L’étrange alliance de la gauche et de l’Islam
Les manifestations de masse contre Israël qui ont balayé l’Europe pendant la guerre à Gaza devraient être une source de profonde préoccupation pour Israël et pour l’Europe. Elles exposent le fait que les minorités musulmanes en Europe parachèvent leur implantation, renforcent leur influence sur le plan politique et développent leur coopération avec les organisations d’extrême gauche.
Certes, de semblables démonstrations contre « l’agression israélienne » s’étaient tenues durant les guerres du Liban et pendant la seconde Intifada, mais ce que nous voyons aujourd’hui est beaucoup plus structuré. Les organisateurs ont réussi à faire descendre dans les rues de dizaines de villes en Europe des centaines de milliers de manifestants agitant des pancartes condamnant Israël avec virulence – à grand renfort de croix gammées dans l’étoile de David. Et cela, non pas seulement dans les capitales comme Paris, Londres et Madrid mais encore dans de petites villes secondaires. On accuse Israël de crimes de guerre, violations du droit international, d’assassinats de civils innocents et même de génocide.
On assiste à une banalisation de la comparaison entre Israël et l’Allemagne nazie dans ces manifestations. Le drapeau israélien est foulé aux pieds, incendié ou mis en pièces. La colère des manifestants se tourne aussi contre les Juifs, comme le démontrent tristement les placards du genre « Mort aux Juifs ». L’Holocauste ne fait plus référence au sort des Juifs mais aux actions d’Israël contre les Palestiniens.
On avait été habitué par le passé à voir de semblables phénomènes dans les pays arabes et les pays islamiques mais voilà qu’ils font une arrivée en force au cœur de l’Europe « éclairée » où les Musulmans ne constituent encore qu’une faible minorité. Ils sont rejoints dans ces démonstrations de rue par des éléments proprement européens tels que des organisations de gauche, des syndicats et même des élus locaux ou nationaux qui n’hésitent pas à se positionner en tête des cortèges. On retiendra aussi l’image de la ministre des Finances de la Norvège participant a une telle manifestation.
Ces prises de position contre Israël s’accompagnent d’un réveil de l’antisémitisme et d’une multiplications d’attaques antisémites qui sont la conséquence directe des manifestations débridées. Des Musulmans s’attaquent à des Juifs dans la rue, des cimetières juifs sont vandalisés et des synagogues sont la cible de cocktails Molotov et autres engins incendiaires.
Il faut bien voir que les manifestations qui se déroulent en Europe ne cherchent nullement à promouvoir la paix et la conciliation. Bien au contraire, elles ont pour but de soutenir le Hamas – une organisation qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël et que l’Union européenne a inscrite sur la liste des organisations terroristes. Et les manifestants ne sont pas descendus dans la rue au cours des huit dernières années alors que le sud d’Israël était la cible de tirs de milliers de roquettes. Comment ne pas voir dans ce qui se passe l’aboutissement d’un processus initié par des médias hostiles lors de la Seconde Intifada ? On se souvient que des enquêtes d’opinion publique avaient montré alors qu’Israël était considéré comme une menace centrale à la paix dans le monde.
Il est tout de même curieux de constater qu’en Europe les organisations d’extrême gauche font cause commune avec les organisations islamiques. Ne voit-on pas dans les manifestations leurs drapeaux aux côtés des drapeaux de l’OLP et des drapeaux verts marquant la solidarité avec l’Islam ? Cette coalition contre nature a vu le jour depuis les accords d’Oslo il y a quinze ans. Pourtant l’extrême gauche est faite de groupes essentiellement laïques où l’on trouve d’anciens communistes, des révolutionnaires et des anarchistes. Leur but avéré est de changer le monde par la révolution et la violence et ils se battent contre la globalisation. Les organisations arabes et islamiques elles ont un objectif précis : lutter contre Israël et contre les Etats-Unis, et, pour certaines, lutter contre l’occident tout entier et ses valeurs afin d’instaurer le règne de l’Islam dans le monde. A priori on voit mal comment les objectifs des uns et des autres pourraient coïncider. C’est oublier que pour l’extrême gauche les pays arabes et islamiques font partie du « tiers monde opprimé » et se battent contre le colonialisme américain et l’occupation israélienne.. Après la chute de l’Union soviétique l’extrême gauche a du se chercher une autre cause et elle l’a trouvée dans le tiers monde et plus précisément chez les peuples arabes et islamiques qu’elle a élevés au rang de révolutionnaires.
