L’UNRWA au service du Hamas
Depuis le déclenchement de l’opération Bordure Protectrice, l’organisation de l’ONU pour les réfugiés palestiniens – l’UNRWA – a été plusieurs fois accusée d’abriter des combattants du Hamas et de stocker des roquettes et des explosifs dans ses écoles et ses locaux. Au mois de juillet, Israël a découvert plus d’une vingtaine de roquettes installées dans ses écoles. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’UNRWA est mise sur la sellette, ni que le Hamas viole le statut de protection des installations onusiennes. Lors des opérations israéliennes de ces 10 dernières années dans la bande de Gaza, nous avons constaté que l’UNRWA « collaborait » étroitement avec le Hamas.
L’UNRWA demeure la seule agence onusienne régionale qui, depuis sa création en 1949, s’occupe exclusivement des réfugiés palestiniens installés dans des camps en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Certes, l’UNRWA a accompli d’importants projets en apportant de l’aide humanitaire aux réfugiés en détresse dans un contexte géopolitique complexe et des conditions difficiles d’incertitude politique et d’insécurité physique. Néanmoins, au cours de ces dernières décennies, sous l’impulsion d’une machine bien huilée et politisée, l’UNRWA est devenue un acteur actif et un outil efficace dans la manipulation palestinienne de l’opinion publique mondiale. Cette organisation s’implique profondément dans le conflit israélo-arabe et mène ses actions dans un cadre hostile à l’Etat juif.
La manipulation politique des groupes extrémistes comme le Hamas et le Jihad islamique est omniprésente, à tous les niveaux. Cette conduite soulève de nombreuses inquiétudes et devrait alerter les principaux donateurs de l’agence, comme les Etats-Unis ou l’Union européenne.
L’UNRWA est donc devenue un acteur très actif dans la politique de la communauté internationale au Proche-Orient et un puissant instrument dans la campagne de propagande anti-israélienne. En soulignant les difficultés humanitaires des Palestiniens, l’UNRWA participe à leur cause politique. Elle accepte indirectement le climat de haine et de violence dans ses écoles et favorise ainsi les activités terroristes.
Dans le cadre éducatif de l’agence, la notion du “droit au retour” des réfugiés palestiniens est maintenue et avec elle l’accroissement de leur nombre dans les différents pays de la région. Déjà, à l’été 2000, nous avons constaté que dans les camps de vacances de l’UNRWA, les enfants palestiniens avaient reçu un entraînement militaire et les moniteurs y faisaient l’éloge des « bombes humaines ». Depuis, chaque été, ces colonies de vacances servent de tribunes anti-juives et anti-israéliennes. Nous avons pu voir dans une vidéo comment un enseignant appelle les jeunes campeurs à se mobiliser pour le djihad. L’endoctrinement des enfants palestiniens est flagrant : dans une autre vidéo que nous avons visionnée, nous voyons des jeunes filles scander « Je n’oublierai jamais ma promesse de reprendre ma terre et libérer la Palestine » ou encore « nous sommes en colère noire contre l’usurpation de notre terre et maisons », « nous allons vaincre les Juifs, ce gang d’infidèles ! », nous tuerons tous ceux qui “n’aiment pas Allah,” ! »,
Dans une colonie d’été du camp de réfugiés de Balata près de Naplouse, en Cisjordanie, des jeunes campeurs sont instruits au sujet de la “Nakba” et apprennent les noms des villages et des villes de Palestin ; ceux de leurs ancêtres : Saint-Jean-d’Acre, Ashkelon, Beersheba, Haïfa, Jaffa, Lod, Nazareth, Safed et même Tel-Aviv, appelé selon eux : Cheikh Munis…etc. Toutes ces villes se trouvent bien entendu en territoire souverain de l’Etat d’Israël. Dans une autre vidéo, le directeur d’un camp de vacances à Gaza explique que les « programmes éducatifs » sont destinés à motiver les jeunes « à retourner dans leurs villages d’origine », et il exprime sa profonde gratitude à l’égard de l’UNRWA pour le financement du camp…
Soulignons que sur les 30 000 membres de l’UNRWA, 150 seulement sont des fonctionnaires internationaux. Le reste du personnel est composé entièrement de la population palestinienne locale, et dans la bande de Gaza ce sont bien sûr des membres actifs du Hamas.
Cette agence onusienne est unique en son genre car elle a été créée temporairement pour régler le problème des réfugiés palestiniens, mais continue d’exister depuis déjà plus de six décennies pour répondre essentiellement à des fins politiques et favoriser exclusivement la cause palestinienne au détriment d’Israël. Soulignons aussi que le financement de l’agence est garanti presqu’exclusivement par des contributions volontaires, d’ailleurs faramineuses, de pays donateurs.
En réalité, le statu quo imposé par l’UNWRA joue en faveur de groupes extrémistes comme le Hamas, qui utilise les activités de l’agence pour un endoctrinement idéologique malsain et haineux contraire aux objectifs de la Charte de l’ONU. Cette anomalie flagrante et dangereuse – et le manque de transparence dans les comptes de l’organisation – ont incité plusieurs pays donateurs à revoir leur contribution.
En janvier 2010, le Canada a ainsi décidé de mettre fin au financement de l’UNRWA et a orienté ses contributions directement vers l’Autorité palestinienne. En décembre 2011, le ministre néerlandais des Affaires étrangères a déclaré « revoir en profondeur » sa politique à l’égard de l’UNRWA. Déjà, en mars 2009, le Congrès américain avait critiqué l’UNRWA pour avoir violé l’obligation de neutralité en fournissant assistance au Hamas et, indirectement, aux activités terroristes du mouvement palestinien. En mai 2012, une modification importante a d’ailleurs été adoptée par le Comité des Finances du Sénat pour garantir « les intérêts sécuritaires des Etats-Unis et de leurs alliés au Moyen-Orient ». Ces initiatives témoignent du fait que la position de l’UNRWA comme un facteur de stabilisation « au service de la paix dans la région et gardienne des intérêts des réfugiés » n’est plus tenue pour acquise par la majorité des pays donateurs.
