L’Iran sabote la paix au Moyen-Orient et en Europe

Freddy Eytan

L’Iran célèbre ces jours-ci son 44ième anniversaire de la Révolution islamique. Les célébrations sont organisées dans toutes les villes du pays. Des millions de personnes sont contraints de manifester en faveur du régime, sous le regard menaçant des Gardiens de la révolution. Ils scandent : « Mort à l’Amérique, » « Mort à Israël. » Ils brandissent des portraits du fondateur du régime l’ayatollah Khomeiny, ce chef spirituel chiite venu à Téhéran par un avion d’Air France. Profitant d’un asile politique généreux, il planifie la révolution la plus obscure des temps modernes. Depuis 1979, le monde libre observe les violations du régime islamiste et fait la sourde oreille, plonge dans l’indifférence, joue l’hypocrite et laisse faire.

A ce jour, l’Iran est toujours membre de l’ONU et de toutes les instances internationales, sème la terreur, maitrise la situation en Syrie, au Liban et dans la bande de Gaza, renforce son rôle d’influence en Irak, au Yémen et en Afrique.

Devant les intentions expansionnistes et les discours belliqueux, les réactions des chancelleries demeurent timides tandis que des intellectuels et chercheurs lancent dans les médias des appels pour entamer un dialogue « franc et sincère » avec ce régime : « Nous n’avons pas le choix » disent-ils « il faut vivre avec. ». Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, précise cette manière de pensée révoltante : « Ce serait évidemment très grave pour nous s’il développait une arme nucléaire… L’Iran veut anéantir Israël ? Ah bon, il n’y a rien de nouveau. Nous devons vivre avec cela. »

Khomeini arrival 1979

Pour relancer le dialogue avec l’Etat voyou, ils préfèrent donc céder, accepter les menaces des ayatollahs, la négation de la Shoah, les intentions de rayer l’Etat juif de la carte par la bombe atomique. Fermer les yeux sur la répression, la torture, les pendaisons sur la place publique, les violations des droits humains et les conventions internationales…

Depuis l’avènement du Troisième Reich, le vieux continent ne change guère, il pratique toujours la même diplomatie de l’autruche. Il demeure insensible, sourd et muet aux appels des peuples et des minorités en détresse, sans défense. L’Iran est un vaste pays avec une population de plus de 88 millions d’habitants. Depuis la proclamation du régime islamiste chiite en 1979, aucune coexistence est possible entre les différents groupes ethniques : Persan, Azéri, Kurde, Lori ou Arménien. Aujourd’hui, toutes les prisons et les maisons de détention sont surpeuplées. Pour calmer les esprits et surtout les chancelleries, les ayatollahs annoncent la libération de centaines de détenus dont une chercheuse franco-iranienne. Mais derrière les barreaux des dizaines de milliers d’innocents sont sans aucune défense, torturés dans des cellules inhumaines.

IRGC

(IRNA)

Le pays est plongé dans une crise économique permanente et sans issue. Les budgets sont investis dans l’armement, le projet nucléaire et l’exportation de la révolution. La révolte populaire est justifiée.

La menace des ayatollahs sanguinaires est réelle, existentielle. La terreur islamiste en Europe et ailleurs n’a pas été éradiquée et l’invasion russe en Ukraine avec l’aide militaire iranienne peut dégénérée par une vaste expansion de la guerre.    

L’Etat voyou est omniprésent avec ses drones et ses missiles balistiques pouvant atteindre toutes les capitales du Moyen-Orient et celles de l’Europe. L’Iran est plus qu’une puissance régionale. Ses capacités stratégiques et logistiques ne sont point négligeables. Les ayatollahs développent, malgré les sanctions imposées, de nouvelles armes sophistiquées, de nouveaux avions, missiles et drones, des bases militaires souterraines et des sites nucléaires.

Débris d'un drone Shahed-136 de fabrication iranienne piloté par les forces russes

Débris d’un drone Shahed-136 de fabrication iranienne piloté par les forces russes et abattu près de Kupiansk, en Ukraine. (Direction des communications stratégiques de l’armée ukrainienne)

L’intervention directe de l’Iran dans le conflit ukrainien est sans doute un casus belli. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme et réviser complètement la politique occidentale. Elle est incompréhensible à l’égard d’une théocratie demeurant abjecte, impunie.

 

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