Face à la désinformation : la réalité sur l’Etat Juif

L’Israélophobie

Le JCPA- CAPE de Jérusalem vient de publier une nouvelle étude approfondie dirigée par Dan Dyker sur « l’Israélophobie ».

Dans ce nouvel ouvrage de 216 pages, plusieurs chercheurs et experts, universitaires, philosophes, diplomates et anciens militaires expliquent le fléau, en apportant chacun dans son propre domaine, un éclairage nouveau. Ils apportent des réponses claires et limpides en proposant des initiatives et des projets pour lutter contre le phénomène ; contre cette nouvelle vague qui propage un antisémitisme classique, et une désinformation systématique véhiculée par de graves et grossiers mensonges sur la réalité en Israël et au sein du monde juif.

Il est triste de constater que 75 ans après la libération des camps de la mort nous entendons quotidiennement des discours tronqués. Ils sont prononcés principalement dans les milieux des partis de l’extrême-gauche, au sein des campus universitaires, notamment aux Etats-Unis et  au sein des organismes internationaux. Aujourd’hui encore, ils osent qualifier, avec une haine féroce, l’État d’Israël de « nazi », et « d’État d’apartheid ? »

Ces dernières années nous assistons aussi à une augmentation sans précédent des attaques violentes et antisémites contre des Juifs en Europe et aux États-Unis.

Cependant, la vérité sur l’Etat Juif au sein de la majorité de l’opinion publique est bien différente telle qu’elle est décrite par nos détracteurs. Une grande partie est consciente qu’Israel demeure un Etat démocratique par excellence qui défend les valeurs universelles et protège les droits de l’Homme. 

Le but de cet important ouvrage est aussi de révéler l’ampleur de la manipulation palestinienne au sein des institutions internationales. Nous avons constaté que l’objectif majeur de l’Autorité palestinienne était d’influer sur les activités de la communauté internationale pour faire progresser son programme politique. Désormais, les dirigeants palestiniens dictent le nouvel ordre du jour mondial, en présentant une réalité très sélective du terrain et en falsifiant les faits historiques.

Un processus de paix implique que les négociations soient sincères et sérieuses. Chaque partie devrait prouver ses bonnes intentions afin d’établir une confiance mutuelle et de parvenir à un accord durable dans tous les domaines, et ce, en vue de réaliser des relations normales et pacifiques dans le cadre d’un bon voisinage.

Cependant, les activités actuelles de la direction palestinienne au sein des médias, de l’Eglise, des universités, et de la majorité écrasante des institutions et des organisations internationales, ont pour but de délégitimer l’existence d’Israël en imposant des sanctions commerciales et culturelles, et en incitant l’opinion publique, en particulier les plus jeunes, à la haine de l’Etat d’Israël et des Juifs.

Pour arriver à son but, la propagande palestinienne est capable de tordre les préceptes de l’Islam et de nier les fondements historiques du judaïsme. Elle abuse de la sympathie des médias en utilisant cyniquement des enfants pour en faire des boucliers humains, et elle fausse les normes et les modalités du Droit international afin d’isoler Israël dans l’arène internationale.

Soulignons qu’Israël est le seul État-nation démocratique dont l’existence même a été rejetée le jour de sa création en 1948, 36 mois après la terrible Shoah qui a massacré six millions des Juifs européens par le régime nazi. Il semblerait raisonnable que tout discours sur Israël aurait inclu des préoccupations sécuritaires, des droits historiques et juridiques et des aspects diplomatiques.

Pourtant, nous constatons que les discours sur le conflit palestino-israélien sont focalisés, politisés et déformés au cours des décennies sur la colonisation, l’occupation, la barrière de sécurité en Cisjordanie, ainsi que sur les frontières.

La critique politique est certes légitime mais dans ce contexte elle est toujours partiale sur tous les plans et donc ne peut obtenir un véritable dialogue productif.

Israël devrait être jugé selon les mêmes valeurs que les autres États-nations, valeurs qui surmontent la tendance actuelle à la diffamation, à la délégitimation, à la déshumanisation, à la diabolisation et au déni de l’égalité de traitement devant la loi.

Les Turcs ont envahi le nord de Chypre en 1975, et ce territoire est toujours occupé, les Marocains occupent le Sahara occidental tandis que les Russes la Crimée. Ni les gouvernements, ni les médias internationaux ni non plus les organisations internationales des droits de l’homme n’ont qualifié ces pays d’États d’apartheid, de criminels de guerre ou des pays génocidaires.

« L’Israélophobie » est un phénomène qui est façonné et généré par l’antisémitisme et l’antisionisme à la fois. Comme le note le professeur Alan Dershowitz, « le débat actuel… est centré sur la diabolisation d’Israël non pas à cause de ce qu’il fait, mais à cause de ce qu’il est, c’est-à-dire un État souverain des Juifs. » 

L’annexion de la Cisjordanie par le Royaume hachémite de Jordanie en 1950 n’a jamais été internationalement reconnue. Les critiques accusant Israël d’être un « occupant illégal » ont ignoré le fait qu’Israël a légitimement pris le contrôle de territoires non souverains durant une guerre défensive en 1967. 

On peut en effet critiquer le comportement d’une puissance occupante à la lumière des normes du droit humanitaire. Mais l’occupation, en soi, n’est pas une situation illégale. Elle doit être considérée objectivement, sans la connotation politique négative qu’elle a été cyniquement donnée par les opposants et les critiques au sein de la communauté internationale, comme un moyen de diffamer, condamner et délégitimer les revendications juridiques, historiques et de sécurité d’Israël qui servent de base à sa présence dans les territoires à l’est des lignes d’armistice de 1949.

De nombreux observateurs et critiques négligent ou ignorent ces droits historiques et juridiques qui ont été reconnus en 1917 dans la promesse de la Déclaration Balfour d’un foyer national pour les Juifs dans le cadre du mandat britannique en Palestine, et par la suite affirmée par la Société des Nations, prédécesseur juridique des Nations-Unies. 

Les droits légaux d’Israël ont été incorporés au droit international par une série d’instruments juridiques et de résolutions telles que la Déclaration de San Remo de 1920 et l’Instrument de mandat de la Société des Nations de 1922 pour la Palestine. Ces résolutions ont été mises en œuvre et protégées par l’article 80 de la Charte des Nations Unies elle-même.

Il est bien temps de changer de discours et dire des vérités soutenues par des documents historiques irréfutables et surtout prendre toujours au sérieux les légitimes revendications israéliennes.

Voir le texte intégral en anglais de l’étude sur l’« Israélophobie ». Cliquez ici pour voir le PDF.