Les Palestiniens face à la paix : incitation et violation
*Une véritable paix entre les peuples exige non seulement la signature de traités mais aussi une confiance mutuelle dans un esprit de sincérité et de bonne foi. Le respect de l’autre et la psychologie de la paix sont des facteurs importants que le leadership au pouvoir devrait diffuser constamment à toutes les strates de la société.
* Malheureusement, l’endoctrinement extrême anti-israélien et anti- sioniste omniprésent dans tous les niveaux de la société palestinienne conduit inévitablement à des vagues de violence et de terreur contre Israël et ses citoyens, et contribue à saboter tout espoir pour aboutir à des relations pacifiques entre les deux peuples.
* L’incitation autorisée et encouragée officiellement contre Israël et les Juifs est devenue un thème central dans toutes les sphères de la société palestinienne qu’elle soit religieuse, laïque, culturelle ou pédagogique.
* Les Palestiniens sont engagés à respecter les accords signés avec Israël et à agir inlassablement pour pouvoir prévenir l’incitation à la haine. Néanmoins, les dirigeants palestiniens continuent à glorifier les terroristes et les présentent comme modèles et idoles à la jeunesse palestinienne. Les dirigeants palestiniens ne peuvent donc pas jouer ce double jeu devant la communauté internationale. Comment appeler à une paix sincère avec Israël en sapant dans la même veine tout espoir de paix en incitant à la haine et en propageant le terrorisme.
L’ampleur de cette campagne d’incitation a été parfaitement résumée dans un document publié par le ministère israélien des Affaires étrangères.
Le système de l’éducation palestinienne, les médias, la littérature, les chansons, le théâtre et le cinéma ont été mobilisées pour l’endoctrinement anti-israélien et parfois il dégénère en un antisémitisme flagrant. Cette incitation à la haine et à la violence est omniprésente surtout dans la bande de Gaza sous contrôle du Hamas. Elle existe quotidiennement dans les écoles maternelles et jardins d’enfants, les mouvements de jeunesse, les écoles, les universités, les sermons des mosquées, et les manifestations de rue.
Cette incitation contre Israël à de nombreuses facettes. Elle commence par un refus complet de l’existence de l’Etat d’Israël. Les cartes dans les écoles et les universités ne mentionnent jamais le nom d’Israël, ni ses villes et villages.
Les responsables palestiniens et les dirigeants religieux refusent le lien trois fois millénaire des juifs à la terre d’Israël. En répudiant l’Histoire juive (ainsi que le nouveau Testament), les dirigeants palestiniens font la promotion d’un faux récit qui nie tout droit à la terre historique juive. La paix ne peut évidement être réalisée tant que le droit du peuple juif à leur propre Etat nation dans leur pays ancestral est refusé catégoriquement.
L’incitation est également caractérisée par le culte des héros du terrorisme. Les incitateurs vantent les actes des attentats suicide, des écoles et des équipes de football portent les noms des terroristes. Ils sont glorifiés telles que des idoles admiratives.
Ce climat de haine aveugle et bestial qui règne dans la société palestinienne peut produire des individus ignobles disposés volontairement à commettre des actes terroristes barbares contre des familles israéliennes, tel que cela s’est passé le 11 mars 2011 dans la localité d’Itamar. Une famille entière a été égorgée dont un bébé âgé de 4 mois.
L’histoire de l’utilisation de l’incitation à la haine par les autorités dirigeantes arabes ne date pas d’aujourd’hui et remonte à la Palestine mandataire. Elle est documentée et comprend des émeutes sanguinaires, des massacres, et pogroms contre les Juifs.
Amin el Husseini, le Grand Mufti de Jérusalem durant les années 1920 et 30, était l’un des leaders le plus influent et le plus puissant dans le monde islamique. Il a suscité et organisé des émeutes musulmanes et a causé la mort de centaines de Juifs. Ses liens avec les nazis et sa rencontre avec Hitler sont bien connus. Il a été jugé et condamné par les autorités mandataires britanniques.
Les protocoles des sages de Sion, falsification notoire et antisémite de l’Histoire, a longtemps été un best-seller dans le monde arabe et des films ont été produits en se basant entre autres sur ce texte.
Mais alors que dans le passé et avant l’ère des médias et de l’Internet, la portée locale était largement limitée à des fidèles dans les mosquées pendant les prières du vendredi, l’industrie de l’utilisation massive et l’arme d’incitation à la haine pour pouvoir manipuler et influencer des hommes et des femmes est devenue aujourd’hui réaliste et dangereuse sur tous les plans. Répandre des rumeurs infondées de bouche à oreille n’est plus nécessaire lorsqu’ al-Jazeera a la capacité d’inciter des millions de téléspectateurs à travers des images provoquant la colère et la haine et incitant aux émeutes et le tout avec la bénédiction apparente de l’autorité religieuse.
