Les différentes options pour la solution du conflit avec les Palestiniens
Les divergences existantes entre les Israéliens et les Palestiniens concernant la solution de “deux Etats” sont plus profondes que l’on pense, et les risques dépassent les chances d’y aboutir à la concrétisation de cette formule. Dans ce contexte, il est temps de penser à d’autres solutions et trouver d’autres alternatives avec notamment la participation active de la Jordanie et d’échanges de territoires avec l’Egypte.
Il existe un paradoxe dans la “solution de deux Etats” : Les Israéliens et les Palestiniens sont désireux à résoudre le problème entre eux mais ne sont pas vraiment intéressés à mettre en œuvre cette solution.
Les divergences demeurent profondes et vont en s’amplifiant. En plus, les risques politiques pour la mise en œuvre de cette formule sont plus grands que les chances de réussir. Les dirigeants des deux parties ne sont donc pas prêts à concrétiser cette solution.
Si cette formule serait un jour acceptée, elle bénéficierait du soutien du monde entier et ressemblerait, en quelque sorte, à celle qui fut proposée en automne 2000 par le Président américain, Bill Clinton. Toutefois, si on compare la situation actuelle à celle existant il y a 8 ans, on constaterait que la situation n’est plus la même, elle a même empiré.
Tout d’abord, les dirigeants ont changé. En 2000, les trois leaders qui ont mené les négociations; Bill Clinton, Ehoud Barak et Yasser Arafat- ont joui, chacun, d’une autorité exécutive. Barak a eu le soutien de l’opinion publique israélienne et a été considéré comme un dirigeant capable de prendre des décisions cruciales et de les mettre en œuvre. Le retrait de Tsahal du Liban en mai 2000 était une preuve éloquente.
Yasser Arafat était aux yeux des Palestiniens un véritable chef qui agissait au nom de l’intérêt national.
Depuis, un autre changement important s’est produit et il se situe au niveau de la confiance réciproque. Les Israéliens ne pensent que la seule volonté des palestiniens est d’acquérir un Etat coûte que coûte. La capacité de respecter les engagements sécuritaires est mise sérieusement en doute. Il faut naturellement ajouter la montée du Hamas au pouvoir.
En l’an 2000 et contrairement à ce jour, il n’existait au sein du peuple palestinien aucune contestation et personne ne souhaitait défier l’Autorité palestinienne et saboter le processus politique. Quant aux Palestiniens, ils doutent de la capacité d’Israël à démanteler les colonies de peuplement en Cisjordanie et observent avec stupéfaction le rythme rapide de leur croissance.
Faut-il maintenir la situation actuelle ou rechercher des solutions alternatives?
Dans cette optique, la conviction que le processus de paix puisse se concrétiser, au moins dans un avenir proche, est une grande illusion. La prise de conscience de l’échec du processus de paix mène à deux actions :
1.Comprendre que la solution de deux Etats ne peut être concrétisée dans un avenir visible, et donc il faut préserver la situation actuelle et espérer à des jours meilleurs.
2.Essayer d’examiner d’autres options alternatives ou des possibilités de changer celles qui existent.
Il existe un paradoxe dans la “solution de deux Etats” : Les Israéliens et les Palestiniens sont désireux à résoudre le problème entre eux mais ne sont pas vraiment intéressés à mettre en œuvre cette solution.
Les divergences demeurent profondes et vont en s’amplifiant. En plus, les risques politiques pour la mise en œuvre de cette formule sont plus grands que les chances de réussir. Les dirigeants des deux parties ne sont donc pas prêts à concrétiser cette solution.
Si cette formule serait un jour acceptée, elle bénéficierait du soutien du monde entier et ressemblerait, en quelque sorte, à celle qui fut proposée en automne 2000 par le Président américain, Bill Clinton. Toutefois, si on compare la situation actuelle à celle existant il y a 8 ans, on constaterait que la situation n’est plus la même, elle a même empiré.
Tout d’abord, les dirigeants ont changé. En 2000, les trois leaders qui ont mené les négociations; Bill Clinton, Ehoud Barak et Yasser Arafat- ont joui, chacun, d’une autorité exécutive. Barak a eu le soutien de l’opinion publique israélienne et a été considéré comme un dirigeant capable de prendre des décisions cruciales et de les mettre en œuvre. Le retrait de Tsahal du Liban en mai 2000 était une preuve éloquente.
