L’Etat d’Israël et les lendemains remplis d’incertitudes
Les trois prochains mois sont imprévisibles mais décisifs pour l’Etat juif, le Moyen-Orient et la communauté internationale. Tout semble volatil et même sur le dernier sprint dans la course à la Maison Blanche, le pronostic reste hasardeux.
Dés que la Knesset est dissoute et les élections anticipées sont proclamées le gouvernement de transition demeure maître du pays et fonctionne dans tous les domaines sans opposition aucune. Rappelons que Menahem Begin avait détruit la centrale nucléaire à Bagdad en pleine campagne électorale.
Durant ces quatre dernières années, Netanyahou n’a pas réussi à nous amener vers un havre de paix et ne nous a pas non plus lancé dans une guerre meurtrière comme ses prédécesseurs. Il a sauvegardé une certaine stabilité dans un environnement en turbulence islamique et face à une crise économique mondiale. Cette situation de ni guerre ni paix est surtout le résultat d’un refus arabe de reconnaître l’existence de l’Etat juif dans des frontières défendables et d’un constat d’échec de la politique américaine dans notre région. Certes le statu quo évite des conflits mais l’immobilisme politique risque également l’escalade. En dépit de la nouvelle donne géopolitique Netanyahou a eu aussi la sagesse de ne pas intervenir dans la révolte en Syrie et a maintenu des contacts permanents avec le régime islamiste égyptien et le royaume hachémite tout en sauvegardant les deux traités de paix avec nos voisins.
Le gouvernement Netanyahou a aussi réussi à mettre le dossier iranien à l’ordre du jour mondial. Aujourd’hui nous constatons que sans sa détermination il est peu probable que la communauté internationale aurait imposé des sanctions contre le régime des ayatollahs.
Dans ce contexte, les semaines à venir seront focalisées uniquement sur la campagne électorale et il est difficile de savoir à ce stade qui dirigera la nouvelle prochaine coalition malgré l’avantage certain de Netanyahou dans les sondages. Toutefois une certitude, les voix flottantes sont de plus en plus nombreuses et tout se jouera sur les indécis. La prochaine Knesset comptera de nombreux partis et de nouveaux visages. Enfin, pour maintenir une cohérence gouvernementale et éviter des gaspillages budgétaires inutiles nous souhaitons que le prochain cabinet sera formé d’un minimum de ministres possible et décidera enfin de modifier le système électoral qui prouve à chaque échéance son incapacité de gouverner efficacement.