Toute la vérité sur la vaccination de la population palestinienne

Alan Baker

Au moment où Israël prouve au monde qu’il est capable de protéger sa population (arabe, juive et chrétienne) contre la pandémie du Covid 19, voilà qu’il est accusé de « crimes de guerre » pour avoir empêché le transfert de vaccins à la population palestinienne vivant dans les Territoires. 

Pourtant, des responsables du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne avaient déclaré qu’ils n’avaient pas demandé à Israël de leur fournir, ni d’acheter en leur nom, des vaccins contre le Coronavirus.

Cette vague de critiques est propagée et aggravée par des organisations telles qu’Amnesty International, le BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) le Bureau des droits humanitaires au sein des Nations Unies, B’Tselem, et d’autres ONG.

Il est clair que la campagne BDS piétine car comment peut-elle justifier sa cause devant une recrudescence du commerce international avec Israël émanant des accords de paix et de normalisation avec les États arabes du Golfe ou le Maroc ? On cherchera donc toujours un prétexte pour appeler au boycott et aux sanctions tout en accusant Israël de tous les maux de la planète.

Cette campagne atteint un niveau absurde. Certes, les condamnations et critiques ne sont pas nouvelles et nous connaissons parfaitement la rengaine, mais dès le départ, elles se basent sur des allégations fausses et des affirmations délibérément trompeuses – selon lesquelles Israël est une « puissance occupante » dans les Territoires.

Vaccination

(Israel Ministry of Health)

Rappelons également que la bande de Gaza est gouvernée depuis 2006 par l’organisation terroriste Hamas. Il est injuste de dire qu’Israël a l’entière responsabilité de ce territoire et qu’en raison du blocus terrestre et maritime, il empêche délibérément le transfert de fournitures humanitaires et sanitaires.

Le blocus maritime et terrestre de la bande de Gaza sert à empêcher l’importation et l’introduction d’articles et marchandises qui visent à renforcer les capacités de construction de roquettes et les industries de construction de tunnels du Hamas, ainsi que d’autres moyens pour terroriser Israël.

L’imposition par Israël du blocus maritime et les mesures prises pour restreindre les expéditions vers Gaza ont fait l’objet d’une commission d’enquête du secrétaire général de l’ONU en 2011, dirigée par Sir Geoffrey Palmer.

Le rapport de l’ONU a reconnu la légitimité du blocus maritime d’Israël, en concluant :

Israël est confronté à une menace réelle pour sa sécurité de la part des groupes militants à Gaza. Le blocus naval a été imposé en tant que mesure de sécurité légitime afin d’empêcher les armes d’entrer dans Gaza par voie maritime et sa mise en œuvre a été conforme aux exigences du Droit international. 

 Israël n’empêche pas le passage du matériel humanitaire et médical, de la nourriture et d’autres articles nécessaires à la vie civile quotidienne. Au contraire, des milliers de tonnes de marchandises sont livrées chaque jour dans la bande de Gaza via les points de passage.

COGAT Tweet

Pour la semaine du 3 au 9 janvier 2021 seulement le Bureau du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) a enregistré durant cette semaine plus de 2000 camions transportant 56000 tonnes de biens et d’équipements et quatre millions et demi de litres de carburant. En outre, plus de 36 000 résidents palestiniens de la bande de Gaza et de Judée-Samarie sont passés par des points de passage vers Israël, dont 17 000 pour des raisons humanitaires et cinquante-deux ambulances.  D’autre part, l’Autorité palestinienne a rejeté plusieurs envois d’aide d’urgence en provenance des Émirats arabes unis parce qu’ils avaient été livrés à l’aéroport israélien Ben Gourion.

Toutes les hypothèses, affirmations et accusations sont donc déplacées et erronées et elles prouvent une profonde hostilité à l’égard d’Israël et ses activités.

Tout d’abord, en vertu du Droit international humanitaire, Israël n’a aucune obligation de fournir des vaccins à la population vivant dans les territoires. Le statut d’Israël n’est non plus celui d’une « puissance occupante », car il n’a pas conquis ces territoires d’une « puissance souveraine » comme l’exige la quatrième Convention de Genève de 1949, mais plutôt d’une administration jordanienne qui n’a jamais reçu de reconnaissance internationale à toutes ses revendications de souveraineté.

Seuls les Accords d’Oslo représentent une source d’autorité légale dans les territoires. Ils ont été acceptés par Israël et les dirigeants palestiniens en établissant un régime juridique indépendant dans lequel l’Autorité palestinienne a l’entière responsabilité de gouverner les parties des territoires placées par les accords sous son contrôle.

UAE Aid

(Israel Airports Authority)

Selon l’article 17 de la troisième annexe (civile) de l’accord d’Oslo 2, la partie palestinienne a assumé tous les pouvoirs et responsabilités dans le domaine des soins de santé et de l’importation de médicaments.

De toute évidence, des considérations épidémiologiques et morales exigent qu’Israël et les Palestiniens coopèrent pour réduire le risque de propagation du Covid-19 entre leurs territoires respectifs. Mais les allégations selon lesquelles Israël a le devoir juridique international de fournir des vaccins aux Palestiniens sont sans fondement.

Les palestiniens se sont aussi engagés dans le paragraphe 2 de l’article 17:

De continuer à appliquer les normes actuelles de vaccination des Palestiniens et de les améliorer conformément aux normes internationalement acceptées sur le terrain, en tenant compte des recommandations de l’OMS.

Aux paragraphes 6 et 7, ils sont convenus :

Israël et la partie palestinienne échangeront des informations sur les épidémies et les maladies contagieuses, coopéreront pour les combattre et développeront des méthodes d’échange de dossiers et de documents médicaux.

De même :

Les systèmes de santé d’Israël et de la partie palestinienne maintiendront de bonnes relations de travail dans tous les domaines, y compris l’assistance mutuelle pour la fourniture de premiers secours en cas d’urgence, l’instruction médicale, la formation professionnelle et l’échange d’informations

Rappelons dans ce contexte que plus de 20 % de la population israélienne représente une minorité arabe. De ce fait, les citoyens arabes d’Israël sont vaccinés depuis le début du programme de vaccination, malgré quelques réticences politiques.

Comme l’exigent les accords d’Oslo, l’Autorité palestinienne mène ses propres négociations et prend les dispositions appropriées pour l’importation de vaccins.

Israël et les zones sous la gouvernance de l’Autorité palestinienne sont des entités géographiques distinctes, chacune ayant ses propres responsabilités vis-à-vis de sa propre population, y compris dans le domaine des soins de santé.

Israël n’a aucune obligation de fournir des vaccins à la population palestinienne des territoires.

Cependant, à la lumière de la proximité géographique entre Israël et les régions de Judée-Samarie et de la bande de Gaza en Cisjordanie, des considérations épidémiologiques et morales exigent qu’Israël et les Palestiniens agissent de manière responsable et coopèrent en vue de réduire le risque de propagation du COVID-19.

À cette fin, Israël et les Palestiniens coopèrent et échangent des informations conformément à leurs obligations respectives dans les accords d’Oslo.

Mais les allégations selon lesquelles Israël a le devoir juridique international de fournir des vaccins aux Palestiniens sont donc sans fondement, compte tenu du fait que les dirigeants palestiniens n’ont pas demandé d’assistance et sont en train d’acquérir les vaccins nécessaires de manière indépendante.

Voir l’intégralité de l’article de l’ambassadeur Baker et ses remarques sur le site du JCPA-CAPE en anglais.

https://jcpa.org/article/israel-the-palestinians-and-the-covid-19-vaccines/