Le pays du Cèdre n’a pas changé de visage
Les derniers résultats des élections libanaises n’ont pas changé fondamentalement l’échiquier politique et elles n’ont pas modifié l’attitude de Beyrouth à l’égard d’Israël. Cette politique demeure hostile en dépit du maintien au pouvoir d’un gouvernement pro-occidental. La défaite du Hezbollah n’est qu’apparente et le mouvement chiite est et sera dominateur dans le pays du Cèdre. Sa force n’a pas été ébranlée, ses armes et ses 40 000 roquettes, n’ont pas été démantelées et Nasrallah est toujours l’homme fort du pays; c’est bien lui qui continue à faire la pluie et le beau temps.
Le Liban, autrefois la Suisse du Proche-Orient, a connu de nombreux envahisseurs, des guerres civiles, des combats communautaires et des vagues de terreur. Israël a été le seul pays qui est venu au secours des chrétiens maronites et a payé un prix très élevé. En mai 1983, Jérusalem a même signé un accord de paix avec le Liban. Cet accord a été violemment bafoué et n’a duré que 13 jours…Tsahal s’est retiré de tout le territoire libanais et considère que la frontière internationale est inviolable. Aujourd’hui encore, Israël est prêt à signer un traité qui mettra fin à l’état de guerre mais hélas toutes les démarches israéliennes demeurent vaines. Le gouvernement à Beyrouth n’est pas encore adulte et n’est pas indépendant. Il n’est pas toujours capable de prendre des décisions audacieuses et courageuses. Les Etats-Unis et la France apportent leur soutien et se félicitent du bon déroulement des dernières élections mais leurs services de renseignements se sont bien trompés sur les résultats. Comme avec le Hamas à Gaza, les services de renseignements ne pourront jamais prédire un “scrutin démocratique”. Le discours d’Obama au Caire a sans doute influé sur les résultats et Washington a même fourni des armes sans prévoir qu’elles pourront être acheminées au Hezbollah. L’Iran poursuit sa politique d’hégémonie et apporte sans équivoque son soutien au mouvement chiite.
Jérusalem demeure vigilant et ne se fait guère d’illusions sur les véritables intentions du Hezbollah. Hélas, une nouvelle guerre n’est pas à exclure. Seul un démantèlement forcé du mouvement chiite et la création d’une armée libanaise puissante pourront assurer la stabilité d’un régime pro-occidental et l’accalmie le long de la frontière Nord.
Jérusalem demeure vigilant et ne se fait guère d’illusions sur les véritables intentions du Hezbollah. Hélas, une nouvelle guerre n’est pas à exclure. Seul un démantèlement forcé du mouvement chiite et la création d’une armée libanaise puissante pourront assurer la stabilité d’un régime pro-occidental et l’accalmie le long de la frontière Nord.