudie la possibilité d’une trêve de 72 heures. A Jérusalem-Est, deux attaques terroristes, dont une perpétrée avec une pelleteuse, font un mort et plusieurs blessés.
5 août : Entrée en vigueur d’une trêve de 72 heures. Israël, qui annonce avoir neutralisé tous les tunnels terroristes, se retire de la bande de Gaza et rassemble ses troupes en position défensive le long de la frontière.
6-7 août : Des discussions se tiennent au Caire sur les modalités d’extension d’un cessez-le-feu. Des membres des services de Renseignement égyptiens reçoivent des représentants palestiniens puis une délégation israélienne (Isaac Molho, Yoram Cohen et Amos Guilad).
8 août : Peu avant l’expiration de la trêve, à 8h du matin, les tirs de roquettes reprennent contre Israël. Le Hamas annonce qu’il refuse la poursuite de la trêve.
10 août : Un nouveau cessez-le-feu de 72h à Gaza est approuvé par le Hamas et Israël. L’arrêt des tirs de roquettes était la condition pour Israël avant toute reprise des négociations.
13 août : Les parties conviennent d’une extension de la trêve de 5 jours. Peu avant cette annonce, des roquettes sont envoyées sur Israël, vraisemblablement par le Djihad islamique.
18 août : La trêve, qui devait expirer à minuit, est prolongée de 24h. Les deux parties étudient une proposition égyptienne de cessez-le-feu prévoyant la levée du blocus de Gaza.
19 août : Le Hamas reprend les hostilités : trois roquettes s’abattent dans l’après-midi sur Beersheva. Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou ordonne une riposte militaire et le retour des négociateurs israéliens du Caire. Dans la soirée, 50 roquettes sont lancées contre le sud et le centre d’Israël, y compris Tel-Aviv et Jérusalem.
20 août : En réaction aux salves de roquettes, Israël cible plusieurs chefs militaires du Hamas dans la bande de Gaza, à commencer par le commandant suprême des brigades Ezzedine Al-Qassam, Mohammed Deif. “Les coups que le Hamas a subis sont les plus sévères depuis la création du mouvement terroriste palestinien”, déclare le Premier ministre Benjamin Nétanyahou dans une conférence de presse où il se dit déterminé à poursuivre la lutte “par tous les moyens”. On apprendra l’élimination dans la nuit de Raed Attar et Abou Shamala, deux terroristes haut placés du Hamas, responsables de plusieurs attentats et de l’enlèvement du soldat franco-israélien Guilad Shalit.
22 août : Les attaques incessantes contre le sud et le centre d’Israël font de nombreux dégâts matériels, des blessés graves et une victime : le petit Daniel Tregerman, 4 ans, touché par un obus de mortier dans sa maison du kibboutz de Nahal Oz. Sa disparition porte à quatre le nombre de civils tués en Israël depuis le début de l’Opération “Bordure Protectrice”.
24 août : Tandis qu’Israël essuie toujours des pluies de roquettes dans le sud et le centre, y compris Tel-Aviv, une roquette est tirée depuis le sud-Liban sur la Galilée et cinq autres depuis la Syrie sur le plateau du Golan, ce qui engage Tsahal à redéployer ses troupes à la frontière avec le Liban. Aux funérailles du petit Daniel Tragerman, le ministre de la Défense Yaalon annonce qu’« Israël est au milieu d’une opération longue et complexe face à un ennemi impitoyable » qui prendra fin uniquement « lorsque le calme sera rétabli ».
26 août : Au 50e jour de l’Opération “Bordure Protectrice”, Israël vit toujours au rythme des alertes. Un obus de mortier tiré sur la région d’Eshkol fait deux morts (les cinquièmes et sixièmes victimes civiles israéliennes) et plusieurs blessés. A 19h, après une énième salve de roquette, Israël annonce être parvenu à un cessez-le-feu “illimité” à Gaza.
27 août : « Le Hamas a été frappé durement. Il n’a obtenu gain de cause à aucune des conditions qu’il avait posées pour un cessez-le-feu» déclare le Premier ministre Benjamin Nétanyahou à la conférence de presse organisée avec le ministre de la Défense Moshe Yaalon et le chef d’état-major Benny Gantz.
