L’Iran bascule vers l’inconnu
Les troubles en Iran sont graves et prouvent que la politique des ayatollahs a échoué sur tous les plans. Le régime islamiste chiite n’a pas réussi à offrir au peuple iranien la formule du vrai bonheur et n’a pas amélioré les conditions socio-économiques. Durant plus de 30 ans, l’Iran a plongé dans l’obscurantisme du Moyen-âge et elle a exporté une révolution qui cultive le terrorisme, la haine et le culte de la mort.
Les jeunes manifestants qui défilent spontanément dans les rues de Téhéran n’ont jamais connu un régime démocratique. Influencés par Internet, ils souhaitent un changement, une véritable révolution dans la conduite des affaires de l’Etat, dans le respect des droits de l’Homme et dans les libertés d’expression. La colère gronde tout naturellement. Les iraniens exigent des ayatollahs de mettre un terme aux déclarations belliqueuses et arrogantes, de ne plus investir dans la répression et la guerre et de ne plus soutenir des mouvements terroristes. Cette politique est désastreuse. En dépit de ressources pétrolières, l’économie est au bord du gouffre et L’Iran est isolée et mise en quarantaine par la communauté internationale.
A l’heure actuelle, l’Iran bascule vers l’inconnu et personne ne sait ce qui va vraiment se passer dans les semaines et mois à venir. Aucun service de renseignement n’est capable de prédire avec précisions comment les ayatollahs vont réagir et si la chute du régime est prévisible. L’attitude des Etats-Unis est surprenante et trop prudente et elle prouve aux yeux des iraniens, faiblesse et désarroi. Avec quel régime le président Obama souhaite dialoguer? C’est la première fois qu’une administration américaine démocrate garde le mutisme sur les violations des droits de l’homme. A Téhéran, les droits élémentaires ont été violement bafoués. La répression est brutale et les accrochages sont mortels. De nombreux civils ont été tués sauvagement par “les gardiens de la Révolution”. Des milliers de manifestants ont été arrêtés et jetés en prison.
La réaction de l’Occident est timide surtout pour des raisons mercantiles. Les pays occidentaux ont réagi différemment lors des affrontements au Tibet, en Birmanie ou ailleurs. Les ONG européennes, les mouvements pacifistes et de l’extrême gauche, s’alarment quand Israël ose arrêter des dirigeants du Hamas mais gardent le mutisme hypocrite sur l’Iran. Dans l’affaire Al-Dura, elles se sont déchainées pour la “mort” d’un seul enfant palestinien. Cela dépasse l’entendement. L’ancien président américain, Jimmy Carter débarque à Gaza et critique les “violations israéliennes” mais ne souffle mot sur l’Iran.
Jérusalem suit la situation avec inquiétude et vigilance. Nous devons nous abstenir de faire des déclarations inutiles ou d’intervenir dans les affaires intérieures de ce grand pays. Nous respectons la volonté du peuple iranien et nous saluons le courage et la détermination de la nouvelle génération.
Notre but est clair. Nous souhaitons contrecarrer le projet nucléaire, et empêcher l’Iran de soutenir le Hezbollah et le Hamas et d’imposer l’hégémonie chiite au Moyen-Orient.