Deux ans après “Plomb durci” : nouvelle escalade

Ce n’est qu’après huit années de retenue, que Tsahal a lancé, en décembre 2008, une opération terrestre dans la bande de Gaza. Les combats ont duré 22 jours. Dix soldats de Tsahal ont été tués et 1300 sont morts côté palestinien. Depuis la fin de l’opération “Plomb durci”, le Hamas n’a pas cessé de s’équiper en armes sophistiquées dont des missiles antichars, et laisse des groupuscules du Jihad islamique attaquer régulièrement et sans distinction des villages israéliens. Plus de trente obus de mortier et une dizaine de roquettes Qassam ont été tirés en moins d’une semaine. Cette situation est intenable et ne peut plus durer en dépit du fait que Tsahal riposte à chaque attaque et son aviation lance des raids ponctuels.

Les Palestiniens, comme dans toutes les organisations terroristes à travers le monde partagent leurs missions  entre la “lutte armée”, orchestrée par le Hamas,  et le “politique” dirigé par le Fatah.  Depuis sa création, l’OLP emploie un double langage. Sur le terrain,  le terrorisme est omniprésent et n’a jamais cessé, tandis  que sur l’arène internationale, les dirigeants de l’Autorité palestinienne se conduisent en bons diplomates et gens modérés. Les chancelleries et l’opinion publique connaissent parfaitement le manège mais sont facilement dupes. Certes, la duplicité ne date pas d’aujourd’hui mais le regain de violence dans la bande de Gaza et demain à la frontière libanaise devraient inciter la communauté internationale à intervenir afin d’éviter une nouvelle escalade. Les réactions des chancelleries devraient  être urgentes et sévères. L’ONU et les capitales européennes ne peuvent plus exiger de la retenue et nous condamner après coup en formant des commissions d’enquêtes comme celle du juge Goldstone.
Le gouvernement israélien a le devoir de protéger ses citoyens et ne pourra plus tolérer des attaques systématiques contre une population civile innocente. Israël souhaite l’accalmie mais deux ans après “Plomb durci”, Tsahal est toujours capable de lancer une opération de grande envergure et mettre un terme définitif au régime du  Hamas dans la bande de Gaza.