31 août : Shahar Shalev, un parachutiste israélien de 20 ans, décède des suites de ses blessures. Deux jours plus tôt, Netanel Maman, un soldat de 22 ans qui avait été touché par une roquette, avait lui aussi succombé à ses blessures. Il sont la 71e et 72e victimes israéliennes de l’Opération “Bordure Protectrice”.
15 septembre : Conférence internationale à Paris pour organiser la lutte contre l’Etat islamique/Daesh. Une trentaine de pays y participent, dont plusieurs du Moyen-Orient, à l’exception de la Syrie et de l’Iran.
17 septembre : Démission surprise de Gideon Sa’ar, ministre israélien de l’Intérieur et dauphin de Benjamin Netanyahou. Son retrait temporaire de la vie politique annonce une lutte de succession au sein du Likoud.
19 septembre : Premières frappes françaises contre l’Etat islamique en Irak.
23 septembre : Alors qu’ont lieu les premières frappes de la coalition internationales en Syrie, Tsahal abat un avion de chasse syrien au-dessus du Golan. Peu avant, Tsahal annonce avoir éliminé les deux terroristes palestiniens responsables du rapt et de l’assassinat des trois adolescents israéliens, Eyal, Guilad et Naftali.
29 septembre : Dans son discours à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou met en garde contre le Hamas, le groupe djihadiste “Etat islamique” et l’Etat islamique iranien.
12 octobre : Ouverture au Caire, en présence du secrétaire d’Etat américain John Kerry, de la conférence internationale sur la reconstruction de la bande de Gaza.
13 octobre : Le parlement britannique adopte par 274 voix contre 12 une motion appelant le gouvernement britannique à “reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël”.
13-14 octobre : Visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en Israël et dans les Territoires, où il se montre très critique envers la politique israélienne.
22 octobre : Un attentat à la voiture bélier contre le tramway de Jérusalem fait 7 blessés et deux morts, une petite fille de trois mois et une jeune femme. Le terroriste était un résident arabe de Silwan, connu pour ses liens avec le Hamas. Suite à la mort du terroriste, des heurts éclatent dans plusieurs quartiers de la Ville, faisant craindre à certains observateurs l’émergence d’une troisième Intifada.
29 octobre : Tentative d’assassinat de Yehuda Glick, militant en faveur du droit des Juifs à prier sur le mont du Temple. Son assassin, un habitant d’Abu Tor à Jérusalem, est tué peu après lors d’un échange de tirs avec la police.
30 octobre : La Suède est le premier pays de l’Union européenne à reconnaître l’Etat de Palestine.
5 novembre : Deux attentats perpétrés dans la même journée, à Jérusalem et el-Arub, au sud de Bethléem, font deux morts et plusieurs blessés, dont des soldats israéliens. A chaque fois, les terroristes ont recours à une voiture-bélier.
9 novembre : Le ministre de l’Environnement Amir Peretz, membre du parti de Tzipi Livni “Hatnua”, annonce sa démission du gouvernement en réaction à la politique sécuritaire de Benjamin Nétanyahou.
10 novembre : Un soldat israélien âgé de 20 ans est poignardé à mort à Tel-Aviv par un Palestinien originaire de Naplouse. Quelques heures plus tard, une autre attaque au couteau perpétrée dans le Goush Etzion fait deux blessés et un mort, une jeune femme de 25 ans qui avait déjà été victime d’un attentat quelques années plus tôt.
16 novembre : Après quelques jours d’accalmie dans la capitale, et la réouverture du mont du Temple aux musulmans de tous âges suite à un accord entre Benjamin Nétanyahou et le roi Hussein de Jordanie, un Juif Israélien est poignardé dans le dos avec un tournevis à quelques centaines de mètres seulement du Mur Occidental. Le terroriste, un jeune Palestinien, prend la fuite dans la partie orientale de Jérusalem.
