Terreur islamiste, rue des Martyrs de la Shoah, Herzliya
Témoignage
Vendredi, 27 décembre 2024, 9h.30 du matin. La place Tiran à Herzliya est paisible. Dans le centre commercial, les résidents du quartier font tranquillement leurs emplettes pour le shabbat. Il y a seulement quelques heures, dans la nuit noire et froide, ils couraient vers les abris, réveillés en sursaut par des alertes qui hurlaient de partout. Un nouveau tir d’un missile balistique en provenance du Yémen venait d’être intercepté par la défense aérienne… C’est l’hiver, la pluie commence à tomber, le vent souffle, la mer est agitée, le chemin vers le supermarché Carrefour est couvert de flaques d’eau…Soudain, des cris horribles, déchirants, des appels au secours, des coups de feu éclatent. C’est la panique, l’angoisse brutale, la peur au ventre, les gens courent dans tous les sens, se cachent derrière les voitures, dans les magasins…Le terrible cauchemar du 7 octobre resurgit… Le terrorisme islamiste est à nos portes…A Herzliya, la ville qui porte le nom du fondateur du sionisme.
Devant le centre d’absorption des nouveaux immigrants retraités, en majorité venus de Russie, nous assistons à une scène horrible. Un jeune homme, lunettes au nez, attaque violemment une octogénaire. Elle s’effondre mais l’assaillant s’acharne, aux cris d’Allah Akbar, avec une insoutenable cruauté, il poignarde sans cesse la victime. Tel un démon, il frappe cette dame innocente, sans aucune pitié, lâchement, plusieurs coups de couteau au cœur, au ventre …le sang coule…
Ludmilla Lipovsky, 83 ans, rescapée de l’Holocauste en Europe est assassinée brutalement par un palestinien de Tulkarem, ici en Israël, au centre du pays, à Herzliya, rue des Martyrs de la Shoah…
Nous apprenons par la suite que le terroriste était un ancien informateur du Shin Beit. Il avait reçu un permis spécial de séjour en Israël…Incroyable mais vrai.
Comment les services israéliens peuvent faire aveuglement confiance à des auteurs d’attentats réhabilités, à des récidives qui ont purgé plusieurs années de prison ?
Au moment où le Hamas refuse tout compromis et exige la libération de centaines de terroristes, auteurs également de l’horrible massacre du 7 octobre 2023, en échange des otages détenus à Gaza, le gouvernement israélien devra prendre préalablement des mesures sécuritaires. Renforcer et améliorer les services de renseignement et la police. Créer une gendarmerie efficace et veiller à l’ordre public dans les rues, devant les établissements, dans les gars, et restaurants…
Nous vivons une guerre d’usure sur plusieurs fronts, sans issue à l’horizon. Malgré la trêve au Liban, la tension est toujours vive et l’Iran tente de réarmer le Hezbollah. Après la chute de Bachar el Assad en Syrie, le nouveau pouvoir à Damas ne rassure pas et risque de déclencher une nouvelle guerre civile. Dans la bande Gaza, le Hamas est omniprésent et il est toujours capable de lancer des roquettes et missiles. Les Houthis, à 2000 kms de nos frontières, poursuivent avec acharnement les tirs de missiles balistiques.
Le monstrueux attentat à Herzliya rappelle que le conflit avec les Arabo-musulmans ne porte pas uniquement sur des territoires et la solution du problème palestinien. Sur ce conflit compliqué et permanent, se sont greffées des considérations religieuses poussées au paroxysme de toutes les violences et les hostilités.
On raconte dans les médias étrangers que les attentats à l’arme blanche sont commis par des « loups solitaires » Que la majorité des assaillants sont de jeunes musulmans, palestiniens ou arabes israéliens, qui semblent agir en dehors d’une structure organisée. Comment ignorer les facteurs religieux et nationalistes qui agissent souvent comme déclencheurs de la violence.
Non ! Il n’existe pas de « loups solitaires » et leurs actions ne sont ni des accidents de la route ni des incidents commis par des gens insensés ou des malades mentaux. Leurs actes sont la conséquence de l’incitation à la haine du juif propagée par des réseaux sociaux fanatiques mais aussi d’un laxisme des autorités israéliennes. Le Shin Beit et la police devront apporter des réponses urgentes à ce fléau pour enfin assurer une sécurité absolue à tous les citoyens du pays.
La nouvelle année 2025 est imprévisible mais décisive pour l’avenir de l’Etat juif. Le gouvernement devra agir avec fermeté et coordonner ses actions étroitement avec le président Donald Trump. Prendre ensemble des initiatives audacieuses et concrètes sur tous les plans et les fronts, sans se bercer d’illusions inutiles et sans ignorer les erreurs douloureuses du passé.