Que disent réellement les dirigeants iraniens concernant la destruction d’Israël

wikipedia-logo1Au cours des dernières années, les dirigeants iraniens-dont le plus remarqué est  le Président Mahmoud Ahmadinejad- ont fait de nombreuses déclarations appelant à la destruction d’Israël et du peuple juif. Certains experts et observateurs ont interprété ces déclarations comme étant de simples expressions de mécontentement à l’égard de l’actuel gouvernement israélien et sa politique. En réalité, l’intention derrière le langage d’Ahmadinejad et celle des autres dirigeants iraniens est bien claire comme en résulte l’analyse comparative suivante.  Les déclarations  d’Ahmadinejad – et leurs interprétations en Iran sont limpides : le président iranien n’a pas seulement appelé pour  à « un changement de régime à Jérusalem, mais plutôt à la destruction physique de l’Etat d’Israël.
Lorsqu’Ahmadinejad ponctue son discours en prononçant les mots « Mort à Israël » (marg bar esraiil) il ne peut y avoir diverses interprétations.
Un motif courant d’incitation au génocide est la déshumanisation de la population ciblée.
L’hebdomadaire nazi Der Stürmer a dépeint les Juifs comme les parasites et les criquets.
Ahmadinejad a déclaré dans un discours le 20 février 2008 : « Au Moyen -Orient, elles (les puissances mondiales) ont créé un microbe noir et sale appelé le régime sioniste »
Le guide suprême Ayatollah Ali Khamenei, qui a succédé  à l’Ayatollah Khomeiny en 1989 a fait des déclarations semblables. Le 15 décembre 2000, il a déclaré à la télévision iranienne : « La position de l’Iran, qui a été exprimée par l’imam (Khomeiny) est que la tumeur cancéreuse nommée Israël doit être déracinée de la région ».
Michael Axworthy, qui a servi comme chef de la section des affaires étrangères au bureau  Iran-Grande Bretagne, note que lorsque le slogan « Israël doit être rayé de la carte » figure sur les missiles des parades militaires, la signification est très claire. »
Il y existe en effet une base juridique bien vaste pour poursuive Ahmadinejad à la Cour Internationale de Justice pour incitation directe et publique à commettre un génocide et des crimes contre l’humanité.
Juan Cole de l’Université de Michigan fait valoir qu’Ahmadinejad n’a pas appelé à la destruction d’Israël, en disant : « Ahmadinejad n’a pas dit qu’il allait rayer Israël de la carte, car selon lui, un tel  langage n’existe pas en persan. « Jonathan Steele du British Guardian a fait savoir qu’Ahmadinejad a simplement fait remarquer que “ce régime occupant Jérusalem doit disparaître de “la page du temps”. Steele précise: « Ce n’est pas une intention  militaire mais une intention politique de mettre fin à l’occupation de Jérusalem. ”
Le terme « page du temps » ne précise pas de date et donc ne se produira pas nécessairement bientôt.
Un autre chercheur, le professeur Stephen Walt, précédemment doyen à l’université de Harvard Kennedy, a dit lors d’une apparition en public à Jérusalem au mois de Juin 2008, « Je ne pense pas qu’il y a incitation au génocide »,
En réalité, l’intention derrière le langage d’Ahmadinejad est claire. Ceux qui cherchent à excuser les dirigeants iraniens utilisent en fait un écran de fumée pour masquer la destruction d’Israël. Le langage implique l’intention. Les déclarations des dirigeants iraniens sont interprétées par les plus grands blogs iraniens et sites internet officiels comme signifiant clairement la destruction d’Israël.
Traduire les déclarations d’Ahmadinejad n’est pas purement une question académique. Lorsqu’en 2007 La chambre américaine des représentants a débattu d’une résolution demandant au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’accuser Ahmadinejad pour violation de la convention de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide et la charte des Nations Unies, la question de l’exactitude de la traduction  a été longuement  débattue.
Des membres du Congrès ont exigé  d’autres traductions et des précisons. En fin de compte, les différentes versions parlent de la recherche de changement de régime en Israël et non pas une élimination physique du pays. Le texte a été adopté à une majorité écrasante et seulement deux députés ont voté contre.

EXAMEN DU LANGAGE D-AHMADINEJAD

L’analyse que nous publions est exhaustive et elle est la conclusion d’un examen approfondi de toutes les déclarations d’Ahmadinejad sur Israel,  le sionisme et les Juifs et comment elles ont été interprétées en Iran; Le président iranien n’appelle pas seulement à « un changement de régime » à Jérusalem, mais plutôt à la destruction physique de l’Etat d’Israël.
Après tout, il est difficile de rayer un pays de la carte sans détruire aussi sa population.
Le gouvernement iranien lui-même a renforcé cette entente avec sa propre interprétation des slogans et des affiches au cours des parades officielles. Ceux qui tentent d’excuser les déclarations d’Ahmadinejad en réduisant leur sens et en évoquant un changement des règles de la coalition au pouvoir en Israël peuvent induire en erreur les lecteurs. La vraie intention d’Ahmadinejad constitue un appel de génocide – la destruction de l’Etat juif et de ses habitants.
Un examen de contexte  de ces déclarations démontre hors de tout doute que les dirigeants iraniens utilisent l’euphémique « régime sioniste » ou régime d’occupation de Jérusalem » en se référant à l’Etat d’Israël et non au régime actuel. Les dirigeants iraniens suivent simplement  la pratique de l’usure du temps dans les monde arabe en se référant au « régime sioniste en tentant d’éviter la dignité de reconnaître Israël par son nom.
Les dirigeants iraniens ne parlent pas aussi d’un processus historique indirect qui mettra fin à Israël avec sa disparition. Au contraire, ils préconisent  activement la destruction d’Israël et ils ont  fait savoir clairement qu’ils ont la volonté et les moyens de le faire.

