L’Iran : Grand Parrain du terrorisme international
Selon un nouveau rapport du Département d’Etat américain, publié ces jours-ci dans le Country Reports on Terrorism, l’Iran poursuit ses activités terroristes et continue à parrainer de nombreux groupes dans le monde par le biais des Gardiens de la Révolution et de la Force el Qods.
En dépit des négociations en cours avec les grandes puissances sur l’avenir de son projet nucléaire, l’Iran continue de déstabiliser toute la région.
Par ses activités subversives, il facilite la contrebande d’armes à des groupes terroristes palestiniens de Gaza et renforce son rôle d’influence en Afrique, en Asie, et même en Amérique du Sud.
Le Secrétaire d’Etat américain à la Défense, Ashton Carter, a déclaré le 17 juin 2015 devant une commission du Congrès : « Notre stratégie au Moyen-Orient devrait non seulement faire face à la montée en puissance de Daesh (l’organisation de l’Etat islamique) mais aussi contrer le rôle d’influence de l’Iran et son parrainage de groupes terroristes. Dans ce contexte, l’option militaire demeure réelle. »
Carter a par ailleurs souligné le fort attachement des Etats-Unis à la défense d’Israël.
Il est intéressant de souligner que dans une lettre adressée en avril 2015 au Congrès, le Directeur du Renseignement national, James Clapper, avait avoué que ses services n’avaient pas recueilli toutes des informations nécessaires concernant le parrainage par l’Iran du terrorisme international.
Stupéfiant de constater aussi qu’à l’approche de la date butoir pour la signature de l’accord nucléaire avec Téhéran (le 30 juin 2015), l’administration américaine avait minimisé ces derniers mois les activités terroristes de l’Iran pour éviter de saboter les pourparlers en cours.
Comme prévu, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marziyeh Afkham, a rejeté en bloc le rapport américain en expliquant qu’il était « sans fondement, répétitif et politiquement motivé pour détourner l’attention des vrais partisans du terrorisme ». L’Iran est, selon lui, « la grande victime du terrorisme. » (sic)
Nous constatons donc que Daesh et Al-Qaïda ne représentent pas les seules menaces pour les États-Unis et leurs alliés. L’Iran continue à soutenir le Hezbollah libanais, divers groupes chiites irakiens, le Hamas et le Jihad islamique palestinien. Il soutient surtout le régime d’Assad, en renforçant considérablement ses capacités militaires, en prolongeant la guerre civile en Syrie et en aggravant le sort de millions de réfugiés. L’Iran continue à envoyer des armes en violant l’espace aérien irakien et en bafouant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les Ayatollas à la manoeuvre tandis que brûle le Moyen-Orient (Asharq Al-Awsat, Londres)
Téhéran utilise des activistes chiites irakiens sur le champ de bataille pour démontrer sa force militaire sur le terrain, et ainsi minimiser les frappes aériennes de la coalition et les efforts américains dans le combat permanent de l’Irak contre Daesh.
Dans le chapitre 3 du rapport du Département d’Etat, qui traite des “Etats soutenant le terrorisme”, l’Iran figure sur la liste des Etats terroristes avec Cuba, le Soudan et la Syrie. Il souligne que depuis 1984, l’Iran a déjà été « désigné » comme Etat qui sème et soutient la terreur dans divers domaines, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, en bafouant sauvagement les principes des droits de l’Homme.
Plus encore, depuis le début de 2014, l’Iran a renforcé ses activités dans la formation et le financement des groupes chiites irakiens, du Hamas, du Jihad islamique, du Hezbollah libanais, et des Khoutis au Yémen. Il leurs a fourni des conseillers spécialisés dans la fabrication et l’utilisation d’engins explosifs sophistiqués et des armes de pointe.
Bien que les liens du Hamas avec Téhéran soient tendus en raison de la guerre civile syrienne, il est à noter que dans un discours prononcé en novembre 2014, le Guide suprême Ayatollah Khamenei avait insisté sur le soutien militaire de l’Iran à ses « frères palestiniens ».
Rappelons que le financement, la formation, et surtout le réarmement du Hezbollah libanais par l’Iran sont en violation flagrante de la Résolution 1701 adoptée au lendemain de la Seconde Guerre du Liban de 2006.
Parmi les organisations terroristes étrangères aidées par l’Iran figure, entre autres, un certain nombre d’organisations palestiniennes dont le Front Populaire pour la Libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), les différentes factions du Jihad islamique palestinien, les Brigades al-Aqsa (l’aile militaire du Fatah), les Brigades du Hezbollah en Irak, le Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO), et Gamaa al-Islamiyya (en Egypte, active particulièrement dans le Sinaï).
Quant au projet nucléaire, le rapport américain note que « malgré plusieurs résolutions internationales demandant à l’Iran de le suspendre, Téhéran poursuit de plus belle ses activités et encourage la prolifération atomique dans toute la région. »
Michael Segall
Pour citer cet article :
Michael Segall, « L’Iran : Grand Parrain du terrorisme international », Le CAPE de Jérusalem : http://jcpa-lecape.org/liran-grand-parrain-du-terrorisme-international/