Ces médias populaires et influents apportent ce genre d’incitation incendiaire quotidiennement dans les innombrables foyers arabes. Ils renforcent l’image d’un Israël démoniaque qui non seulement assassine des enfants arabes sans défense, mais propage volontairement des médicaments, des virus mortels, ou tente d’empoisonner la nourriture palestinienne et l’eau, rappelant ainsi les rumeurs chrétiennes contre les Juifs durant l’époque médiévale en Europe.
La diabolisation du juif et du sioniste n’est pas seulement propagée par les autorités arabes mais aussi par des théologiens, intellectuels, artistes et professionnels de communication. On y trouve des rédacteurs en chef d’établissement de journaux, des auteurs de best seller, des doyens de facultés universitaires et d’autres « experts ». En d’autres termes, l’antisémitisme arabe n’est pas seulement une question de manipulation du gouvernement, d’une démagogie islamique, de propagande organisée, d’arriération sociale, ou de haine primitive – si tous ces éléments sont réellement présents. Il existe aussi une légitimité culturelle et intellectuelle. En outre, l’omniprésence de la haine et le préjugé illustré par ce noyau dur antisémite dépassent sans doute la diabolisation des périodes historiques antérieures- le Moyen âge chrétien, l’inquisition espagnole, l’affaire Dreyfus en France ou la judéophobie de la Russie tsariste. Le seul exemple comparable serait celui de l’Allemagne nazie qui a finalement abouti à la Shoah.
La nécessité d’éviter l’utilisation de l’incitation et la propagande hostile a été depuis le début du processus de paix reconnue et admise par toutes les parties concernées et considérée essentielle pour obtenir une résolution de paix dans le conflit israélo arabe. En conséquence, des dispositions de prévenir l’incitation étaient inclues dans les accords divers et les traités signés entre Israël et les Palestiniens. Malheureusement, les dispositions sont restées « lettre morte » dans le comportement des Palestiniens.
En 1995 l’accord intérimaire israélo palestinien sur la Cisjordanie et la nbsp;Bande de Gaza stipulé dans l’article XXII, paragraphes 1 et 2 porte sur nbsp;les « relations entre Israël et l’Autorité palestinienne »
1.Israël et l’Autorité devraient chercher à favoriser la compréhension mutuelle et la tolérance et s’abstenir d’incitation, y compris la propagande hostile, contre l’une et l’autre, sans déroger le principe de principe de liberté d’expression, et devraient prendre les mesures légales pour prévenir une telle incitation par toute organisation, groupes ou individus relevant de leur juridiction.
2.Israël et l’Autorité veilleront que leurs systèmes d’éducation& respectifs contribuent à la paix entre les peuples israélien et palestinien et à la paix dans toute la région, et s’abstiendront de l’introduction de tous motifs qui pourraient nuire au processus de réconciliation.
L’annexe VI de l’accord intérimaire – concernant les programmes de coopération, dans le paragraphe 4 du préambule, exprime l’accord des deux parties « de relever des défis communs qui nécessitent une approche globale coordonnée et en tenant en compte leurs caractéristiques distinctives, ils agiront avec respect pour les valeurs et la dignité humaine de l’autre partie. »
Dans l’article VII de la coopération culturelle et éducative, on invite les parties de se concentrer sur la coopération éducative sur « d’autres façons de mieux promouvoir la compréhension mutuelle de leurs cultures respectives.
L’article VII de l’annexe sur « le Programme peuple à peuple.
2. Les deux parties coopéreront à renforcer le dialogue et les relations entre leurs peuples, aussi bien que l’obtention d’une diffusion plus large des deux publics pour le processus de paix, sa situation actuelle et les résultats prédits.
3. Les deux parties prendraient des mesures pour encourager le débat public et la participation, à supprimer les obstacles à l’interaction, et à augmenter l’échange « peuple à peuple » et l’interaction dans tous les domaines de coopération décrits dans cette annexe et en conformité avec les objectifs globaux et les principes énoncés dans cette annexe.
* Selon le Mémorandum de Wye River du 23 octobre 1998 paragraphe 3, la partie palestinienne a accepté d’émettre le décret interdisant toutes formes d’incitation à la violence et terrorisme, et à établir les mécanismes pour lutter systématiquement contre toutes menaces de violence ou terrorisme. Ce décret serait comparable à la législation israélienne existante qui traite du même Dans la même veine, les parties ont convenu qu’un Comité américano- israélo-palestinien se réunira sur une base régulière pour surveiller les cas d’incitation possible à la violence et au terrorisme et pour formuler des recommandations et des rapports sur la manière de prévenir une telle incitation. Ils désigneront des spécialistes à ce sujet.
* La « feuille de route pour une solution permanente du conflit israélo palestinienne » du Quartet (2003) a exprimé dès le début de la mise en œuvre de la première phase du programme que les deux parties mettent fin à l’incitation par des institutions officielles.
* La nécessité de contrôler l’incitation a été explicitement mentionnée dans la Résolution 1515 du Conseil de sécurité du 19 novembre 2003, qui a approuvé la « feuille de route » réitérant la demande pour une cessation immédiate de tous actes de violence, y compris tous actes de terrorisme, provocation, incitation, et destruction.
