Priorité à la lutte contre le crime arabe organisé

Freddy Eytan

Chaque jour des citoyens israéliens sont assassinés ou blessés au sein de la communauté arabe. Le nombre des meurtres augmente chaque année. Effroyables, des gangs armés sèment la terreur et règlent des comptes sans aucune impunité. Plongés dans une angoisse quotidienne, les membres de la communauté arabe ont peur de circuler librement à pied ou en voiture, d’envoyer leurs enfants à l’école ou sortir de chez eux la nuit dans la crainte d’être rattrapée par la violence. Le gouvernement semble être indifférent et n’adopte pas un plan précis pour éradiquer le fléau, tandis que la police manque d’effectifs et ses soucis sont ailleurs. Cette situation intolérable dure depuis plusieurs années. Il est temps d’agir, de passer à l’action dans tous les azimuts. La terrible violence qui frappe la communauté arabe doit être une préoccupation nationale, elle concerne tous les citoyens de l’Etat d’Israël : Juifs, Arabes et chrétiens.  Tous les citoyens israéliens doivent être protégés des crimes meurtriers.

Ce fléau englobe de nombreux problèmes nationaux et socio-économiques qui ont permis aux bandes criminelles de lever la tête. Les syndicats du crime sont impliqués dans plusieurs secteurs : les trafics d’armes et la drogue, la contrebande, la prostitution, le vol de bétail, l’extorsion de fonds et racket de protection. Les démunis sont contraints à se tourner vers les usuriers, payent des taux abusifs et craignent des représailles sanglantes en cas de dettes impayées. Les malfaiteurs menacent et extorquent des entrepreneurs, exercent de fortes pressions sur les municipalités, et prennent en charge des projets de développement et de construction par des moyens violents. Ces jours-ci, ils ont assassiné le directeur général de la mairie de Tira qui avait refusé de céder au chantage. A la veille des élections municipales prévues au mois d’octobre prochain, le crime organisé pénètre, sans difficultés, dans les arcanes des administrations locales et intimide les candidats.

(Capture d’écran/Kan 11)

Pour combattre ce fléau, le gouvernement a le devoir de nommer un puissant coordinateur dont la mission est de coordonner ses activités avec tous les ministères et les services de sécurité intérieure, notamment avec l’armée et le Shin Beit. L’effort général doit s’attaquer à la collecte des armes illégales dont une grande partie provient des bases de Tsahal, et combattre contre la criminalité financière pour épuiser toutes les sources d’argent. Il est nécessaire d’augmenter le nombre des policiers en leur offrant un salaire convenable. Adopter les opérations coup de poing mené quotidiennement par Tsahal contre les réseaux terroristes pour déjouer des tentatives d’assassinat, d’arrêter les coupables et saisir les quantités d’armes et munitions.

La communauté arabe représente 21 % de la population israélienne. Elle est présente dans des villages de la Galilée, dans le Triangle et dans le Néguev. Elle est représentée par 11 députés à la Knesset qui étaient à ce jour plutôt préoccupés par la solution du problème palestinien. Les dirigeants arabes israéliens ont suivi ce narratif en plongeant leur propre population dans l’ignorance et la détresse mais aussi dans la misère.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir avec le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai

Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir avec le chef de la police israélienne Kobi Shabtai (Itamar Ben Gvir/Facebook)

La communauté arabe a été négligée également par les différents gouvernements, de droite comme de gauche. Au fil des ans, ils ont ignoré les maux de la vie quotidienne : le logement et le chômage. De ce fait, la corruption et la délinquance meurtrière ont augmenté considérablement. La majorité écrasante des Arabes israéliens souhaite coexister avec les Juifs dans le cadre de l’Etat d’Israël et refuse de vivre ailleurs. De ce fait, nous devrions tout naturellement encourager leur intégration dans tous les domaines et allouer des budgets nécessaires, bien évidement sous un contrôle efficace. On enregistre d’ailleurs de bons résultats par les nombreux inscrits dans les universités, par le nombre impressionnant d’avocats et de médecins. Le combat commun contre la pandémie du Covid 19 a fait aussi ses preuves. 

Soulignons que le crime organisé existe également au sein de la société juive israélienne et les malfaiteurs agissent en connivence avec leurs confrères arabes. La police devra agir sans complaisance avec les deux camps. Elle doit éradiquer le fléau avec sévérité, et ne pas le juger avec partialité, selon des règles différentes. Nous devrions éviter un dérapage dangereux des crimes organisés dans les villes et villages juifs et surtout une collaboration étroite avec les réseaux terroristes palestiniens.      

Le gouvernement et la police doivent redonner confiance à la communauté arabe et calmer les esprits, modifier également la rhétorique, en épargnant la violence verbale et la haine réciproque. Rassurer sur les bonnes intentions par un programme détaillé et à long terme notamment dans l’éducation et les bienfaits de la coexistence. Les Arabes israéliens devront aussi prouver leur loyauté à l’égard de l’Etat d’Israël en accomplissant leur devoir de citoyen et à contribuer à l’effort national dans le cadre d’un service public, faute de servir sous les drapeaux.

De nombreux défis sont à relever mais la mission de la police n’est pas impossible. Le fléau du culte de la mort n’est pas une fatalité. Passons donc aux actes car le temps presse et les dangers sont omniprésents.