Il y a aujourd’hui des centaines d’organisations et de groupuscules appartenant à cette gauche et agissant au grand jour à travers l’Europe. Ils sont pris très au sérieux et leur influence sur la culture politique est considérable. Ils ont en fait réussi à faire adopter par l’Europe leur vision sans nuance du conflit au Moyen Orient, celle de l’occupation israélienne et de la souffrance palestinienne, au mépris de la vérité historique. Cette vision est désormais celle de la gauche tout entière. On trouve maintenant au sein des partis sociaux démocrates des courants extrémistes qui collaborent avec les organisations islamistes dans leur lutte contre Israël et cette tendance est particulièrement évidente dans les pays scandinaves.
Aujourd’hui le rôle de ce qu’il est convenu d’appeler la société civile est de plus en plus important. Il laisse un champ d’action considérable aux organisations d’extrême gauche. Leur influence sur les médias se renforce. On peut dire qu’en coordonnant leurs efforts avec des pays du tiers monde ils pèsent de tout leur poids sur l’agenda international. C’est ce qui explique la façon obsessionnelle dont ces médias traitent d’Israël. Tout ce qui touche ce pays est passé au crible est sans commune mesure avec ce qui se fait pour d’autres pays et d’autres problèmes. Les journalistes se permettent de se poser en juges des actions de son gouvernement et de ses représentants et se font l’écho des moindres rumeurs les concernant. Et cela alors que la presse fait preuve d’une étonnante complaisance face aux violations des droits de l’homme les plus élémentaires dans les pays arabes et islamiques et face aux meurtres et exactions commis par les groupes islamiques en Algérie, au Darfour ou en Irak et qui ont fait des dizaines de milliers de victimes parmi leurs frères en Islam.
Lorsque les nations civilisées se sont penchées sur le droit de la guerre il y a plusieurs siècles, leur premier souci a été de faire une nette distinction entre combattants et populations civiles. Les premières dispositions adoptées ont porté sur l’obligation pour les soldats de porter un uniforme pour faire respecter cette distinction. Vint ensuite l’interdiction d’installer des campements militaires dans des zones habitées – et bien évidemment l’injonction de ne pas utiliser écoles, hôpitaux et lieux de culte pour y entreposer des armes ou y cacher des combattants. Le tireur ne doit pas faire usage de son arme au milieu de la foule et il ne faut pas délibérément prendre des civils pour cible. Dans le conflit actuel le Hamas a violé l’une après l’autre chacune de ces dispositions. Les médias du monde entier continuent pourtant à fermer les yeux sur le fait que le Hamas se sert de son propre peuple comme d’un bouclier humain et concentrent leurs critiques sur Israël.
Cette attitude hostile n’est pas propre à la crise actuelle. Rappelons le sommet de Durban en 2001 durant lequel l’extrême gauche, les organisations arabes et les pays arabes extrémistes ont réussi à faire condamner Israël pour racisme. Le prochain sommet prévu à Genève en avril prochain aura sans doute le même résultat à en juger des débats qui se déroulent dans la commission préparatoire sous l’impulsion de l’Iran et de la Libye secondées par l’extrême gauche.
La violence des réactions des minorités musulmanes devant la guerre à Gaza montre la montée en puissance de ces minorités au cours des dix dernières années. C’est la preuve de leur influence politique accrue. C’est aussi la preuve que ces minorités installées en Europe n’ont pas adopté les grandes valeurs de l’occident telles que droits de l’homme et liberté d’expression. Elles agissent encore en fonction des directives reçues de leurs pays d’origine et sous l’influence des forces qui luttent depuis toujours contre cette liberté d’expression : intellectuels nationalistes, leaders religieux fanatiques et medias contrôlées par des régimes non démocratiques. Renforcées par l’assistance que leur fournit l’extrême gauche européenne ces minorités sont aujourd’hui persuadées que les gouvernements européens n’oseront pas les affronter. Nous n’avons donc pas affaire à une constellation politique passagère mais bien à une tentative d’organisation sur la base de puissants intérêts communs. Le problème ne disparaîtra pas avec la fin du conflit actuel à Gaza ; bien au contraire il ira grandissant car ni les Arabes ni les groupes d’extrême gauche n’accepteront d’abandonner leurs objectifs qui reposent sur des moteurs idéologiques ou religieux.
La campagne médiatique contre Israël à laquelle nous assistons aujourd’hui en Europe sur fond du conflit à Gaza n’est que l’un des symptômes de la montée en puissance d’une haine profonde qui fait partie intégrale du combat politique agressif mené par de puissants éléments qui ont fait cause commune pour délégitimer Israël, l’isoler, l’affaiblir et finalement faire disparaître ce pays.