18 novembre : Cinq morts et plusieurs blessés dans un état critique sont à déplorer après le massacre perpétré dans une synagogue de Jérusalem, dans le quartier ultra-orthodoxe de Har Nof. Les deux terroristes palestiniens, éliminés peu après leur crime, étaient originaires de Jérusalem-Est. Ils ont pénétré dans la synagogue à l’heure de la prière, armés de pistolets, de couteaux et de haches.
24 novembre : Après une semaine de négociations marathon à Vienne, l’Iran et le groupe « 5 + 1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) échouent à trouver un accord sur le nucléaire iranien et décident de prolonger les négociations pendant sept mois jusqu’à la nouvelle date butoir du 30 juin 2015.
1er décembre : Un jeune Israélien est légèrement blessé après une attaque au couteau par une Palestinienne à la jonction du Gush Etzion. La terroriste est neutralisée par des tirs des forces de sécurité.
2 décembre : Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou limoge deux de ses ministres, Tzipi Livni et Yaïr Lapid, mettant fin au gouvernement de coalition. Des élections législatives anticipées sont annoncées pour le 17 mars 2015.
Peu avant, dans la journée, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution portant sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine par 339 voix contre 151.
3 décembre : Un Palestinien blesse deux Israéliens avec un poignard dans un supermarché de Mishor Adumim, à l’est de Jérusalem.
8 décembre : Les députés israéliens votent la dissolution du Parlement. Les législatives anticipées, attendues le 17 mars 2015, éliront les membres de la 20e Knesset.
10 décembre : Ziad Abou Eïn trouve la mort lors d’une confrontation avec des soldats de Tsahal. En charge du dossier de la “colonisation” au sein de l’Autorité palestinienne, il était aussi connu pour avoir perpétré des attentats, qui avaient tué deux enfants israéliens en 1979. Dans la soirée, le parlement irlandais adopte une motion demandant au gouvernement de reconnaître l’Etat palestinien. Symbolique, ce vote intervient après celui de la Suède et des parlements espagnol, anglais et français.
11 décembre : Après l’Assemblée nationale, le Sénat français adopte une résolution demandant la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France et « une reprise sans délai » des négociations israélo-palestiniennes. Le texte, défendu par les socialistes, les écologistes et les communistes, est adopté par 154 voix contre 146.
12 décembre : Attaque à l’acide près de Jérusalem. Un Palestinien a jeté de l’acide sur un couple d’Israéliens et leurs 4 filles. Le terroriste, qui a ensuite attaqué le père de famille avec un tournevis, a été neutralisé.
14 décembre : Le Cabinet Nétanyahou approuve la nomination du général Dani Eisenkot au poste de chef d’état-major de Tsahal. Il remplacera le général Benny Gantz, dont le mandat s’achève en février 2015.
17 décembre : Le Tribunal de l’Union Européenne retire le Hamas de sa liste des organisations terroristes pour “vice de procédure”, suscitant l’ire du Premier ministre israélien. Dans la journée, le Parlement européen reconnaît massivement le principe d’une reconnaissance de l’Etat de Palestine. Parallèlement au Conseil de sécurité de l’ONU, une résolution est présentée par la Jordanie, qui “affirme l’urgence de parvenir à une paix globale, juste et durable” dans un délai de deux ans.
26 décembre : Deux soldats israéliens sont attaqués au couteau par un Palestinien à Jérusalem. La veille, une fillette de 11 ans, Ayala Shapira, qui circulait avec son père en voiture dans le nord de la Cisjordanie, a été grièvement brûlée par un coktail molotov. Vive émotion en Israël.
30 décembre : Le Conseil de sécurité de l’ONU rejette un projet de résolution palestinien. Le texte recueille 8 voix pour (dont la France), contre 2 (les Etats-Unis et l’Australie) et 5 abstentions. L’Ambassadeur français justifie son vote tout en critiquant le texte sur le fond et la forme. L’Ambassadeur de France à Tel-Aviv est convoqué par Israël pour expliquer le sens de ce vote.
31 décembre : Suite à l’échec de sa démarche au Conseil de sécurité, Mahmoud Abbas présente l’adhésion de la Palestine à la Cour Pénale Internationale ; une surenchère qui risque de se retourner contre les Palestiniens, prévient le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.