L’indifférence mortelle devant les massacres en Syrie
Les premiers massacres en Syrie remontent déjà à 1860 contre des milliers de chrétiens de Damas, et les crimes perpétrés par la famille Assad ne datent pas non plus d’aujourd’hui.
Hafez al Assad, père de Bachar, fut en février 1982 responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes lors d’un massacre sans précédent par sa brutalité et son horreur dans la ville de Hama.
La barbarie, la sauvagerie et l’utilisation d’armes chimiques se poursuivent par ce même régime sanguinaire.
Hier comme aujourd’hui, la communauté internationale condamne mais ne réagit pas. Elle détourne son regard et furtivement laisse faire dans l’effroi et la lâcheté. Une attitude révoltante et choquante qui rappelle celle du siège de l’enclave de Srebrenica durant la guerre de Bosnie en juillet 1995 où plus de 8 000 hommes, femmes, et enfants sont morts dans des atrocités.
Cette indifférence mortelle rappelle aussi une période bien sombre dans l’Histoire de l’Humanité, quand les Juifs d’Europe vivaient sans défense, chassés, puis massacrés systématiquement dans les camps nazis.
Certes, les massacres en Syrie sont rapportés par les médias mais ne font pas hélas, la une des journaux ni la priorité des nouvelles, comme c’est le cas pour un seul palestinien tué ou blessé dans des affrontements avec les forces israéliennes. Toujours ce double standard, deux poids deux mesures, quand l’actualité concerne l’Etat juif.
Assad entouré du chef du Hezbollah, Nasrallah, et l’iranien Rohani (à gauche) et de Poutine (crédit ABNA news)
Soulignons particulièrement l’indifférence du monde arabo-musulman devant les massacres en Syrie, et en revanche l’aide humanitaire et médicale exemplaire et unique de l’Etat juif à des milliers de blessés syriens hospitalisés dans des centres médicaux du pays. Le peuple juif ne peut être indifférent aux crimes contre l’Humanité. La communauté internationale a un devoir moral et juridique d’ingérence et doit stopper immédiatement le boucher de Damas et ses complices.
Son désarroi face à la montée en puissance des islamistes en Irak et en Syrie, et le manque d’audace de l’ancien président Obama à intervenir, ont permis aux Russes d’avoir longtemps les mains libres et au boucher de Damas de continuer à massacrer sa propre population, notamment par des armes chimiques.
Le président Trump devrait prendre l’initiative et suivre la tradition américaine de porter secours aux population en détresse. Déjà en septembre 2017, il avait lancé des raids contre un arsenal chimique utilisé par le régime d’Assad. Cette première attaque des Etats-Unis en Syrie était un clair avertissement à Assad mais surtout à ses complices Poutine et aux Ayatollahs d’Iran. Téhéran ne sera plus impunie si elle franchissait les lignes rouges de son projet nucléaire.
En refusant depuis 2011 de résoudre le problème syrien à la source et de chasser le président sanguinaire du pouvoir, les Européens affrontent sans succès des vagues de réfugiés syriens et surtout une menace constante d’attentats à Paris, à Londres ou à Bruxelles.
Il est bien temps que l’Amérique redevienne le gendarme du monde, et surtout qu’elle fasse la pluie et le beau temps dans notre région. Si Trump persiste dans sa stratégie, son rôle d’influence sera déterminant tant sur le plan militaire contre le terrorisme que sur la solution du problème palestinien.
Freddy Eytan
Pour citer cet article :
Freddy Eytan, « L’indifférence mortelle devant les massacres en Syrie », Le CAPE de Jérusalem, publié le 7 mars 2018: http://jcpa-lecape.org/lindifference-mortelle-devant-les-massacres-en-syrie/