Israël et l’Europe ne peuvent pas se permettre de rester indifférent devant ce phénomène politique qui prend de l’ampleur. Tout doit être mis en œuvre pour lutter contre cette haine sans limite. Espérons seulement qu’il n’est pas trop tard.
Certes, de semblables démonstrations contre « l’agression israélienne » s’étaient tenues durant les guerres du Liban et pendant la seconde Intifada, mais ce que nous voyons aujourd’hui est beaucoup plus structuré. Les organisateurs ont réussi à faire descendre dans les rues de dizaines de villes en Europe des centaines de milliers de manifestants agitant des pancartes condamnant Israël avec virulence – à grand renfort de croix gammées dans l’étoile de David. Et cela, non pas seulement dans les capitales comme Paris, Londres et Madrid mais encore dans de petites villes secondaires. On accuse Israël de crimes de guerre, violations du droit international, d’assassinats de civils innocents et même de génocide.
On assiste à une banalisation de la comparaison entre Israël et l’Allemagne nazie dans ces manifestations. Le drapeau israélien est foulé aux pieds, incendié ou mis en pièces. La colère des manifestants se tourne aussi contre les Juifs, comme le démontrent tristement les placards du genre « Mort aux Juifs ». L’Holocauste ne fait plus référence au sort des Juifs mais aux actions d’Israël contre les Palestiniens.
On avait été habitué par le passé à voir de semblables phénomènes dans les pays arabes et les pays islamiques mais voilà qu’ils font une arrivée en force au cœur de l’Europe « éclairée » où les Musulmans ne constituent encore qu’une faible minorité. Ils sont rejoints dans ces démonstrations de rue par des éléments proprement européens tels que des organisations de gauche, des syndicats et même des élus locaux ou nationaux qui n’hésitent pas à se positionner en tête des cortèges. On retiendra aussi l’image de la ministre des Finances de la Norvège participant a une telle manifestation.
Ces prises de position contre Israël s’accompagnent d’un réveil de l’antisémitisme et d’une multiplications d’attaques antisémites qui sont la conséquence directe des manifestations débridées. Des Musulmans s’attaquent à des Juifs dans la rue, des cimetières juifs sont vandalisés et des synagogues sont la cible de cocktails Molotov et autres engins incendiaires.
Il faut bien voir que les manifestations qui se déroulent en Europe ne cherchent nullement à promouvoir la paix et la conciliation. Bien au contraire, elles ont pour but de soutenir le Hamas – une organisation qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël et que l’Union européenne a inscrite sur la liste des organisations terroristes. Et les manifestants ne sont pas descendus dans la rue au cours des huit dernières années alors que le sud d’Israël était la cible de tirs de milliers de roquettes. Comment ne pas voir dans ce qui se passe l’aboutissement d’un processus initié par des médias hostiles lors de la Seconde Intifada ? On se souvient que des enquêtes d’opinion publique avaient montré alors qu’Israël était considéré comme une menace centrale à la paix dans le monde.
Il est tout de même curieux de constater qu’en Europe les organisations d’extrême gauche font cause commune avec les organisations islamiques. Ne voit-on pas dans les manifestations leurs drapeaux aux côtés des drapeaux de l’OLP et des drapeaux verts marquant la solidarité avec l’Islam ? Cette coalition contre nature a vu le jour depuis les accords d’Oslo il y a quinze ans. Pourtant l’extrême gauche est faite de groupes essentiellement laïques où l’on trouve d’anciens communistes, des révolutionnaires et des anarchistes. Leur but avéré est de changer le monde par la révolution et la violence et ils se battent contre la globalisation. Les organisations arabes et islamiques elles ont un objectif précis : lutter contre Israël et contre les Etats-Unis, et, pour certaines, lutter contre l’occident tout entier et ses valeurs afin d’instaurer le règne de l’Islam dans le monde. A priori on voit mal comment les objectifs des uns et des autres pourraient coïncider. C’est oublier que pour l’extrême gauche les pays arabes et islamiques font partie du « tiers monde opprimé » et se battent contre le colonialisme américain et l’occupation israélienne.. Après la chute de l’Union soviétique l’extrême gauche a du se chercher une autre cause et elle l’a trouvée dans le tiers monde et plus précisément chez les peuples arabes et islamiques qu’elle a élevés au rang de révolutionnaires.
