L’Etat palestinien est mort avant de naître
Le 3 septembre 1897, à l’issue du premier Congrès sioniste, Benjamin Zéev Herzl notait dans son journal : « A Bâle, j’ai créé l’Etat Juif. Si je le dis aujourd’hui à haute voix, je serai salué par un éclat de rire général. Dans cinquante ans sûrement, tout le monde le reconnaîtra ».
Le fondateur du sionisme fut un visionnaire lucide, en avance sur son temps. Il avait analysé les raisons historiques et les causes de l’antisémitisme. Il défendait avec acharnement la nécessité de l’édification d’un Etat Juif avec des institutions démocratiques.
Herzl croyait que les Arabes accueilleraient les Juifs à bras ouverts. Il évoquait « une société nouvelle » où Juifs et Arabes vivraient ensemble.
A l’époque, la création d’un Etat palestinien indépendant n’existait pas, même dans l’imaginaire du monde arabe. Le peuple palestinien fut inventé de nombreuses décennies plus tard.
Suite aux efforts inlassables des dirigeants juifs la prophétie d’Herzl se réalise enfin. L’Etat d’Israël est proclamé officiellement dans le sillage du fondateur du mouvement sioniste. La proclamation de l’Etat Juif exprimait les valeurs du judaïsme et l’humanisme universaliste. Elle tendait une main chaude et sincère aux arabes pour aboutir à une paix juste et viable.
Le paradigme palestinien présente tout le contraire. Dès le départ et encore ces jours-ci, il stipule la négation totale de l’Etat sioniste par la lutte armée et le terrorisme.
Depuis la fameuse résolution 181 adoptée le 29 novembre 1947 par les Nations-Unies, les Arabes refusent tout partage et rejettent tous les compromis, préférant la poursuite des hostilités, la haine du Juif et la guerre permanente. L’adoption du plan de partage et la création de l’Etat d’Israël avant la guerre n’aurait-il pas épargné la vie de millions de victimes et changé le cours de l’Histoire ?
Contrairement aux discours et aux écrits des leaders juifs comme Herzl ou Ben Gourion, aucune étude sur les avantages de la paix et la coexistence n’a été publiée par les chefs arabes. Aucun mouvement pacifique n’existe non plus chez les Palestiniens. Aujourd’hui encore, les ouvrages scolaires regorgent de haine et de rejet. Le seul projet politique écrit par les Palestiniens demeure la tristement célèbre Charte de l’OLP qui dénie purement et simplement l’existence même de l’Etat d’Israël. Cette convention existe toujours dans les écrits et les esprits et n’a jamais été caduque, comme prétendait Yasser Arafat à François Mitterrand, par simple suggestion de Roland Dumas.
Pionnière pour accorder une autodétermination complète à l’Organisation de Libération de la Palestine, la France a donc entrainé l’Europe et toute la communauté internationale dans la supercherie des leaders palestiniens.
Tel Arafat hier, Abbas trompe les chancelleries et les médias en laissant croire sa bonne intention tout en suivant une propagande d’incitation et de délégitimation de l’Etat Juif. Préférant plonger son peuple dans la misère et la désolation, mais en s’assurant que sa propre famille et ses proches poursuivent un train de vie confortable. Peu importe pour lui la mauvaise gouvernance, la corruption et les malversations, l’essentiel est de recevoir des milliards d’euros sans justificatifs par les donateurs, des pays arabes, des ONG et des instances internationales, et surtout avoir une bonne presse satisfaisante à la cause palestinienne.
Ces jours-ci encore, avant même que le gouvernement israélien décide officiellement sur l’avenir du statut des Territoires, une campagne de désinformation, de réécriture de l’Histoire est lancée tous azimuts. Une campagne de dénigrement et d’incitation à la haine accompagnée de chantage et menace. A chaque occasion, brandir l’étendard sanglant de la lutte armée pour pouvoir obtenir des avantages politiques. Un double jeu flagrant présentant les leaders palestiniens, dont les chefs du Hamas, comme des hommes de bonne volonté et de paix.
La solution du problème palestinien, que la communauté internationale exige depuis 1967, est une question complexe, compliquée et unique. Elle ne peut être résolue selon des critères historiques européens. Elle n’est pas seulement territoriale et ne ressemble pas aux litiges que nous avons connus avec la Jordanie et l’Égypte ou entre la France et l’Allemagne. Dans ce contexte, la formule « la terre contre la paix » n’est pas le principal obstacle.
Abbas peut toujours démentir ou s’excuser à contrecœur, en évoquant son « respect » pour les Juifs, comme d’ailleurs le prétendent aussi les Ayatollahs d’Iran.
Les leaders palestiniens ne pourront jamais admettre que les Juifs et les Israéliens sionistes forment un seul peuple. En réalité, ils revendiquent à la lettre les fameuses clauses de la Charte de l’OLP qui stipulent le pouvoir des Palestiniens sur toute la Palestine.
Depuis la fondation de l’OLP en 1964, trois ans avant « l’occupation des territoires », les leaders palestiniens poursuivent le même narratif, celui de la Nakba, et de la délégitimation. Ils déforment et manipulent sans scrupule les vérités et les documents historiques. Ils préfèrent adopter le mensonge, la mauvaise foi et le double langage. Ils manquent de courage et de vision qu’avaient Herzl et les fondateurs de l’Etat juif.
Les Européens et particulièrement la France devraient modifier leur attitude à l’égard des Palestiniens en exigeant préalablement un changement fondamental du paradigme. Ainsi, ils aboutiront à une véritable coexistence avec les Juifs sionistes.
Un refus systématique de leur part prolongera le conflit et plongera les Palestiniens dans le désespoir et la terreur.
Sans un changement positif du paradigme, les leaders palestiniens n’obtiendront aucune concession de la part des Israéliens.
Ils pleureront encore de nombreuses longues années sur cet Etat mort avant sa naissance.