Rencontre des experts du JCPA-CAPE avec la Commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset
Le 29 mai 2017, les experts du JCPA-CAPE de Jérusalem ont été reçus par la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset au sujet de l’incitation à la haine et du versement de salaires par l’Autorité palestinienne aux auteurs d’attentats terroristes.
L’ancien Général de brigade, Yossi Kupervasser, a présenté son étude sur le sujet en soulignant l’ampleur des sommes versées. « Il s’agit », dit-il, « de sommes faramineuses qui représentent 7% du budget annuel, et 20% de l’aide extérieure que reçoit l’Autorité palestinienne, à savoir, plus d’un milliard cinquante millions de shekels en 2016 ».
Ces salaires sont beaucoup plus élevés que ceux perçus en moyenne par les Palestiniens. Une fois libérés de prison les auteurs d’attentats obtiennent automatiquement un emploi convenable au sein de l’administration palestinienne. Plus grave encore, le versement des salaires est conforme à une loi palestinienne promulguée en 2004.
Le président du JCPA-CAPE l’ambassadeur Dore Gold a affirmé que ce phénomène des versements des salaires aux familles engagées dans le terrorisme « est non seulement inacceptable, il est contraire au bon sens ».
L’ambassadeur Gold a rappelé une discussion qu’il avait menée sur le sujet avec le Secrétaire d’Etat américain, Colin Powell. Ce dernier était très catégorique à propos des payements versés par l’Arabie saoudite aux « martyrs » (auteurs attentats). Il affirmait que c’était bien un encouragement clair au terrorisme, un véritable catalyseur. « C’est exactement ce qui se passe ici avec l’Autorité palestinienne. Notre position sur ce sujet est claire. Alors que j’étais Directeur général du Ministère des Affaires étrangères, nous avons publié deux rapports importants sur ce grave problème. »
Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, Avi Dichter, a demandé aux différents services gouvernementaux israéliens d’éviter avec plus de rigueur le détournement des salaires aux familles des terroristes. A la fin du débat, Dichter a exigé de suivre de près la situation et a fixé une nouvelle rencontre avec les différents services pour adopter des mesures opérationnelles.
Extrait de la vidéo réalisée par le JCPA-CAPE sur le versement de salaires aux terroristes palestiniens
Soulignons que depuis toujours le soutien financier des détenus terroristes palestiniens a été inscrit dans la législation interne de l’Autorité palestinienne. Pour pouvoir contourner les critiques internationales concernant un financement direct, les Palestiniens ont essayé de le dissimuler en canalisant les fonds des donateurs vers les caisses de l’OLP, l’Organisation pour la Libération de la Palestine. Le soutien financier, ou toute autre aide directe ou indirecte aux terroristes, est évidement une violation flagrante des obligations de l’OLP, signataire des Accords d’Oslo.
Plus encore, il s’agit surtout d’un abus de bonne foi des États-Unis, de l’Europe et de tous les autres gouvernements témoins signataires des Accords d’Oslo. Le transfert de fonds aux terroristes est contraire aux conventions et résolutions de l’ONU car celles-ci exigent de la communauté internationale de prévenir tout financement du terrorisme international et de le combattre sans relâche.
La Législation officielle de l’Autorité palestinienne de 2010 offre un salaire à tous les Palestiniens et Arabes israéliens emprisonnés en Israël pour crimes terroristes. Cette législation définit les « prisonniers » bénéficiant de cette exigence comme « toute personne emprisonnée dans les prisons de l’occupant, suite à sa participation à la lutte contre l’occupation. »
Alors que les prisonniers de droit commun, tels que les voleurs de voiture, ne reçoivent pas de salaire, toute personne commettant des actes de terreur est sur la liste de paye de l’AP. Le salaire va directement au terroriste ou à sa famille, et les prisonniers reçoivent un salaire à partir du premier jour de leur arrestation. Plus de 5 500 prisonniers palestiniens purgeant une peine pour des infractions liées au terrorisme sont bénéficiaires de ces salaires.
La question du financement du terrorisme a toujours été centrale, dès le début des efforts internationaux pour lutter contre le terrorisme, dans toutes les obligations découlant des traités internationaux et régionaux ainsi que dans les résolutions des Nations Unies pour prévenir le financement du terrorisme, notamment dans la mesure où il constitue une forme d’encouragement et de soutien, à la fois moral et pratique.
Israël devrait employer tous les moyens nécessaires pour convaincre les Palestiniens d’arrêter l’incitation, la haine, l’endoctrinement, l’encouragement à mener des attaques terroristes. Israël devrait se concentrer dans ce contexte sur le paiement des salaires aux terroristes et à leurs familles. Il faut mettre en garde l’Autorité palestinienne de devenir l’avocat de la terreur, portant ainsi la responsabilité juridique directe de toutes les attaques terroristes perpétrées puisque les auteurs et leurs familles reçoivent des salaires mensuels. Il est primordial de clarifier aux Palestiniens et à la communauté internationale que c’est certes dans l’intérêt d’Israël de sauvegarder l’existence de l’Autorité palestinienne et promouvoir la paix, mais Israël ne pourra plus tolérer la poursuite du soutien au terrorisme par aucune partie.
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de geler toutes les donations destinées aux salaires. Les donateurs ne peuvent ignorer cette politique scandaleuse, il ne suffit pas d’exprimer leur opposition à ces paiements qui permettent à l’Autorité palestinienne de devenir le parrain du terrorisme. Ces paiements sont illégaux et immoraux et constituent un abus flagrant des droits de l’Homme, le droit à la vie !
Israël devrait souligner que ce phénomène scandaleux demeure le principal obstacle à une solution pacifique négociée. Dans le même temps, Israël doit faire appel à la communauté internationale pour aider les quelques voix au sein du peuple palestinien prêtes à promouvoir un changement de narratif et à saisir l’occasion de progresser vers la paix.
Israël doit utiliser tous les moyens diplomatiques et juridiques pour faire pression sur l’Autorité palestinienne. L’activité juridique devrait être faite par des ONG (qui peuvent préparer des dossiers impliquant les responsables palestiniens impliqués dans cette pratique) ; par une activité directe du gouvernement qui devrait inclure des litiges ; en exigeant que les donateurs agissent selon leurs propres lois et normes juridiques internationales ; et en encourageant les poursuites contre l’Autorité palestinienne et les donateurs.
Pour pouvoir bloquer le financement du terrorisme, il est aussi important de sensibiliser l’opinion publique au sein des pays donateurs en exposant aux contribuables l’utilisation illégale de leurs propres impôts.
Voir la vidéo du JCPA-CAPE en français pour alerter sur le phénomène de paiement de salaires aux terroristes palestiniens.
Consulter ici l’étude complète du JCPA-CAPE en anglais.
Voir ici l’ensemble du débat à la Knesset :
Le CAPE
Pour citer cet article :
Le CAPE, « Rencontre des experts du JCPA-CAPE avec la Commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset », Le CAPE de Jérusalem, publié le 4 juin 2017 : http://jcpa-lecape.org/rencontre-des-experts-du-jcpa-cape-avec-la-commission-de-la-defense-et-des-affaires-etrangeres-de-la-knesset/
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