Lettre ouverte au Palestinien Saeb Erekat

Le négociateur palestinien, Saeb Erekat, a dénoncé la reconnaissance par l’Australie de Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël.

Il affirme que « Jérusalem-Est, en droit international, fait partie intégrante du territoire palestinien occupé ».

Je lui ai répondu directement sur Twitter :

« Saeb, vous n’êtes pas juriste. Reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël ne constitue pas une violation du droit international. Vous semblez confondre le droit international avec les résolutions de l’ONU qui ne sont pas du droit international. J’apprécie cette opportunité de communiquer avec vous après tant d’années écoulées depuis que nous avons travaillé ensemble sur l’Accord intérimaire, celui d’Oslo II de 1995.

Permettez-moi de vous rappeler ainsi qu’à vos collègues certains faits et vérités de base :

Il n’existe pas d’État palestinien car il ne peut pas remplir les critères de droit international reconnus pour le statut d’État. Les Palestiniens sont divisés entre eux et parrainent, soutiennent, financent et encouragent le terrorisme.

Le fait que l’OLP soit engagée par les Accords d’Oslo à négocier avec Israël sur la question du statut permanent des territoires est révélateur du fait que le statut permanent n’a pas encore été convenu et qu’il ne peut donc y avoir aucun État palestinien.

Revendiquer la création d’un État sur une résolution non contraignante de 2012 de l’Assemblée générale est totalement imparfait, manipulateur et trompeur. L’Assemblée générale n’est pas habilitée à créer des États. Ce vote a simplement renforcé le statut d’observateur de l’Autorité palestinienne et réaffirmé la nécessité de négocier.

Puisque l’OLP n’est pas un État, elle ne peut donc pas être partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), qui n’est spécifiquement ouvert qu’aux États. Il est clair que la CPI ne peut exercer sa juridiction sur un territoire dont vous prétendez qu’il est un territoire palestinien souverain. Ce n’est pas un territoire palestinien car son statut doit encore être déterminé à travers le processus de négociation auquel l’OLP s’est engagée. Le fait que les Palestiniens aient manipulé politiquement l’ONU et la CPI pour les considérer comme un État est juridiquement défectueux et n’a pas encore été examiné par le droit.

Le fait que les Palestiniens se présentent de manière manipulatrice comme un État et adhèrent aux organisations et traités internationaux est juridiquement vicié et constitue un abus de la bonne foi de la communauté internationale, ainsi qu’une violation grave des accords d’Oslo qui ont été négociés.

La fixation des Palestiniens avec les « frontières de 1967 » n’a aucune base légale. De telles frontières n’ont jamais existé. Aucun des accords entre Israël et les Palestiniens ne fait référence à 1967. Au contraire, la détermination des frontières est une question de négociation sur le statut final convenu.

De même, prétendre que l’établissement de l’ambassade américaine à Jérusalem est une violation du droit international est tout simplement faux, y compris votre curieux procès devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre les États-Unis. Aucune disposition du droit international ne l’en empêche.

Saeb, si, comme vous le prétendez, vous recherchez des relations pacifiques entre nos deux peuples, vous devez rétablir votre crédibilité et cesser de vous leurrer, ainsi que la communauté internationale.

Plutôt que de déployer de si grands efforts pour manipuler et abuser de la communauté internationale et contourner le processus de négociation, les Palestiniens doivent rétablir leur crédibilité en tant que partenaire de négociation viable et y revenir immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard.

Alan Baker

Pour voir le compte twitter de l’Ambassadeur Alan Baker : @AmbAlanBaker


Pour citer cet article

Alan Baker, « Lettre ouverte au palestinien Saeb Erekat », Le CAPE de Jérusalem, publié le 17 décembre 2018 : https://jcpa-lecape.org/lettre-ouverte-au-palestinien-saeb-erekat/

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