Yasser Arafat était aux yeux des Palestiniens un véritable chef qui agissait au nom de l’intérêt national.
Depuis, un autre changement important s’est produit et il se situe au niveau de la confiance réciproque. Les Israéliens ne pensent que la seule volonté des palestiniens est d’acquérir un Etat coûte que coûte. La capacité de respecter les engagements sécuritaires est mise sérieusement en doute. Il faut naturellement ajouter la montée du Hamas au pouvoir.
En l’an 2000 et contrairement à ce jour, il n’existait au sein du peuple palestinien aucune contestation et personne ne souhaitait défier l’Autorité palestinienne et saboter le processus politique. Quant aux Palestiniens, ils doutent de la capacité d’Israël à démanteler les colonies de peuplement en Cisjordanie et observent avec stupéfaction le rythme rapide de leur croissance.
Faut-il maintenir la situation actuelle ou rechercher des solutions alternatives?
Dans cette optique, la conviction que le processus de paix puisse se concrétiser, au moins dans un avenir proche, est une grande illusion. La prise de conscience de l’échec du processus de paix mène à deux actions :
1.Comprendre que la solution de deux Etats ne peut être concrétisée dans un avenir visible, et donc il faut préserver la situation actuelle et espérer à des jours meilleurs.
2.Essayer d’examiner d’autres options alternatives ou des possibilités de changer celles qui existent.
L’option alternative est d’accroître le soutien jordanien à la solution du conflit israélo-palestinien. Dans le passé, la Jordanie a pris une décision stratégique de ne pas intervenir à ce sujet, mais cela a commencé à changer depuis ces deux dernières années. Les Jordaniens comprennent que si Israël devait se retirer de la Cisjordanie, le Hamas prendrait le pouvoir, comme ce fut le cas dans la bande de Gaza. Vu le grand nombre de Palestiniens en Jordanie et la montée de la puissance des Frères Musulmans, la force du Hamas en Cisjordanie pourrait mettre en péril le régime jordanien. Quant aux Palestiniens, la crainte plane sur la possibilité d’une domination du Hamas.
Plusieurs dirigeants laïcs sont arrivés à la conclusion que la solution de deux Etats n’est pas applicable apparemment et préfèrent que la Cisjordanie soit une partie de la Jordanie. Une solution possible selon laquelle un Etat palestinien s’établirait à côté de la Jordanie. Il jouirait d’une indépendance et ne serait pas responsable des problèmes de sécurité. Cette option bénéficierait du soutien d’Israël et d’une approbation au sein des Palestiniens, même s’ils ne sont pas encore prêts à l’admettre.
Plusieurs dirigeants laïcs sont arrivés à la conclusion que la solution de deux Etats n’est pas applicable apparemment et préfèrent que la Cisjordanie soit une partie de la Jordanie. Une solution possible selon laquelle un Etat palestinien s’établirait à côté de la Jordanie. Il jouirait d’une indépendance et ne serait pas responsable des problèmes de sécurité. Cette option bénéficierait du soutien d’Israël et d’une approbation au sein des Palestiniens, même s’ils ne sont pas encore prêts à l’admettre.
La deuxième option est destinée à résoudre le problème territorial. Actuellement, il n’y a pas de possibilité de créer deux Etats vivables en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, pour la simple raison qu’il n’y a pas assez de place. La bande de Gaza est une région qui contient 1.5 millions de personnes dans une zone limitée et avec un encombrement dramatique. Un élargissement significatif de ce territoire est impératif pour pouvoir établir des infrastructures nécessaires pour la création d’un Etat. La solution proposée est l’échange de territoires entre Israël et Gaza. Israël offrirait aux Palestiniens 600 kms carrés du Sinaï et indemniserait l’Egypte d’un même espace dans le sud du Néguev. Malgré les problèmes potentiels inhérents qui prévalent dans cette solution, cet échange résoudra du moins le problème territorial.
En conclusion, bien que la solution de deux Etats soit un beau slogan, aucune des deux parties n’est prête à s’engager et on ne voit pas de concrétisation dans un avenir proche. Israël doit décider si il est intéressé à préserver la situation actuelle, ou à chercher de nouvelles options alternatives. Les propos du général Giora Eland, ancien président du Conseil national de sécurité, ont été prononcés dans le cadre d’un briefing à la presse étrangère et le corps diplomatique au CAPE, le 17 novembre 2008.