Les menaces du Hamas sur le front Nord

Yoni Ben Menachem

Le 10 décembre 2021, une énorme explosion s’est produite dans un entrepôt d’armes et de munitions du Hamas installé dans le camp de réfugiés palestiniens de Bourj el-Chemali, près de Tyr, Liban-Sud.

C’est bien clair, le mouvement islamiste palestinien renforce ses capacités militaires au Liban afin d’attaquer non seulement au Sud, à partir de la bande de Gaza, mais sur le front nord, depuis le pays du Cèdre.

Ces activités du Hamas sont encouragées et approuvées par le Hezbollah tandis que les autorités libanaises laissent faire en fermant les yeux.

Après l’explosion, de nombreuses informations contradictoires ont été publiées sur le nombre des victimes et sur la cause du sinistre. Le Hamas avait affirmé que le dépôt en question abrité des ballons d’oxygène utilisés pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Bien entendu, les résidents locaux n’ont pas pris au sérieux cette hypothèse.

Finalement, le Hamas a avoué que l’une des victimes était un « martyr du Hamas ». Lors de ses funérailles, une fusillade a éclaté dans le camp de réfugiés de Bourj el-Chemali, faisant quatre morts. Le Hamas a accusé son « frère ennemi », le Fatah.

Al-Arouri rencontre à Téhéran l'amiral Ali Shamkhani

Al-Arouri (à gauche) rencontre à Téhéran l’amiral Ali Shamkhani, Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale. ( Crédit photo – ISNA )

La chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya a rapporté que l’entrepôt du Hamas contenait des roquettes et des bombes stockées dans le sous-sol de la mosquée. Une pratique bien connue du mouvement islamiste sunnite palestinien et du Hezbollah chiite, pour dissimuler et cacher des armes et des munitions dans les caves des mosquées, des écoles et des hôpitaux, afin de dissuader Israël d’attaquer ces installations civiles surpeuplées, et en se servant d’eux comme boucliers humains.

Déjà en mai 2021, durant l’opération israélienne Gardiens des murs, le Hamas avait tiré plusieurs roquettes sur le nord d’Israël.

Saleh al-Arouri, avec le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah à Beyrouth

Le chef adjoint du Hamas, Saleh al-Arouri, avec le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah à Beyrouth. ( Bureau de presse du Hezbollah )

Israël surveille de près les activités secrètes du Hamas dans le sud du Liban et avait même tenté d’attaquer ses membres. En janvier 2018, la voiture d’un haut responsable du Hamas, Muhammad Hamdan, avait explosé à Tyr. Il n’a subi que de légères blessures. Les autorités libanaises ont arrêté plusieurs personnes présumées affiliées selon eux au Mossad. Rappelons que des opérations similaires ont été attribuées au Mossad en Tunisie et à Dubaï.

Saleh al-Arouri, vice-président du bureau politique du Hamas, est le chef de la branche militaro-terroriste du Hamas en Cisjordanie et l’homme de liaison du Hamas avec le Hezbollah. C’est bien lui qui est en contact permanent avec l’Iran pour construire effectivement une infrastructure du Hamas dans le sud du Liban, conformément aux instructions des Pasdarans.

La nouvelle branche militaire du Hamas au Liban comprend plusieurs centaines d’agents palestiniens dans les camps de réfugiés. Elle opère sous couvert civil et compte plusieurs unités. Les armes et les munitions sont cachées également dans des immeubles résidentiels et des entreprises.

Face à cette nouvelle menace, Israël devrait dévoiler les activités militaires secrètes du Hamas au Liban et ainsi tenir le gouvernement libanais responsable de toute action hostile contre Israël. 

Voir l’intégralité de l’article et ses références sur le site anglais du Jerusalem Center

https://jcpa.org/hamas-is-preparing-to-attack-israel-from-southern-lebanon/

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