Le vrai visage du Hamas et notre juste cause

freddy_eytanLa guerre que nous menons ces jours-ci contre le Hamas a été lancée à contre-cœur. Elle nous a été imposée. Il faut savoir que les Israéliens en ont ras le bol des guerres et souhaitent ardemment vivre en paix et en coexistence avec leurs voisins arabes. Nous sacrifions chaque jour nos propres soldats, nos propres enfants, pour défendre notre pays, nos maisons et nos foyers. Les faubourgs de Gaza ne sont pas des banlieues paisibles. Le quartier de Sajajjihé, où se déroulent des combats acharnés, ne se trouve ni à Neuilly ni à Manhattan… C’est un bastion terroriste du Hamas ! C’est de là que partent les tunnels et que sont lancés les roquettes et les missiles sur les villes et villages d’Israël.

Imaginons quelques instants, des centaines de djihadistes armés circulant sur les lignes de métro ou du RER…prêts à sortir à tout moment de leurs cachettes pour semer la terreur dans les rues de Paris…

Les images diffusées par les médias internationaux sont dures à voir mais à qui la faute ? Toutes les guerres sont sales et nous déplorons les victimes innocentes.

Le peuple palestinien et les Gazaouis en particulier ne sont pas nos ennemis. Durant de longues années, des milliers d’entre eux ont travaillé en Israël et ont construit nos maisons avec la sueur de leur front…

Cependant, pour celui qui a la mémoire courte, nous conseillons de lire et relire les différentes publications du Hamas. Rappelons que le Hamas a été fondé en Egypte par l’imam Hassan al Banna, grand-père de Tarik Ramadan… C’est une confrérie musulmane dont l’allégeance à Allah est totale. La branche palestinienne créée par cheikh Ahmed Yassine (tué par Tsahal le 22 mars 2004) a publié sa charte le 18 août 1988 et depuis, elle n’a jamais été modifiée. L’engagement du mouvement de résistance islamique est sans équivoque : « L’islam effacera Israël de la terre !» Il est aujourd’hui en bonne compagnie avec un allié incontestable : l’Iran des Ayatollahs.

Le 16 janvier 1990, le Hamas a publié un Livre blanc (79 pages) sur son idéologie. Elle doit être appliquée par étapes :

-Poursuivre la lutte armée et les actions violentes en Palestine occupée jusqu’au départ du dernier sioniste ;

-Mettre l’accent sur l’Islam dans la solution du problème palestinien ;

-Refuser toutes négociations avec Israël et rejeter tous les plans américains ;

-Le leadership religieux islamique doit être le seul accepté par les Palestiniens.

Depuis décembre 1987, ce mouvement islamiste est bien implanté à Gaza et en Cisjordanie. Il sème la terreur même contre ses compatriotes et sabote systématiquement les négociations de paix en cours avec l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas. Le président palestinien est persona non grata à Gaza. Le Hamas n’a pas changé de politique et son idéologie demeure la même en dépit des apparences et des déclarations soi-disant modérées. Cette organisation islamique fait partie du “djihad mondial” et considère toujours Israël comme faisant partie du Waqf ; c’est-à-dire une entité de la terre sainte musulmane, un territoire où les Juifs n’ont pas droit de vivre. Au sein de ce mouvement homogène et structuré, il n’existe pas de modérés ni d’extrémistes. Ils sont partagés entre militaires terroristes et hommes politiques, impliqués dans l’infrastructure de la protection sociale. Tous les membres du Hamas, sans exception, sont sous la férule des Frères musulmans. Ils ont adopté une vision du monde qui prévoit l’extermination d’Israël tels que le prônent les fondateurs de la confrérie islamique et l’Iran des Ayatollahs. Depuis plusieurs années, des centaines de combattants du Hamas se sont entraînés en Syrie et en Iran dans ce but précis.

Et pourtant, des voix s’élèvent en Europe, et particulièrement à Paris, pour reconnaître le Hamas.

Certains diplomates européens, des mouvements pacifistes et même des personnalités israéliennes, sont-ils naïfs à ce point pour croire au double jeu diplomatique où les induit en erreur ce mouvement intégriste palestinien ? Préféraient-ils cachés sous le feutré tapis diplomatique les déclarations belliqueuses et les réelles intentions du Hamas ? Qu’y a-t-il de commun entre un mouvement religieux islamique extrémiste et des hommes d’extrême gauche, des Trotskistes et Maoïstes français ?

Le Hamas peut inclure parmi ses membres beaucoup de militants qui semblent modérés, de nombreuses personnes instruites, des médecins et des professeurs mais ont-ils affirmé qu’ils reconnaissaient l’existence de l’Etat Juif ? Ont-ils renoncé au terrorisme ? Aux tirs de roquettes sur les villages israéliens ? Ont-ils  aboli leur charte ? NON !

