Une nouvelle stratégie contre le terrorisme palestinien
Le terrorisme islamique palestinien contre la population juive se poursuit quotidiennement tandis que le gouvernement demeure perplexe sur la marche à suivre. Il n’existe pas de solution miracle pour éradiquer définitivement la terreur mais la stratégie devrait se poursuivre sur deux voies parallèles : militaire et politique. La Cisjordanie plonge dans le chaos total et l’Autorité palestinienne est impuissante, incapable de rétablir le calme. Djénine est redevenue le bastion du Djihad islamique et du Hamas. Le camp des réfugiés palestiniens s’est transformé en dépôt de munitions et d’explosifs, un véritable laboratoire pour la fabrication aussi de roquettes capable d’atteindre un jour les villages de la région de Megiddo et Affoula. Différemment de la situation à Gaza, Tsahal et le Shin Beit sont sur le terrain et déjouent chaque nuit des tentatives d’attentats.
Mahmoud Abbas est un vieux leader malade, incapable de gouverner et refusant tout contact avec le gouvernement israélien. Depuis la première Intifada, le terrorisme s’est transformé en une guerre d’usure contre de jeunes Islamistes fanatiques endoctrinés, financés et entrainés par l’Iran et ses satellites. De ce fait, nous devrions changer de stratégie. Désormais, la lutte est contre l’ensemble de l’axe du Mal : Le Hamas, le Fatah, le Djihad islamique, le Hezbollah et avant tout le régime obscur des ayatollahs.
Pour briser toute insurrection et démanteler les réseaux terroristes, Israël, seul Etat démocratique de la région, possède des moyens mais ne peut utiliser les méthodes barbares des régimes arabes voisins ou celles utilisées par les Russes et la milice Wagner contre l’Ukraine. Toutefois, en dépit des instructions très strictes d’épargner des vies humaines et de n’ouvrir le feu qu’en de danger mortel, le combat contre les terroristes devra se renforcer sans aucune pitié notamment par le gel de leur financement par l’Iran et les Frères musulmans.
La lutte depuis la première Intifada déclenchée en décembre 1987 a bien changé. Ce ne sont plus des gamins provocateurs, armés de frondes, lançant des pierres et barrant les routes face aux soldats de Tsahal tirant des gaz lacrymogènes, ou des femmes palestiniennes hurlant et insultant des jeunes soldates désemparées. Ce ne sont pas non plus des attaques à l’arme blanche par des loups solitaires. Aujourd’hui, les armes et les explosifs utilisés sont plus sophistiqués et le combat n’est plus asymétrique contre des « assaillants » ou des « malades mentaux innocents ». La lutte est menée contre des combattants armés jusqu’aux dents, et donc la chasse au terroriste devrait se déroulée dans tous les azimuts, par tous les moyens dont possède Tsahal, notamment par l’utilisation des drones d’attaque dont la haute performance a été mise ces jours-ci à l’épreuve dans le salon aéronautique du Bourget.
Une guerre d’usure dont le but est la déstabilisation des territoires n’est pas le souhait d’Israël ni non plus de la population palestinienne, celle-ci préfère plutôt la coexistence et travailler paisiblement dans notre pays, à cet égard, l’exemple de Jérusalem Est est probant.
D’autre part, nous déplorons que des fanatiques juifs irresponsables versent de l’huile sur le feu en commettant des actes insensés par vengeance ou s’installent contrairement aux directives du gouvernement dans des implantations sauvages. Ils compliquent bêtement l’effort de Tsahal et du Shin Beit dans leur combat inlassable contre les réseaux terroristes et mettent le gouvernement Nétanyahou dans une situation diplomatique intenable.
Dans ce contexte complexe et fragile, les chancelleries, les réseaux sociaux et la presse internationale ont un impact considérable sur les événements. Depuis la première Intifada à ce jour, les émeutes persistent dans les territoires faute de solution pacifique. Durant la Deuxième Intifada déclenchée en septembre 2000, la mort de l’enfant palestinien Mohamed al Doura a provoqué un débat houleux, voire obsessionnel sur toutes les chaînes de télévision, et aujourd’hui encore chacun campe sur ses arguments et sur ses opinions politiques et idéologiques.
La lutte contre les terroristes est universelle et nous devrions séparer la solution politique du combat quotidien. Comment pouvoir relancer un processus de paix sans éradiquer d’abord le fléau ? L’Autorité palestinienne est aussi responsable de cette situation explosive et l’opinion internationale devra également exiger un tribut de la part des dirigeants palestiniens. Un refus de Mahmoud Abbas de s’associer à l’effort de paix pourrait amener le gouvernement israélien à prendre l’initiative et de lancer une opération militaire de grande envergure en Cisjordanie. Jusqu’à ce jour, les opérations coup de poing ont minimisé et ont déjoué des attentats grâce à un renseignement précis et efficace. Tsahal a éliminé depuis le début de ces opérations 130 terroristes, des centaines ont été arrêtés et des dizaines d’attentats ont été avortés.
Notre combat contre la terreur est donc légitime et nous rejetons les critiques internationales. Aucun pays ne peut tolérer des attentats contre des civils innocents et peu importe leur nationalité ou leur lieu de résidence. Depuis le début de l’année, 30 civils israéliens ont été assassinés froidement et lâchement par des palestiniens.
Nétanyahou a bien du mal à diriger la coalition et pour sortir de l’impasse il devra se conduire en chef d’Etat capable d’avoir une stratégie claire sur le combat contre le terrorisme comme sur le processus de paix. La normalisation diplomatique avec l’Arabie saoudite est sans doute une bouée de secours qui pourra modifier complètement la donne géopolitique, mais elle est conditionnée par une accalmie dans les territoires et de la bonne volonté du président Biden. Tant que les Etats-Unis ne donneront pas leur feu vert, la voie sera bloquée.
Dans ce contexte, seule une visite de Nétanyahou à la Maison Blanche et une négociation franche et sincère avec Biden pourront débloquer la situation.