Durant ces dernières années, nous avons constaté que le programme palestinien des écoles de l’UNRWA et leurs manuels scolaires délivrés par l’Autorité palestinienne déniaient la légitimité de l’Etat d’Israël, diabolisaient l’Etat juif et favorisaient la lutte armée pour la libération de toute la Palestine. Le nom de l’Etat, « Israël », n’apparaît d’ailleurs pas sur les cartes de géographie ; les régions et les villes d’Israël sont présentées comme exclusivement palestiniennes.
Les habitants juifs d’Israël ne sont pas comptabilisés parmi la population du pays, composée exclusivement d’Arabes israéliens et de Palestiniens de la Diaspora.
Aucune solution pacifique au conflit n’est préconisée dans les livres de l’Autorité palestinienne utilisés dans les écoles de l’UNRWA. Cela confirme la vision politique d’une lutte continue contre la légitimité Israël, jusqu’à sa destruction éventuelle. Des responsables de l’UNRWA condamnent fréquemment les attaques de l’armée israélienne contre les terroristes du Hamas. Lors de la dernière opération Bordure Protectrice, lancée en réponse aux frappes de roquettes sur des civils israéliens, ces responsables ont critiqué « l’utilisation disproportionnée, aveugle et excessive de la force » de Tsahal. Une ancienne Commissaire de l’Agence, Karen Abou Zayd a osé dire que les tirs des roquettes sur les villages israéliens n’étaient en fait qu’une « réponse » légitime du Hamas aux « incursions militaires ». Cette même Commissaire a œuvré activement dans une campagne ayant pour but de sortir le Hamas de son isolement international, exhortant en particulier les dirigeants européens à s’engager à reconnaître le Hamas pour ainsi « redorer leur crédibilité envers les Palestiniens ». L’UNRWA a aussi violemment critiqué le blocus maritime israélien en invoquant des raisons humanitaires.
Au fil des ans, l’UNRWA est devenue un farouche défenseur des Palestiniens dans le conflit avec Israël, tout en restant muette face aux violations des pays arabes qui hébergent une importante population palestinienne. Ce fut le cas, par exemple, lors de l’expulsion massive de 400 000 Palestiniens du Koweït en 1991, suite à son invasion par l’Irak de Saddam Hussein, et c’est encore aujourd’hui le cas au Liban et en Syrie. Selon les rapports de Human Rights Watch, les Palestiniens vivent « dans d’effroyables conditions sociales et économiques » en raison des restrictions légales quant à leur accès au marché du travail et leur discrimination en vertu des lois de propriété. »
Le fait que les réfugiés palestiniens de l’UNRWA soient les seuls à ne pas être pris en charge par le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) permet à cette Agence de rédiger sa propre définition du terme de « réfugié palestinien » et des droits dont il dispose. De toute évidence, cette définition s’écarte de la celle retenue par le HCR, respectueuse du droit international des réfugiés, selon laquelle un réfugié palestinien est considéré comme tel si le lieu de sa résidence était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et s’il a perdu sa maison et tous moyens de subsistance suite à la guerre de 1948.
Pourtant, l’UNRWA a décidé en 1965 de créer une extension de l’éligibilité à la troisième génération de réfugiés ; autrement dit aux enfants des personnes qui sont elles-mêmes nées après le 14 mai 1948. En 1982, l’UNRWA a étendu cette application à toutes les générations ultérieures de descendants, sans aucune limitation, et a elle également enregistré comme “réfugiés” ceux qui ont acquis la citoyenneté dans d’autres pays. Ce n’est donc pas étonnant si, selon les chiffres de l’Agence, le nombre actuel de réfugiés palestiniens s’élève à presque 5 millions, soit la moitié du nombre de réfugiés dans le monde. Signalons que le nombre officiel de réfugiés qui ont fui la Palestine en 1948 est estimé entre 700 000 et 750 000, parmi lesquels 8 % seulement seraient toujours en vie.
Sur ce point, l’UNRWA favorise la politique des Etats arabes et des Palestiniens à préserver, développer et perpétuer le problème des réfugiés afin d’empêcher la nécessité de reconnaître l’Etat d’Israël comme Etat juif. Il est clair aussi que la diminution du nombre des réfugiés ferait perdre une manne financière considérable dans le budget annuel de l’Autorité palestinienne.
Au-delà de la question du terrorisme, l’UNRWA et les dirigeants palestiniens aident par leur politique à éterniser le problème et la souffrance des réfugiés. L’Autorité palestinienne et le gouvernement du Hamas n’ont jamais réhabilité les camps de réfugiés. Bien au contraire, les dirigeants palestiniens ont dit clairement que les zones des colonies de peuplement évacuées par Israël ne seront pas repeuplées afin de conserver leur droit au retour. Ceci est un argument infondé car l’amélioration des conditions de vie des réfugiés n’est pas liée directement au droit au retour ou aux indemnités, comme le cas des Juifs qui ont été expulsés des pays arabes.
A l’évidence, les intérêts du gouvernement du Hamas et de l’UNRWA sont concordants. La présence illimitée des camps de réfugiés aggrave la souffrance et conduit au radicalisme et l’extrémisme. Dans ce contexte, il n’y a aucune raison de maintenir l’existence de l’UNRWA.
Le CAPE