De Munich à Damas : l’abdication de l’Occident

freddy_eytanEn Octobre 2001, le Premier ministre Ariel Sharon mettait en garde le monde libre en déclarant dans un discours flamboyant : « Ne refaites pas la grave erreur historique de 1938 en sacrifiant la Tchécoslovaquie ! L’Etat juif se défendra par ses propres moyens ».

En septembre 2009, Benjamin Netanyahou prononce un discours à l’ONU et compare l’indifférence du monde libre devant la menace du projet nucléaire iranien à celle de l’indifférence de la Société des Nations devant la montée du nazisme et l’Holocauste des Juifs.

Sur ces comparaisons historiques les deux chefs de gouvernement israélien ont été fortement critiqués par les chancelleries et notamment par l’administration américaine. Et voilà qu’aujourd’hui, bizarrement, John Kerry parle du même sujet et se réfère lui aussi au précédent historique de Munich pour signifier l’inaction de la communauté internationale devant les crimes abominables de Bachar el-Assad.

Rappelons que les Accords signés à l’époque par Daladier et Chamberlain avec Adolf Hitler avaient pour but de mettre un terme à la crise des Sudètes, mais en réalité ils ont permis à Hitler d’annexer ce territoire. Ils ont scellé la mort de la Tchécoslovaquie comme Etat indépendant et ont discrédité la France et le Royaume-Uni sur le plan international. La suite et les lourdes conséquences sur toute la planète sont hélas bien connues.

L’Histoire se répète-t-elle ? Damas sera-t-elle un nouveau Munich ?

Il y a 75 ans, l’Etat juif n’existait pas et nous étions sans armes ni défense. Aujourd’hui, fort heureusement, Tsahal est notre véritable bouclier, capable d’assurer notre sécurité et de nous défendre contre toute tentative d’attaque de la part de nos ennemis.

Devant tous les prétextes et la valse hésitation d’Obama et du monde occidental, et face à l’inaction contre le régime sanguinaire d’Assad, les justes propos de Sharon et de Netanyahou sonnent plus fort dans le contexte syrien et iranien et plus que jamais lancent un cri d’alarme.

Le rappel historique de John Kerry devrait ébranler les esprits et rafraîchir les mémoires de tous ceux qui, à Moscou, à Londres et à Paris, préfèrent la sourde oreille et l’indolence en affrontant avec dédain et une froideur monstrueuse le génocide syrien.

Freddy Eytan

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