Les navires iraniens dans le collimateur d’Israël
Une fois encore l’Etat juif brouille les cartes de ses ennemis, une fois encore Tsahal prouve que son bras est long et qu’elle est capable d’atteindre des objectifs à des milliers de kilomètres de ses frontières. Dans le passé, nous avons connu des exploits extraordinaires comme à Entebbe, à Bagdad, à Tunis ou au Soudan, soit pour libérer des otages, soit pour détruire une centrale nucléaire, éliminer un chef de l’OLP et faire écrouler son QG tel un château de cartes, ou bombarder des convois de contrebandes d’armes et des chefs terroristes, en Syrie, au Liban et dans les déserts africains.
Cette fois-ci, la cible choisie était au large de la mer Rouge, à 1 500 km d’Eilat. Grace à un renseignement très précis nous avons réussi à arraisonner un navire transportant des missiles iraniens destinés aux organisations terroristes dans le Sinaï et la bande de Gaza.
Pour pouvoir mener une opération aussi spectaculaire, il a fallu bien entendu se préparer minutieusement, plusieurs mois à l’avance, avec une coordination parfaite entre tous les services de l’armée et en collaboration étroite avec le Mossad.
Rares sont les pays qui possèdent une haute technologie sophistiquée et des services de Renseignement aussi efficaces que ceux dont dispose l’Etat d’Israël. Mais pour mener une opération aussi complexe il faut aussi et surtout se doter d’un grand courage et être capable d’audace non seulement de la part de l’état-major et des commandos, mais aussi de la part du gouvernement. La décision d’arraisonner des navires iraniens, en territoire ennemi, est très risquée, et ce sur tous les plans : militaires, politiques, juridiques et diplomatiques. Un échec peut se transformer en désastre humain avec des conséquences politiques dramatiques.
Il est regrettable, voire révoltant, que certains journalistes et observateurs cyniques minimisent cet exploit en évoquant avec mépris un coup médiatique de relation publique de la part de Netanyahou pour justifier sa campagne contre l’Iran au moment où il effectue un voyage officiel aux Etats-Unis. Il ne s’agit rien d’autre qu’un mensonge grossier de la part d’une certaine presse qui ne cesse de critiquer systématiquement, coûte que coûte, ce gouvernement et en particulier son Premier ministre. La critique est souhaitable et légitime dans un pays démocratique mais quand on apprend que le navire transportait des missiles qui pouvaient atteindre des cibles israéliennes à une distance de 150 à 200 km, c’est-à-dire que plusieurs millions de citoyens Israéliens étaient en danger mortel, cessons de sourire ! Le minimum pour un journaliste est d’avoir une conduite sérieuse dans les commentaires et analyses, et surtout une honnêteté intellectuelle et une responsabilité élémentaire.
Les Gardiens de la Révolution iranienne ne sont pas des enfants de chœur. Les pasdarans sont des terroristes sanguinaires qui financent, commandent et sèment la terreur dans notre région, en Syrie, dans la bande de Gaza, dans le Sinaï, mais aussi en Afrique et en Amérique latine. Le combat contre ce fléau dangereux est donc mondial, il nécessite une lutte de longue haleine.
Au moment où les Etats-Unis négocient avec les Iraniens à Genève et que les Européens sont séduits par la « campagne de charme » de Téhéran, persuadés de la soi-disante « modération » de Rohani et Zarif, force est de constater que l’Iran n’a pas changé de politique ni de stratégie. Au contraire, les pasdarans poursuivent sans relâche leur soutien au terrorisme international et se moquent éperdument des négociations en cours. Dans ce contexte, imaginons que l’Iran se dote demain de l’arme atomique…
Une fois encore l’Etat juif prouve aux Occidentaux sa juste cause en dévoilant le vrai visage des Ayatollahs. Malgré la coordination stratégique souhaitable avec les Etats-Unis, nous devrions toujours ne compter que sur nos services de Renseignement et sur les spectaculaires capacités de Tsahal.
Freddy Eytan