L’instrument international le plus pertinent qui traite avec le fléau de l’incitation au terrorisme est probablement la Résolution 1624 du Conseil de sécurité de l’ONU (2005). Bien que cette Résolution ne peut formellement ou légalement être considérée comme applicable à l’Autorité palestinienne, qui n’est pas un Etat et membre des Nations Unies, elle ne peut néanmoins être considérée comme indicative de l’avis de la communauté internationale, et est certainement dirigée à ces Etats qui sont impliqués directement dans le processus de négociation et qui ont de l’influence sur les dirigeants palestiniens.
Le premier article de la Résolution invite tous les Etats à adopter toutes les mesures nécessaires et appropriées et conformément à leurs obligations en vertu du droit international pour :
a. Interdire par la loi l’incitation à commettre un acte terroriste ou actes.
b. Prévenir toute incitation.
c.Refuser l’asile à toute personne qui selon des informations pertinentes et crédibles a commis de tels actes.
à poursuivre les efforts internationaux pour renforcer le dialogue et élargir la compréhension entre les civilisations, dans un effort d’empêcher le dénigrement systématique des autres religions et cultures, et de prendre toutes les mesures qui peuvent être nécessaires et appropriées et conformément à leurs obligations en vertu du droit international pour lutter contre l’incitation aux actes terroristes motivés par l’extrémisme et l’intolérance et pour prévenir la subversion des institutions éducatives, culturelles et religieuses par les terroristes et leurs partisans.
Malgré les engagements spécifiques à l’égard d’Israël, et les obligations internationales, l’Autorité palestinienne continue à utiliser délibérément un langage destiné, ouvert ou par intimation, à inciter la population à diffuser à travers la peur et la suspicion d’entretenir des sentiments de méfiance, d’hostilité et haine envers les Juifs et Israël.
Lorsqu’un Premier ministre palestinien écrase de son pied le drapeau israélien, lorsque les dirigeants palestiniens de manière cohérente, et à maintes reprises, et publiquement questionnent la légitimité même de l’existence d’Israël et de son héritage juif dans la région, et quand les enfants palestiniens de la maternelle et primaires, sont manipulés à travers le système d’éducation officielle pour haïr le Juif, de le considérer comme ennemi, et de glorifier ceux qui ont tué des Juifs, l’effet obtenu sur la population palestinienne est prévisible.
L’utilisation exagérée de termes abominables comme « nettoyage ethnique » et « apartheid » n’ont aucun rapport aux activités israéliennes contestées, et sont destinés à créer la peur et à fomenter l’objection, l’hostilité, et la violence. Elle est destinée à inciter les populations arabes civiles en Cisjordanie et à Jérusalem Est à la violence.
La Télévision officielle de l’Autorité palestinienne a choisi le 15 mars 2010 de diffuser un mensonge accusant Israël d’avoir contribué à l’incendie criminel de la Mosquée Al-Aqsa en 1969. Elle accusait le « juif » Dennis Michael d’avoir mis le feu à la mosquée Al Aqsa avec le soutien du gouvernement juif, qui lui a coupé l’approvisionnement en eau en vue de retarder les opérations des pompiers.
En fait, il s’agissait d’un non juif australien illuminé. Ce jour là, le 21 août 1969, le feu a été éteint et les dommages réparés.
*L’Autorité palestinienne parraine régulièrement les évènements sportifs, les loteries et tournois pour les jeunes au nom des kamikazes de premier plan et d’autres terroristes. Les exemples incluent la glorification du premier attentat suicide de la femme palestinienne Wafa Idris qui s’est fait exploser à Jérusalem tuant une personne et blessant plus de 150 le 27 janvier 2002. En tant que bénévole de La Croix rouge palestinienne elle a réussi à contourner la sécurité israélienne et à entrer à Jérusalem dans une ambulance palestinienne.
De même, un tournoi de football portait le nom d’Abdallah Daoud, responsable de plusieurs attaques terroristes et qui a participé en 2002 à l’assaut de l’église de la Nativité à Bethléem. Il a utilisé des moines comme boucliers humains.
En conclusion, aucun processus de paix ne peut être engagé s’il est constamment et systématiquement provoqué par une politique généralisée d’incitation et d’endoctrinement, de peur, de suspicion et de haine aveugle, émanant non seulement de hauts fonctionnaires du gouvernement mais aussi et surtout d’un système complexe, à la fois religieux, social, culturel, et éducatif.
Cette politique et culture haineuse attisée par une incitation religieuse et publique constante, conduit inévitablement à la violence et au terrorisme, et sape le concept même des relations pacifiques. Suite à l’assassinat ignoble à Itamar il est grand temps que les Palestiniens choisissent entre une recherche sincère et véritable de la paix à la poursuite de l’incitation publique et officielle de la peur et la terreur.
Voir l’intégralité de l’article et ses références dans le site anglais du JCPA-CAPE.