Dans une allocution à la conférence au « monde sans sionisme » qui s’est tenue à Téhéran le 26 octobre 2005, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a dit en perse ce que le New York Times a traduit  “Israël doit être rayé de la carte”
La traduction  évoque néanmoins l’intention de la destruction d’Israël. En dépit de la controverse internationale que le langage
d’Ahmadinejad a produit. Le rapport de ce discours figurait toujours  dans le site Présidentiel iranien  au mois de mai 2008.

Les bannières inscrites sont flagrantes et figurent aussi dans les parades et cérémonies. Même le présentateur iranien qui a introduit
le rapport sur la conférence du « monde sans le sionisme » a utilisé le mot « Israël » au lieu de « régime occupant de Jérusalem » et aussi le mot « monde » au lieu de « de page  temps »), et ceci s’est référé à la déclaration d’Ahmadinejad comme « effaçant Israël de la carte.
Les dirigeants iraniens sont bien conscients du fait qu’ils sont suivis par les médias internationaux et parfois atténuent leurs déclarations en conséquence, ils sont moins prudents dans les forums internes et les événements. Lorsqu’Ahmadinejad ponctue son discours devant une grande foule avec « Mort à Israël » ce n’est plus ouvert à diverses interprétations. Il appelle ouvertement à la destruction d’un pays et non à son régime.
Dans le même discours du 26 octobre 2005, Ahmadinejad revient sur la qualification d’Israël de: ” sale vermine qui doit être éradiquée.”
Mais afin de dissiper tout doute dans l’esprit du lecteur perse qu’Ahmadinejad fait référence à Israël, le site officiel du président iranien, www .président .Ir.  introduit  le mot « Esraiil » dans son texte

Un motif courant d’incitation au génocide est la déshumanisation d’une population ciblée.
L’hebdomadaire nazi Der Stürmer dépeint les Juifs comme des parasites et des criquets.
Au début des années 90, la propagande des Hutus au Rwanda contre les Tutsis a décrit « cafards ». Avant les opérations de Saddam Hussein contre la population Shiite irakienne en 1991, l’organe du parti Baas les a caractérisé comme « personnes à visage de singe ». De même le président Ahmadinejad a appelé les Juifs Israéliens « bovins », «  barbares assoiffés de sang » et « criminels ». La déshumanisation a  également apparu sous d’autres formes, comme la diabolisation, par laquelle  la population ciblée est décrite comme « satanique » – un thème spécifiquement utilisé par Ahmadinejad.
Le thème du germe israélien ou microbe est aussi courant avec le président iranien. Dans son discours devant une foule à Bandar Abbas le 20 février 2008, Ahmadinejad a répété en perse les mêmes propos.
A l’occasion du 60ème anniversaire de la fondation d’Israël, le Président iranien a déclaré que «  l’arrogance mondiale a créé le régime sioniste il y a 60 ans. » L’agence de presse de la
République islamique a signalé que : « le Président Mahmoud Ahmadinejad a souligné le régime sioniste était considéré comme «  un cadavre puant » et  a ajouté “ceux qui pensent qu’ils peuvent faire revivre le cadavre de ce régime “fabriqué et usurpateur” se trompent ».
Selon le président Ahmadinejad, débarrasser le monde du germe Israël est possible et imminent. Le 14 avril 2006, Ahmadinejad a insisté qu’Israël « était vers l’anéantissement ». Dans une conférence islamique tenue un mois plutôt au Sénégal, le président iranien s’est référé au « Grand Satan » (les Etats-Unis) et au « Petit Satan » (Israël). Pour Ahmadinejad, le soutien iranien aux Palestiniens  aidera à détruire l’Etat d’Israël. Il a dit dans un communiqué de presse le 13 mai 2008 : « cet Etat terroriste et criminel est soutenu par des puissances étrangères mais ce régime sera bientôt balayé par les Palestiniens eux mêmes. » Un jour plus tard, Ahmadinejad a déclaré que « les jours d’Israël sont comptés » ajoutant que « les peuples de la
région ne manqueraient pas l’opportunité la plus étroite d’anéantir ce faux régime ».
Dans une allocution publique présentée sur une chaîne d’information iranienne le 2 juin 2008 Ahmadinejad a de nouveau réitéré ses propos : » Merci Dieu, votre souhait sera bientôt réalisé et
ce germe de corruption sera rayé de la face du monde ». Il est clair que l’appel d’Ahmadinejad est pour une destruction imminente d’Israël. Il n’est pas un évènement ponctuel  et isolé, depuis 2005, il est dit et déclaré publiquement à plusieurs reprises.