La nouvelle “Feuille de route”
Le voyage de l’envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, témoigne que le président Obama et madame Clinton s’attellent sérieusement à la résolution du conflit avec les Palestiniens et les Syriens. Cette première visite de Mitchell dans la région est un premier voyage d’étude et il a pour buts de reprendre le contact avec les antagonistes, faire redémarrer le processus de paix et actualiser la “Feuille de route”.
Depuis la publication du rapport Mitchell en 2001, la donne géopolitique a changé. Deux guerres ont été déclenchées par Tsahal contre le Hezbollah et le Hamas. George W. Bush n’est plus président et Israël va changer de gouvernement; les Palestiniens sont profondément divisés et le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza en dépit de la dernière offensive de Tsahal.
Mitchell, 75 ans, est un négociateur de talent et un diplomate chevronné. Fin connaisseur du monde arabe, sa mère était libanaise maronite. Avocat de formation, leader de la majorité démocrate au Sénat et architecte du conflit irlandais, sa devise est : “il n’y a pas de conflit sur cette planète qui ne peut être réglé”. Sera-t-il capable de relever le défi pour trouver une solution applicable au Proche-Orient? Nous pouvons en douter mais nous devons toujours espérer et lui offrir cette grande opportunité. L’espoir ne doit jamais agoniser.
Le président Obama ne souhaite pas se précipiter dans un processus de paix qui aboutirait à un échec cuisant tel que les accords d’Oslo. Ses prédécesseurs, Clinton et Bush ont échoué dans leurs tentatives. Obama sera donc très prudent et vigilant. Attentif à la sécurité d’Israël, il est conscient qu’un Etat juif, doté de frontières défendables et fort économiquement est un atout stratégique face à la menace iranienne et au fléau du terrorisme et va de pair avec la nouvelle “Feuille de route ” de la politique américaine.