Campagne mensongère sur le Temple et dénégation de l’Histoire juive
Dans un discours tenu le 26 février dernier à Doha, Qatar, le Président de l’Autorité palestinienne a nié une fois encore le lien historique et millénaire des Juifs avec Jérusalem et le Temple. Cette stratégie diplomatique a déjà été employée par son prédécesseur, Yasser Arafat. Il avait remis en cause, lors du fameux sommet de Camp David (juillet 2000), l’existence même du Temple de Jérusalem en prononçant ces mots: “Il n’y a rien là bas”. Par la suite, il a affirmé que le Temple bâti par le roi Salomon se trouve en fait à Naplouse et non à Jérusalem.”
Deux ans plus tard, Arafat déclare à “Al-Hayat”: “on n’a pas trouvé ne fusse qu’une seule pierre qui prouve effectivement l’existence du Temple à Jérusalem”.
Mahmoud Abas a poursuivi le mensonge en déclarant sans aucune hésitation: “ils prétendent toujours qu’il existait un Temple, il y a 2000 ans, eh bien apportez-moi une preuve.”
En fait, Abbas n’est pas le seul, de nombreux dirigeants au sein de l’Autorité palestinienne, notamment des soi-disant modérés, ont adopté cette négation comme ligne de conduite stratégique.
Nabil Shaat parle du “Temple fictif”. Saeb Erekat, principal négociateur aux pourparlers de paix déclare: “pour l’Islam, le seul Temple existant à Al Qods n’est que la mosquée Al Aqsa”. Et Yasser Abed Rabou affirme au “Monde” en septembre 2000: “nous n’avons pas trouvé à ce jour des vestiges archéologiques témoignant qu’il existait un temple juif sur l’esplanade des mosquées”. Le 16 mars 2011, lors d’une interview à la télévision palestinienne, il a prétendu qu’Israël a l’intention de construire un “faux Temple” pour concrétiser la légende.
Aujourd’hui, Mahmoud Abas enchérit et conteste les preuves de l’existence d’une présence juive millénaire à Jérusalem : “en dépit des fouilles constantes tous les gouvernements israéliens ont échoué lamentablement et n’ont pas trouvé des vestiges appuyant le récit juif-israélien. Après ce cuisant échec les gouvernements israéliens préparent des modèles pour construire un nouveau Temple sur les ruines de la mosquée Al Aqsa.”
Mahmoud Abbas non seulement refuse de reconnaitre l’existence historique du Temple mais pratique aussi de grossiers mensonges selon lesquels Israël agit pour mettre en danger la mosquée Al Aqsa.
Durant cette dernière décennie, nous enregistrons un vaste effort de la part de la direction palestinienne de dénier l’existence du Temple : à la télévision publique, dans des articles publiés dans les journaux officiels, et lors des sermons dans les mosquées. Les chefs religieux palestiniens ont déclaré à plusieurs reprises, qu’on n’a pas trouvé des preuves témoignant une présence juive historique à Jérusalem ou des témoignages sur l’existence du Temple.
Toutefois, le paradoxe est flagrant et en contradiction avec la tradition islamique originelle. Al-Tabari, commentateur du Coran et l’un des grands historiens de l’Islam décrit ainsi l’occupation de Jérusalem par le deuxième calife, Omar Ben al-Hatab: “ils se dirigeaient vers la zone où les Romains ont enterré le Temple –Bai al-makds- à l’époque des Fils d’Israël” (citation au sens littéral)
Rappelons une autre vérité historique: le calife Omar lui-même a permis aux Juifs de revenir à Jérusalem après que les Romains et les Byzantins ont interdit leur entrée durant plus de cinq siècles.
Plus stupéfiant encore, en 1935 (Il y a 77 ans) le Conseil Suprême musulman à Jérusalem a publié, sous la direction du tristement célèbre mufti Hadj Amin Al-Husseini, un guide respecté qui brosse l’histoire du Mont du Temple. Ce guide a affirmé que le lieu du Temple de Salomon est incontestable.
Hélas, Mahmoud Abas poursuit aveuglement sa campagne. Nous imaginons que même une visite à Rome aux pieds de l’Arc de Titus contemplant la Ménorah, le chandelier du Temple porté par les soldats romains lors de la parade de la victoire après la destruction du Deuxième Temple, ne changera pas sa bizarre position.
Les Palestiniens sont bien conscients de l’importance de Jérusalem et savent que notre capitale a rempli un rôle central dans l’identité juive. Ils souhaitent donc ébranler et affaiblir ce lien sur l’arène internationale.
Enfin, face à la nouvelle bataille pour Jérusalem, nous devons exiger et revendiquer nos droits historiques comme l’ont fait dans le passé avec brio à la tribune de l’ONU et devant les instances internationales, Abba Eban et Haïm Herzog.