Semaine de l’Apartheid contre Israël

Les organisateurs de la « semaine de l’apartheid » contre Israël espèrent reproduire  “le succès sans précédent” de l’année dernière dans 40 villes à travers le monde. Toutefois, les organisateurs doivent préalablement affronter un problème fondamental, celui d’arguments historiques irréfutables que nous allons mentionner dans les lignent qui suivent.

Premièrement, le régime d’apartheid en Afrique du Sud (1948-1994) interdit aux noirs de  voter ou d’être élus aux suffrage universel, d’étudier dans les universités ou de recevoir un traitement dans les hôpitaux des blancs…et  de nombreuses autres contraintes discriminatoires. Sans être orfèvre des questions israéliennes tous savent parfaitement que les arabes israéliens votent au Parlement, que des députés arabes et notamment un vice-président siège à la Knesset et un juge arabe à la Cour suprême de Justice. Les arabes israéliens étudient dans toutes les universités et collèges et il existe des villes  mixtes telles que Haïfa, Saint- Jean d’Acre et Jérusalem.

Benjamin Pogrund, ancien rédacteur du journal Rand Daily Mail de Johannesburg, emprisonné en raison de ses activités contre l’apartheid, et qui vit actuellement en Israël, a répondu à un article dans le Guardian qui comparait Israël à l’apartheid en Afrique du sud en ses termes: “lorsque j’étais hospitalisé à Jérusalem pour une intervention chirurgicale, j’ai constaté qu’autour de moi  les malades, médecins et infirmières étaient juifs et arabes. Ce que j’ai vu à l’hôpital Hadassah du Mont Scopus était un scénario impensable en Afrique du Sud, pays dont j’ai vécu et où l’apartheid a été fondé sur un racisme ancré dans la législation. En revanche, en Israël l’incitation à la haine raciale est un délit pénal.”

Les accusations contre Israël se focalisent sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza, et pourtant la majorité écrasante des Israéliens ne souhaitent pas une annexion complète  de la Cisjordanie, mais plutôt de se doter de « frontières défendables » conformément à la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Quant à la bande de Gaza elle a été remise entièrement aux Palestiniens. Le conflit n’est pas dans la mise en place de systèmes juridiques distincts pour des groupes ethniques ou raciaux, mais d’un conflit sur le tracé des frontières. Concernant les arabes israéliens et leur revendication au « droit au retour » des réfugiés, elle a pour but de  détruire démographiquement l’Etat juif.

Ainsi, la campagne de la semaine d’apartheid contre Israël interprète d’une manière erronée et injuste l’histoire d’Israël. Une interprétation qui ne considère pas le droit légitime du peuple juif à retrouver sa souveraineté dans sa patrie historique, mais un mouvement  colonial qui est venu d’Europe afin de confisquer les terres d’une population palestinienne autochtone.

Yasser Arafat, l’ancien président de l’Autorité palestinienne a reconnu,  cette tendance et a affirmé que l’histoire palestinienne dérive des Cananéens et que les Juifs sont arrivés en Palestine qu’au 19ème siècle sur les ailes de l’impérialisme européen. Pour cette raison, Arafat a refusé dans le cadre des négociations à Camp David en juillet 2000, de reconnaître l’existence du Temple sur le Mont Moriah. Elle serait selon ce raisonnement en contradiction avec la présentation du peuple juif comme équivalent d’Afrikaners du Moyen-Orient, venus récemment dans la région.

Dans son ouvrage monumental de 900 pages, l’histoire de la Palestine 634-1099, le professeur Moshé Gil de l’université de Tel-Aviv fait remarquer que jusqu’au septième siècle il y avait toujours une présence juive dans la majorité du pays.

En outre, durant tous les siècles on constate un effort constant de Juifs de revenir dans le pays de leurs ancêtres. Dans les années 60 du 19ème siècle la majorité à Jérusalem était juive, c’est bien avant la présence de l’empire britannique. La décision d’accorder un Foyer juif par la Commission nationale de 1922, se réfère expressément sur la reconnaissance du droit historique du peuple juif sur sa terre ancestrale.

En contradiction avec la machine de la propagande arabe, une grande partie des Palestiniens  ne sont venus  que récemment dans  la région, et leurs noms de famille et tribus sont éloquents tels que les Nusseibe ou Hussein dont leurs racines sont attribuées aux conquêtes arabes du septième siècle sous le second calife Omar Bin el Katab, et même après le 12ème siècle avec la victoire de Saladin le magnifique sur les Croisés. La population palestinienne  dans son ensemble comprend donc de “nouveaux immigrants.” Ainsi, en 1939, le président Roosevelt a remarqué que les Arabes qui ont immigré en Palestine depuis l’établissement du Mandat britannique étaient plus nombreux que les Juifs.

La solution du conflit israélo arabe, ne sera pas résolue par des récriminations historiques, mais par une reconnaissance mutuelle et par des concessions. La semaine de l’apartheid ne contribue pas au respect des droits de l’Homme mais plutôt une initiative hypocrite qui ignore l’apartheid pratiqué par les Palestiniens eux-mêmes, en appliquant la peine de mort contre toute personne qui vendrait un terrain à un Juif.

Cette initiative vise également à saboter les initiatives de paix, et à priver le peuple juif de ses droits historiques. La réponse à ce défi est d’exposer les motifs réels de ceux qui sont derrière cette initiative abjecte. Nul ne le doute, leur objectif est de détruire l’Etat d’Israël et de priver ses citoyens du droit fondamental à l’autodétermination.