L’étendard des droits de l’Homme

Sur la question des droits de l’Homme, Israël se trouve à chaque fois sur la défensive. Nous l’avons constaté lors du dernier rapport d’Amnesty international et au moment de la publication des rapports de l’ONU, comme celui publié par la commission présidée par le juge Goldstone. Dernièrement, des groupes militants en Turquie pour les droits de l’homme ont tenté d’arrêter le ministre de la Défense Ehud Barak alors qu’il séjournait en visite officielle à Ankara. La presse internationale publie systématiquement des reportages sur l’arrestation de « militants des droits de l’homme » par les forces de sécurité israéliennes. Ils sont accusés d’avoir organisé des manifestations contre la barrière de sécurité hissée dans les secteurs de Bilhine et de Naaline.

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la situation a bien changé. Rappelons que c’est le peuple juif qui a joué un rôle essentiel et a été le fer de lance dans la rédaction de documents juridiques constituant les fondements du droit international.

Le mouvement des droits de l’Homme est en fait une initiative juive. C’est bien, Raphaël Lemkine, juif d’origine polonaise qui a marqué de son empreinte le terme « génocide », adopté en 1948 dans la Convention pour la prévention du génocide. Cette année là, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme, rédigée  principalement par René Cassin, juif français et prix Nobel de la paix. Le juriste juif Shavtai Rosenne  a jeté les premières bases de ce qui est devenue la Cour pénale internationale et laquelle a poursuivi en justice les criminels de guerre.

En 1998, le juge Eli Nathan qui a dirigé la délégation israélienne pour la rédaction du traité de Rome a justement souligné dans son discours que l’idée de la création d’une Cour pénale internationale est: «  Monsieur le Président, notre idée ».

La délégation israélienne a accepté le traité de Rome qui concerne « les horreurs abominables et inimaginables » et des « crimes extrêmement graves, pouvant choquer profondément la conscience de la communauté internationale toute entière ». Mais voilà que les Etats arabes accaparent le tribunal international en ajoutant dans ce même contexte, les colonies israéliennes dans les territoires par définition de « crimes graves de la pire espèce…” Quel amalgame! La construction de maisons juives en Cisjordanie est mise dans la même veine et dans le même contexte de conscience, tel le massacre d’un peuple, une  purification ethnique et d’autres crimes de guerre. Actuellement, des Etats dont le sujet des droits de l’homme n’a jamais été à l’ordre du jour, se servent comme arme politique contre Israël.

Il suffit de constater la liste des Etats ayant voté, le 12 janvier dernier, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, la création d’une commission  d’enquête, devenue Commission Goldstone. Elle s’est fixée comme but «d’enquêter les violations graves des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés ». Dans ces états, en Chine, à Cuba, au Pakistan, en Russie et en Arabie saoudite l’étendard des droits de l’homme n’a jamais flotté vraiment.

L’Arabie saoudite a bombardé récemment des populations civiles dans les villages du nord du Yémen et a réprimé par la force  le soulèvement shiite dans ce pays. Comme nous pouvons le constater aucun remords ni regrets de la part des Saoudiens contre l’attaque et devant la mort de personnes innocentes. Les troubles au Yémen ne sont pas concernées par le conflit israélien et donc tout est permis pour eux.

A Londres, de nombreuses organisations palestiniennes pour les droits de l’Homme, avec le soutien d’avocats européens, s’acharnent pour pouvoir arrêter des officiers israéliens voulant se rendre en Grande Bretagne. Deux cas célèbres: les généraux Doron Almog et Bougi Ayalon. Même l’ancienne ministre des Affaires étrangères, madame Tzipi Livni; a été mise sur la sellette. Les partenaires de ces organisations des droits de l’homme sont en fait des membres de l’association Altoutick qui est connu comme le bras juridique du Hamas. En d’autres termes, des avocats britanniques coopèrent avec une organisation terroriste islamique qui revendique précisément la destruction d’Israël mais aussi souhaite mettre un terme à la “domination de l’Occident.”

Ces avocats non seulement détournent  la question des droits de l’homme, mais faussent implicitement l’objectif originel pour pouvoir servir leurs objectifs politiques.

La prochaine fois qu’Israël sera attaqué au nom des droits de l’homme, il devrait se considérer comme le défendant du droit international, et diriger le combat contre tous ceux qui le bafouent par une campagne de dénigrement et de politisation cynique.

L’armée israélienne représente un bon exemple dans la conduite d’une société qui respecte les droits de l’homme et mène une guerre contre le terrorisme au sein d’une population surpeuplée. Tsahal investit des ressources énormes pour mettre en garde et prévenir les populations avant toute attaque. Cependant, il n’existe pas un mécanisme d’alerte efficace qui pourrait éviter des pertes civiles. Les guerres peuvent être chaotiques et les « tirs amicaux » peuvent sans doute se produire. Toutefois, pas une seule armée dans le monde ne mène des opérations militaires comme le fait Israël. La conduite de Tsahal dans l’opération « Plomb durci » n’a pas affecté son engagement aux droits de l’homme, mais l’a plutôt renforcé.

La diplomatie israélienne devrait faire entendre sa voix contre les violations et les abus des droits humains à travers le monde, dans des régions comme le Darfour et l’Iran.

Quant des officiers de l’armée israélienne mettent sur pieds un hôpital d’urgence sur le sol d’Haïti et sauvent des centaines de blessés suite au tremblement de terre, ils défendent le droit fondamentale de l’Homme: le droit à la vie! Les équipes de secours israéliennes à Haïti et dans le passé, en Arménie, en Turquie et au Rwanda, expriment leurs engagements aux droits de l’homme par des faits réels et non pas par de vides paroles.

Malheureusement, on constate que des motifs étrangers et objectifs politiques se cachent derrière la motivation de nombreuses organisations internationales militantes aujourd’hui pour les droits de l’homme.

Pour Israël, les droits de l’homme font partie des valeurs fondamentales. Il  doit les préserver face à tous ceux qui les détournent en les vidant de tout sens.