Y a-t-il encore un projet politique israélien ?

Existe-t-il sur cette planète un pays où le personnel politique se chamaille davantage encore qu’il ne le fait en France ? Oui, ce pays existe : c’est Israël ! Des législatives anticipées y auront lieu le 22 janvier prochain, et c’est devenu une gageure que de vouloir résumer l’état des forces en présence. On serait presque tenté de parler de vaudeville, si la situation dans la région n’était pas aussi dramatique.

Dans moins de 2 mois donc, Benyamin Netanyahou va tenter de conserver le pouvoir, en s’appuyant sur des députés du Likoud plus à droite qu’ils ne l’ont jamais été. Sur son flanc gauche, une réapparition : celle de Tzipi Livni, autrefois leader du parti centriste Kadima, qui revient avec une nouvelle formation, Le Mouvement (elle l’a annoncé aujourd’hui) Dans les rangs de son gouvernement, une disparition : celle d’Ehud Barak, le ministre de la Défense, autrefois leader du parti travailliste : il se retire de la vie politique (lui, c’est hier qu’il l’a annoncé)

Sans oublier les partis nationalistes et religieux qui essaient de peser toujours davantage.

La recomposition du paysage politique est devenue un tel embrouillamini qu’on a du mal à savoir aujourd’hui qui défend quelle ligne politique en Israël ? A tout le moins, cet éclatement des forces politiques témoigne d’une profonde division de la société israélienne, que ce soit sur la question palestinienne, sur celle de la religion, mais aussi (on s’en est rendu compte l’été dernier avec les manifestations des Indignés) sur les questions économiques et sociales.

Dans ces conditions : « Existe-t-il encore un projet politique israélien ? »

 

Martine Gozlan et Freddy Eytan J-C F © Radio France