Le nouveau gouvernement iranien appliquera la politique ultraconservatrice du Guide
Le Parlement iranien (Majlis) vient d’approuver la mise en place d’un nouveau gouvernement présenté par le président Ibrahim Raisi. La majorité des ministres sont des ultraconservateurs, certains figurent sur la liste des sanctions imposées par le gouvernement américain, et d’autres accusés d’être impliqués dans de terrorisme international.
Ahmed Vahidi, ancien ministre de la Défense au sein du gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad, aujourd’hui ministre de l’Intérieur, est recherché pour son rôle dans l’attentat à la voiture piégée perpétrée le 18 juillet 1994 à Buenos Aires, visant l’AMIA, un bâtiment abritant plusieurs associations juives d’Argentine. Cet attentat est le plus meurtrier de l’histoire du pays avec un bilan de 84 morts et 230 blessés, mais il n’a jamais été revendiqué.
La composition du gouvernement conservateur d’Ibrahim Raisi représente un changement prévu de la politique iranienne. Elle concerne tous les fronts et les plans : intérieurs, régionaux et internationaux.
Désormais, le nouvel exécutif achève sa prise de contrôle sur tous les centres du pouvoir : gouvernement, Parlement et toutes les instances judiciaires. Dorénavant, les réformes ne seront plus suivies par un processus régulier, décidé en principe par les traditionnels centres du pouvoir islamique.
Le nouveau gouvernement iranien pourra prendre des décisions en coordination étroite avec le bureau du Guide suprême et les Gardiens de la Révolution, tous ceux qui dicteront la marche à suivre.
Une ligne plus intransigeante est attendue sur les questions de politique étrangère– principalement autour des pourparlers sur l’avenir du projet nucléaire ainsi que sur les questions régionales, en particulier tout ce qui concerne le soutien financier et militaire au « camp de résistance ».
Pour l’Iran, la « Palestine » représente qu’une pièce du puzzle de la stratégie régionale dont le but est de pouvoir construire l’Axe de la Résistance.
Cet Axe s’étend depuis le golfe Persique, en passant par l’Arabie saoudite, le Yémen, la Syrie et le Liban. Chaque arène a sa propre milice et objectif. La riche expérience du Hezbollah au Liban et la Force el Qods des Gardiens de la Révolution iraniens sont un exemple à imiter sur chaque arène et front.
Le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, est proche de la direction et de la Force Qods des Gardiens de la Révolution. Il bénéficie de leur confiance et de leur soutien. Il devra appliquer la vision religieuse-révolutionnaire avec des actions militaires et politiques sur le terrain, selon la fameuse doctrine de Qasem Soleimani.
Voir l’intégralité de l’article sur le site en anglais du Jerusalem Center