Une guerre sans pitié contre les terroristes du Hamas

Freddy Eytan

Voilà déjà 16 ans que Tsahal s’est retirée de la bande de Gaza. Pas un seul juif ne vit dans ce territoire, et pourtant le Hamas n’a pas déposé ses armes. Le mouvement islamiste poursuit ses agressions, sème la terreur et lance des roquettes sur nos villages et sur notre capitale Jérusalem. Il est temps de mettre un terme définitif à cette situation anormale.

Depuis plusieurs années, le Hamas imagine que la retenue de Tsahal est une faiblesse et un désarroi. Nous avons déjà lancé plusieurs opérations et essayé toutes sortes de trêves. Nous avons tenté d’apporter des solutions pacifiques et économiques, un soutien humanitaire en ouvrant les passages, ils ont été sabotés et mis à feu et à sac. Nous avons exigé le rapatriement de nos soldats tombés, mais le Hamas refuse cyniquement toute négociation en employant toutes sortes de ruses macabres.

Quant à l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, elle demeure impuissante et incapable de maîtriser toutes les troupes et gérer les affaires quotidiennes de son propre peuple. Aucune réconciliation entre les deux frères ennemis ne sera possible sur le terrain tant que le Hamas ne rendra pas définitivement les armes.

Certes, il n’existe pas de solution miracle et rapide qui mettrait fin aux hostilités mais la politique de retenue devrait changer.

Il n’est pas question d’envahir la bande de Gaza car même après une nouvelle conquête de Gaza, qui gèrera le lendemain les affaires courantes de deux millions de Palestiniens ? Et puis, à quoi servirait-elle une nouvelle offensive terrestre, si nous retournons une fois encore au point de départ sans obtenir la bonne solution ?

Capture d'écran des réseaux sociaux

(Capture d’écran des réseaux sociaux)

Mis à part l’Egypte, aucun pays arabe n’ose vraiment intervenir directement dans ce bourbier. La communauté internationale et l’ONU protestent contre les raids israéliens et contre la « disproportion de la riposte », mais n’intervient pas pour désarmer les terroristes de la bande de Gaza et démilitariser ce maudit territoire.

Dans l’arène diplomatique, l’administration Biden devrait soutenir sans équivoque l’Etat d’Israël, son meilleur allié. Le président américain devrait donner le feu vert et laisser Tsahal mener son combat inlassable contre le fléau du terrorisme islamiste.   

Le Hamas demeure un mouvement religieux fanatique et une filière de la confrérie des Frères musulmans. Il est encouragé et financé par le Turc Erdogan, et les Ayatollahs d’Iran. Le Hamas ne souhaite aucun compromis et ne cherche que sa propre survie.

Le combat mené par un Etat démocratique respectant les lois internationales contre une organisation terroriste est bien complexe, car les chefs n’ont aucun souci de leur propre population. D’une indifférence mortelle et capables des pires lâchetés, les dirigeants du Hamas se cachent systématiquement derrière des boucliers humains dans des hôpitaux, des écoles, des mosquées.

Iron Dome interceptions over Tel Aviv

(IDF Twitter)

La guerre que nous menons ces jours-ci contre le Hamas nous a été donc imposée mais la formule d’obtenir de courtes trêves, celle du chantage et de caution financière devrait cessez dans l’immédiat. Les sommes fabuleuses que le Qatar et l’Europe ont transmis au Hamas dont de l’argent du contribuable français ont été utilisées non pas pour construire des écoles et des abris pour la population mais pour creuser des tunnels et fabriquer des bombes et des explosifs.

Cependant, pour celui qui a la mémoire courte, nous conseillons à lire et à relire les différentes publications du Hamas. Rappelons que le Hamas a été fondé en Egypte par l’imam Hassan al Banna, grand-père de Tarik Ramadan… C’est une confrérie musulmane dont l’allégeance à Allah est totale. La branche palestinienne créée par cheikh Ahmed Yassine (tué par Tsahal le 22 mars 2004) a publié sa charte le 18 août 1988 et depuis, elle n’a jamais été modifiée. L’engagement du mouvement de résistance islamique est sans équivoque : « L’islam effacera Israël de la terre !». Il est aujourd’hui en bonne compagnie avec un allié incontestable : l’Iran des Ayatollahs.

Les leaders du Hamas sont en premier chef responsables de l’escalade.  Leur conduite désastreuse a transformé la bande de Gaza en une gigantesque souricière et a plongé le peuple palestinien dans la misère et le désespoir.  

Le peuple palestinien et les gazaouis en particulier ne sont pas nos ennemis. Durant de longues années, des milliers parmi eux ont travaillé en Israël et ont construit nos maisons avec la sueur de leur front…

Aujourd’hui, devant les nouvelles tentatives du Hamas de mener une guerre de religion à Jérusalem, saboter la coexistence entre Arabes et Juifs en encourageant des affrontements entre Arabes israéliens et les forces de l’ordre, le gouvernement israélien devrait adopter une politique ferme et intransigeante.

Les terroristes islamistes comprennent que le langage de la force. Aucun compromis, aucune pitié à l’égard du Hamas, jusqu’au jour où ses chefs seront éliminés et tout leur arsenal militaire sera complètement démantelé.

Enfin, dans ces moments graves, nous devrons avant tout mettre les querelles politiques aux vestiaires. Solidarité et fraternité imposent. Rien ne sert de critiquer le gouvernement actuel, accuser sa conduite et ainsi l’affaiblir. Tous les Israéliens et les Juifs de la diaspora sont concernés. Face à nos ennemis, notre force demeure dans l’union et non dans  la division.