Sommes-nous déjà en campagne électorale ?

Les débats houleux à la Knesset, les critiques acerbes de l’opposition et la campagne tous azimuts contre le gouvernement, orchestrée par les détracteurs d’Israël sont-ils un avant-goût des prochaines élections législatives anticipées? Voilà presque deux ans que Netanyahou dirige l’Etat juif et rien ne semble pourtant ébranler sérieusement sa coalition. Pourquoi donc ce branle-bas dans les arcanes du pouvoir?

Les réponses sont simples et se basent sur deux grandes lacunes et faiblesses : carence du leadership et absence d’initiative de paix.
Certes, le gouvernement actuel a réussi dans plusieurs domaines et a replacé Israël parmi les nations qui dominent le monde sur le plan de la recherche scientifique. Notre économie est stable, la crise planétaire a été surmontée, le shekel est fort et les disparités sociales commencent à évoluer grâce à des réformes importantes,  mais toutefois nous demeurons paradoxalement,  et sur plusieurs plans, un pays du Tiers monde et sous-développé telle que la triste épreuve du dernier incendie du mont Carmel ou celle de l’honteuse affaire Katsav.
De nouvelles élections ne changeront en rien la situation intérieure et extérieure pour la simple raison que le Premier ministre actuel comme ses prédécesseurs ne sont pas capables de prendre des décisions audacieuses. Le système électoral est paralysant et les petits partis charnières, de droite comme de gauche et religieux demeurent capricieux.  Un changement fondamental dans notre système est donc impératif et les grands partis devraient œuvrer inlassablement à l’appliquer.

Le désarroi et l’immobilisme ne peuvent dominer les esprits. Il existe dans ce pays des hommes de bonne volonté. Notre peuple est unique et riche de sa jeunesse et il est toujours capable de faire des miracles. Nous   devons l’encourager et lui injecter de l’espoir. Le pessimisme et la mélancolie devraient être balayés de nos préoccupations, se lamenter ou brosser un tableau sombre de la situation ne servira à rien et au contraire profitera à nos détracteurs. L’amour du pays, l’union, la concertation, la créativité et la sagesse devraient être les piliers de la politique gouvernementale.