L’ère Bibiman
Désormais, nous devons nous habituer à un nouveau tandem dans la vie politique d’Israël. Deux hommes dirigeront l’Etat juif dans les mois à venir : Benjamin Netanyahou et Avigdor Liberman. Voici l’ère Bibiman.
Le Premier représente le sabra fier, orgueilleux et large d’esprit. Le deuxième est né en ex Union Soviétique. C’est un personnage fougueux, rusé et un brillant tacticien. Bibi a été éduqué par son père historien, un fervent sioniste de droite. Il a vécu longtemps aux Etats-Unis et parle l’anglais comme un américain. Yvette est un immigrant, arrivé à l’âge adulte en Israël, et représente le rejet de l’idéologie communiste. Le premier représente les fondateurs de l’Etat et le deuxième, le nouvel immigrant, complexé de ne pouvoir trouver sa place dans la société israélienne. Bibi pense comme un sabra et rêve du défi américain, Yvette (prénom russe de Liberman) pense comme un réfugié et rêve de la grandeur de la Russie. L’un symbolise l’Israélien et l’autre la diaspora et l’accomplissement du rêve sioniste. C’est précisément cette opposition qui leur permet de se compléter.
L’histoire universelle a connu de ces couples qui ont réalisé ensemble de gigantesques projets: Moise et Aaron, Marx et Engels, Lénine et Trotski, Jaurès et Blum et Shimon Pérès et Rabin.
Netanyahou et Liberman sont condamnés à s’entendre. Face aux grands défis, intérieurs et extérieurs, ils doivent conjuguer leurs forces afin que les Israéliens retrouvent confiance et crédibilité envers leurs leaders et pour que l’Etat juif reprenne sa place honorable sur l’arène internationale.