Rappelons une fois encore que Tsahal s’est retiré définitivement de Gaza depuis août 2005. L’Etat d’Israël a rasé de la carte des villages florissants et a sacrifié plus de 8 000 familles pour mettre un terme définitif à l’occupation de ce territoire maudit. En dépit de ces concessions douloureuses, la terreur du Hamas se poursuit et se propage. Les leaders du Hamas sont en premier chef responsables du blocus imposé par Tsahal. Leur politique désastreuse a transformé la bande de Gaza en une gigantesque souricière et a plongé le peuple palestinien dans la misère et le désespoir. Les sommes fabuleuses que le Qatar et l’Europe ont transmises au Hamas, dont de l’argent du contribuable français, ont été utilisées non pas pour construire des écoles et des abris pour la population, mais pour creuser des tunnels et fabriquer des bombes et des explosifs.  Le monde entier s’alarme et il est scandalisé par les images-choc en provenance de Gaza. Manifestations, protestations, condamnations se succèdent en cascade contre l’agresseur israélien. Les drapeaux israéliens brûlent et on incendie des synagogues dans la région parisienne. La bête immonde de l’antisémitisme lève la tête et le Juif est, à nouveau, sur la sellette. C’est le seul coupable de tous les maux de la terre. Les massacres en Syrie, en Libye ou en Irak ou celui qu’on a connu contre les Kurdes par la Turquie ou en Kabylie palissent devant celui de Gaza, ceux-ci sont tous rouges, couleur sang!

Les Grands de ce monde soudain s’affolent. Navettes. Pressions. Ballet diplomatique et convocation en urgence du Conseil de Sécurité. Les médias diffusent des images bouleversantes: S.O.S ! On hurle partout : carnage, génocide, massacre, crimes de guerre, holocauste, nazi…

Un déluge disproportionné de mots, de paroles, de discours pathétiques, d’amalgames et de leçons de morale. Le méchant juif a perdu la tête, il est devenu complètement fou… Il se défend avec toutes ses forces et ses armes…

Depuis la Guerre des Six Jours, nous suivons le même scénario. Rien n’a changé même si en Israël, un gouvernement du centre-gauche est prêt à faire des concessions territoriales extravagantes. L’Etat juif pourrait rendre tous les territoires, il sera toujours condamné pour ses actes défensifs. Chaque fois qu’Israël ose lancer un raid contre des attaques terroristes et contre les pluies des roquettes, nous entendons le même son de cloche, l’éternelle rengaine.

La manière dont la majorité des médias traitent du conflit avec les Palestiniens est contre toute éthique et déontologie. Elle bafoue l’esprit honorable du métier de journaliste. Rappelons que la vérité n’est que le pluralisme des opinions et des idées et dans un conflit aussi sensible, chargé d’émotion et de haine comme l’est le conflit arabo-israélien, la responsabilité du correspondant est lourde de conséquences. Les motifs sont ailleurs et demeurent d’ordre idéologique et politique.

Depuis l’occupation israélienne des territoires palestiniens, on a certes enregistré de nombreuses bavures et plusieurs soldats et officiers israéliens ont mêmes été inculpés. Les juges de Jérusalem demeurent implacables. Mais comment ne pas condamner les dirigeants du Hamas ? Ceux qui encouragent les provocations quotidiennes par les tirs de roquettes ? Comment ne pas être scandalisé de voir des enfants et des femmes au devant de la scène meurtrière ? Pourquoi se servir d’enfants et de femmes comme de boucliers humains ? Le Hamas le fait systématiquement sans remords ni scrupule. Tandis que les officiers et les commandants de Tsahal sont sur le front et en première ligne, les chefs de bandes du Hamas se cachent dans les écoles et les hôpitaux. En blouses blanches, une arme sous la robe ou la soutane, ils s’abritent peureusement, derrière les blessés et les enfants malades, sous les lits et dans les caves. Ils se blottissent dans les mosquées, transformés en bases opérationnelles, en dépôt d’armes et d’explosifs. Comment ne pas mépriser le “courage exemplaire”, “la bravoure”, “l’héroïsme” et le “leadership” calqués de la doctrine du mouvement islamiste ?

Gaza est divisé en deux strates : Gaza souterraine où sont cachés les dirigeants et les combattants du Hamas, tous des hommes ! Et Gaza sous le soleil ; ici, les femmes et les enfants foulent le sol éventré et souffrent des bombardements dans la peur mortelle, en versant des larmes. Leurs leaders, leurs chefs de famille, leurs prêtres et imams les ont abandonnés à leur sort et à leur détresse. L’endoctrinement islamique radical imprégné par la haine du Juif et de l’Occident n’a servi à rien. Aucune solidarité ! Aucune fraternité ! Les pays arabes modérés laissent faire Tsahal et haïssent le Hamas et l’Iran qui est derrière.

Le peuple palestinien est profondément déçu de ses dirigeants. De Choukeiry à Mahmoud Abbas, en passant par Yasser Arafat, tous les leaders palestiniens ont été corrompus, ont abandonnés leur peuple et ont raté les grands rendez-vous de l’Histoire.

Les espoirs s’estompent devant le drame, la tragédie et le désastre ! Tout s’écroule et s’effondre à Gaza. Un gigantesque enchevêtrement, un chantier de ruines humaines ! Ici, à Jérusalem, à Tel-Aviv ou à Sdérot nous sommes capables de nous défendre ! Notre cause est juste et notre combat est légitime sur tous les plans.

Freddy Eytan