Brillant discours, vérités historiques et union nationale

Benjamin Netanyahou est un orateur inné et sans doute le meilleur porte parole de l’Etat juif. Fils d’historien, il lie toujours la situation actuelle avec l’Histoire de notre peuple. Le passé est devant lui et l’avenir n’est jamais assuré.

Le lien entre la terre d’Israël et la nation juive est inséparable depuis la nuit des temps, mais seuls les Arabes le contestent. Les faits historiques sont limpides et irréfutables, et pourtant, on assiste à une réécriture de notre propre Histoire selon les désirs et les convenances de nos adversaires et nos détracteurs. Netanyahou a prouvé qu’il a évolué dans ses pensées et a cessé de rêver du Grand Israël. C’est un réaliste et un pragmatique qui a déjà fait des concessions importantes.

Elu au suffrage universel pour un deuxième mandat et en une seule décennie, il agit contre son propre électorat pour aboutir à la paix. Il est prêt à partager la terre des ancêtres, à faire des compromis substantiels et généreux au risque de sacrifier des atouts sécuritaires et perdre le pouvoir. Les Palestiniens, eux, rêvent toujours, se bercent d’illusions, ratent les rendez-vous de l’Histoire, et s’obstinent à jouer le va-tout en s’éloignant à chaque fois de la paix et en risquant la ruine totale.

Les Israéliens et le peuple juif, et qu’on soit de droite ou de gauche,  devraient être fiers que leur représentant ait réussi à expliquer avec brio les fondements de la cause israélienne devant un Congrès américain en délire. Contrairement à l’opinion européenne et particulièrement française, la majorité écrasante des Américains approuve chaleureusement les grandes lignes de cette politique. C’est un atout considérable et un gage de sécurité que nous devons sauvegarder. Le voyage du Premier ministre à Washington a été un succès malgré les prédictions négatives, le président Obama a parfaitement compris le message israélien. Il s’oppose farouchement au Hamas et à la proclamation d’un Etat palestinien à l’ONU, et agit contre la déligitimation de l’Etat juif.

Toutefois, Il est étonnant qu’une certaine presse et les leaders de l’opposition israélienne continuent à critiquer violemment Netanyahou et brossent un tableau apocalyptique de la situation en affirmant sans ambages que le Premier ministre est ” dangereux” pour Israël!

En fait, que veulent-ils? Souhaitent-ils offrir sur un plateau d’argent un Etat palestinien? Ignorent-ils que les lignes rouges de Netanyahou forment un consensus général. Ne savent-ils pas que l’acceptation des revendications palestiniennes serait suicidaire pour l’Etat juif! Leur comportement est donc clairement destiné à des raisons de politique intérieure. Cette politique politicienne n’est pas clairvoyante et elle profite à la stratégie palestinienne qui refuse de s’asseoir à la table des négociations pour pouvoir renvoyer le dossier à l’ONU et ainsi internationaliser le conflit pour longtemps encore.

Enfin, la meilleure manière de tester les véritables intentions de Netanyahou est de le mettre à l’épreuve. Le critiquer c’est bien facile et cela n’engage à rien. Par contre, la responsabilité du Premier ministre de l’Etat juif est immense face aux menaces et aux défis et dans ces moments difficiles que nous traversons, nous sommes dans l’obligation de le soutenir.