Le nouveau ministre iranien de la Guerre : cerveau de l’attentat contre les Marines et les Paras à Beyrouth

Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, vient de nommer Hossein Dehghan nouveau ministre de la Guerre. Cet ancien Général de brigade a passé toute sa carrière au sein de la « Garde révolutionnaire ». En 1979, juste après la Révolution islamique, il avait quitté sa ville natale Shaharda, dans la province d’Ispahan, pour venir diriger à Téhéran les unités des pasdarans et former ainsi une véritable armée intégriste et terroriste.

Après l’invasion israélienne du Liban à l’été 1982, Dehghan est envoyé au Liban et s’installe à Baalbek pour former et entraîner durant plus de trois ans de nouveaux combattants du Hezbollah. Chassant l’armée libanaise de la région, il a créé un puissant état-major et planifié des opérations terroristes contre les Occidentaux, la FINUL, et les forces israéliennes installées encore sur le sol libanais.

Les attentats furent menés par un groupe du Djihad islamique et dirigés par Imad Moughnieh, qui fut le bras opérationnel agissant sous la direction conjointe de Téhéran et du Hezbollah.

Les instructions et les directives furent élaborées et planifiées par l’intermédiaire de l’ambassadeur de l’Iran à Damas, puis transmises aux forces des Gardiens de Révolution installés avec leurs alliés chiites libanais. L’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) a réussi le 26 septembre 1983 à intercepter une conversation ordonnant d’attaquer les casernes des soldats américains à Beyrouth. Cette directive, nul n’en doute, fut envoyée par les soins de Hossein Dehghan.

La suite est bien connue : le 23 octobre 1983, deux camions-citernes explosent simultanément devant la caserne des Marines américains et le poste “Drakkar” des parachutistes français à Beyrouth, tuant 241 Marines et 74 soldats français et faisant des dizaines de blessés. Les deux kamikazes ont été envoyés par Imad Moughnieh mais l’ordre a été transmis, avec un financement et une formation opérationnelle, par les Gardiens de la Révolution sous le commandement de Hossein Dehghan, le nouveau ministre de la Guerre aujourd’hui à Téhéran.

Shimon Shapira