Tsahal défend la juste cause de l’État d’Israël
La mort insupportable de trois otages tués par erreur prouve l’effroyable complexité de la guerre de Tsahal dans la bande de Gaza. Malgré les grandes douleurs et les craintes justifiées des familles à l’égard de leurs proches, le tragique incident ne peut arrêter la poursuite des combats pour libérer tous les otages et éradiquer la présence des terroristes du Hamas à nos frontières. Parallèlement, Tsahal devra enquêter la terrible bavure et ordonner aux soldats prudence et vigilance avant de tirer sur la détente. Le gouvernement avec le Mossad a aussi le devoir de poursuivre, sans relâche, les tractations diplomatiques pour pouvoir sauver la vie des otages. Le temps presse.
La mission de chaque soldat israélien est bien spécifique et unique au sein des armées du monde. C’est un grand privilège de servir dans les rangs de Tsahal. Chaque soldat fait partie d’un peuple qui depuis trois millénaires combat pour une juste cause, celle de sa propre existence. Il a défié les Cananéens, les Egyptiens, les Philistins et les Empires grec, romain et britannique. Depuis la renaissance de l’Etat juif, Tsahal demeure l’armée du peuple. Ses missions sont multiples : défensives, offensives et mêmes éducatives. La majorité de ses troupes est constituée de réservistes. Dans une guerre contre des organisations terroristes, l’arrière du pays se transforme en un front prioritaire et les réservistes répondront toujours à l’appel. Dépourvu de profondeur territoriale, l’armée israélienne prend souvent l’initiative en déplaçant rapidement le champ de bataille en territoire ennemi. C’est bien la doctrine depuis 1949 et ce qui caractérise la guerre que nous menons depuis le 7octobre 2023 contre le Hamas.
Cependant, face à la carapace de l’indifférence mondiale, les soldats de Tsahal se battent contre les Islamistes au risque de leur propre vie et celle de leur camarade de régiment, tout en respectant les lois et les conventions internationales et les valeurs d’Israël en tant qu’État juif et démocratique. Au sein de l’armée, une attitude égalitaire est doublée d’un profond respect pour le soldat en tant qu’individu. Une règle d’or : les officiers n’exposent jamais leurs soldats à des risques qu’ils ne prennent pas eux-mêmes. « Suivez-moi » est le cri de l’officier qui mène l’assaut. Un officier de Tsahal est toujours sur le terrain, sur le champ de bataille et dans les affrontements, il est égal parmi tous les soldats mais il est le premier au front. La camaraderie, l’esprit de fraternité de Tsahal et le courage de ses soldats est vraiment unique. Nous formons avec eux une grande et solidaire famille.
Nous le constatons chaque jour, dans les combats dans la bande de Gaza. Le nombre d’officiers et hauts-gradés tombaient sur le champ de bataille est très douloureux mais fort impressionnant, exemplaires et dignes.
Et pourtant, les médias diffusent quotidiennement des informations sur « les massacres » de Tsahal dans les Territoires. Ils crient au scandale à chaque intervention militaire israélienne contre des réseaux terroristes.
La manipulation et la désinformation orchestrées par une certaine presse et les détracteurs de l’Etat juif remontent depuis le « massacre de Sabra et Chatila » en1982, et elles se sont renforcées avec « la mort de l’enfant Mohamed Al doura » en septembre 2000. Depuis plus de deux décennies elles nous dictent l’ordre du jour.
Les chancelleries, les ONG, et les médias condamnent violemment Tsahal pour avoir commis « des crimes de guerre » et tous exigent des commissions d’enquête internationale ainsi que l’arrestation de généraux israéliens. Bizarrement, quand il s’agit des armées étrangères, celle des pays de l’OTAN, tous font la sourde oreille et aucune commission d’enquête n’est revendiquée.
Nous ne souhaitons faire aucune comparaison avec les opérations et les exactions des autres armées du monde et notamment celle de Russie en Ukraine ou rappeler les guerres des pays occidentaux dans des pays étrangers, loin des capitales respectives : la guerre de la France en Algérie, celle de la Belgique au Congo, des Américains au Vietnam et en Afghanistan et en Irak, ou la guerre au Kosovo. Tsahal est différent et unique et se caractérise par ses valeurs morales et se défend pour la survie de l’Etat juif.
Cependant, comment ne pas observer la supercherie et le double jeu des gouvernements et des ONG des droits de l’Homme quand il s’agit du combat d’Israël contre le terrorisme, un fléau qui ébranle le monde libre et qui risque pourtant de le plonger dans le chaos. Tous savent parfaitement que Tsahal met tout en œuvre pour minimiser les pertes civiles. Plusieurs opérations israéliennes planifiées ont été avortées à la dernière minute pour éviter justement la mort d’innocents. Les jeunes soldats de Tsahal ont risqué leur vie pour effectivement empêcher des pertes inutiles. Certes, toutes les guerres sont meurtrières et sales et les bavures existeront toujours mais contrairement aux autres armées dans des pays démocratiques, les chefs de Tsahal prennent leur responsabilité, mènent des enquêtes avec transparence, et jugent sévèrement soldat et officier. Selon le code éthique de Tsahal, ils doivent se conduire, s’éduquer et s’examiner eux-mêmes ainsi que leurs camarades.
Nous pouvons affirmer que l’armée du peuple israélien demeure la plus humaine et la plus morale en dépit des combats collatéraux quotidiens et des guerres successives qu’elle affronte depuis son existence.
La majorité des dirigeants d’Israël viennent de l’armée. C’est naturel, depuis 1948 nous sommes en guerre avec nos voisins. Ce conflit a donné aux chefs militaires le privilège et la capacité de devenir l’autorité et un exemple pour diriger les affaires. Les militaires sont impliqués dans toutes les négociations diplomatiques et la question de la défense a toujours été dominée dans toutes les décisions du gouvernement.
Dans ce contexte, nous ne pouvons plus tolérer des menaces quotidiennes à nos portes. Pour assurer le retour des villageois israéliens dans leurs foyers, au sud et au nord du pays, Tsahal devra écarter tous les terroristes au-delà des frontières et créer des zones de sécurité. Cette mission difficile n’est pas encore achevée et elle prendra encore plusieurs mois.
De ce fait, contre vents et marées, nous poursuivrons le combat contre les Islamistes jusqu’au bout de la victoire, malgré et en dépit des douloureuses pertes. Nous n’avons pas d’alternative. Comment justifier la mort d’un jeune soldat ou d’un réserviste père de famille ? Sont-ils tombés en vain sur le champ de bataille ? Comment argumenter une juste et noble cause ?