Il y a aujourd’hui des centaines d’organisations et de groupuscules appartenant à cette gauche et agissant au grand jour à travers l’Europe. Ils sont pris très au sérieux et leur influence sur la culture politique est considérable. Ils ont en fait réussi à faire adopter par l’Europe leur vision sans nuance du conflit au Moyen Orient, celle de l’occupation israélienne et de la souffrance palestinienne, au mépris de la vérité historique. Cette vision est désormais celle de la gauche tout entière. On trouve maintenant au sein des partis sociaux démocrates des courants extrémistes qui collaborent avec les organisations islamistes dans leur lutte contre Israël et cette tendance est particulièrement évidente dans les pays scandinaves.
Aujourd’hui le rôle de ce qu’il est convenu d’appeler la société civile est de plus en plus important. Il laisse un champ d’action considérable aux organisations d’extrême gauche. Leur influence sur les médias se renforce. On peut dire qu’en coordonnant leurs efforts avec des pays du tiers monde ils pèsent de tout leur poids sur l’agenda international. C’est ce qui explique la façon obsessionnelle dont ces médias traitent d’Israël. Tout ce qui touche ce pays est passé au crible est sans commune mesure avec ce qui se fait pour d’autres pays et d’autres problèmes. Les journalistes se permettent de se poser en juges des actions de son gouvernement et de ses représentants et se font l’écho des moindres rumeurs les concernant. Et cela alors que la presse fait preuve d’une étonnante complaisance face aux violations des droits de l’homme les plus élémentaires dans les pays arabes et islamiques et face aux meurtres et exactions commis par les groupes islamiques en Algérie, au Darfour ou en Irak et qui ont fait des dizaines de milliers de victimes parmi leurs frères en Islam.
Lorsque les nations civilisées se sont penchées sur le droit de la guerre il y a plusieurs siècles, leur premier souci a été de faire une nette distinction entre combattants et populations civiles. Les premières dispositions adoptées ont porté sur l’obligation pour les soldats de porter un uniforme pour faire respecter cette distinction. Vint ensuite l’interdiction d’installer des campements militaires dans des zones habitées – et bien évidemment l’injonction de ne pas utiliser écoles, hôpitaux et lieux de culte pour y entreposer des armes ou y cacher des combattants. Le tireur ne doit pas faire usage de son arme au milieu de la foule et il ne faut pas délibérément prendre des civils pour cible. Dans le conflit actuel le Hamas a violé l’une après l’autre chacune de ces dispositions. Les médias du monde entier continuent pourtant à fermer les yeux sur le fait que le Hamas se sert de son propre peuple comme d’un bouclier humain et concentrent leurs critiques sur Israël.
Cette attitude hostile n’est pas propre à la crise actuelle. Rappelons le sommet de Durban en 2001 durant lequel l’extrême gauche, les organisations arabes et les pays arabes extrémistes ont réussi à faire condamner Israël pour racisme. Le prochain sommet prévu à Genève en avril prochain aura sans doute le même résultat à en juger des débats qui se déroulent dans la commission préparatoire sous l’impulsion de l’Iran et de la Libye secondées par l’extrême gauche.
La violence des réactions des minorités musulmanes devant la guerre à Gaza montre la montée en puissance de ces minorités au cours des dix dernières années. C’est la preuve de leur influence politique accrue. C’est aussi la preuve que ces minorités installées en Europe n’ont pas adopté les grandes valeurs de l’occident telles que droits de l’homme et liberté d’expression. Elles agissent encore en fonction des directives reçues de leurs pays d’origine et sous l’influence des forces qui luttent depuis toujours contre cette liberté d’expression : intellectuels nationalistes, leaders religieux fanatiques et medias contrôlées par des régimes non démocratiques. Renforcées par l’assistance que leur fournit l’extrême gauche européenne ces minorités sont aujourd’hui persuadées que les gouvernements européens n’oseront pas les affronter. Nous n’avons donc pas affaire à une constellation politique passagère mais bien à une tentative d’organisation sur la base de puissants intérêts communs. Le problème ne disparaîtra pas avec la fin du conflit actuel à Gaza ; bien au contraire il ira grandissant car ni les Arabes ni les groupes d’extrême gauche n’accepteront d’abandonner leurs objectifs qui reposent sur des moteurs idéologiques ou religieux.
La campagne médiatique contre Israël à laquelle nous assistons aujourd’hui en Europe sur fond du conflit à Gaza n’est que l’un des symptômes de la montée en puissance d’une haine profonde qui fait partie intégrale du combat politique agressif mené par de puissants éléments qui ont fait cause commune pour délégitimer Israël, l’isoler, l’affaiblir et finalement faire disparaître ce pays.
Israël et l’Europe ne peuvent pas se permettre de rester indifférent devant ce phénomène politique qui prend de l’ampleur. Tout doit être mis en œuvre pour lutter contre cette haine sans limite. Espérons seulement qu’il n’est pas trop tard.