Le leader palestinien persiste et signe une idéologie mensongère et antisémite

Yossi Kupervasser

Les récents propos de Mahmoud Abbas à Berlin sur les « 50 holocaustes » commis par Israël contre le peuple palestinien font partie d’une idéologie mensongère et antisémite selon laquelle il n’y a eu aucune souveraineté juive sur la Terre d’Israël par rapport à l’ancien peuple palestinien indigène ayant des racines historiques en Palestine. De ce fait, il ne pourrait y avoir de solution au « problème juif » au sein du territoire de ce pays.

Ce récit affirme également que les Palestiniens sont les seules victimes du conflit israélo-palestinien, subissant l’expulsion, le sort des réfugiés et les diverses mesures israéliennes à leur encontre. Tant que les Palestiniens n’auront pas atteint tous leurs objectifs en mettant un terme à l’injustice, ils devront poursuivre leur combat et graver dans la conscience internationale leur souffrance permanente.

La campagne palestinienne défend les propos d’Abbas affirmant qu’il n’existe pas de peuple juif, et donc il n’a pas droit à son propre État.

Que les Juifs ashkénazes ne sont pas des descendants des hébreux, ceux qui vivaient autrefois en Terre d’Israël, mais des descendants des Khazars. Et que les Juifs, en général, et les sionistes en particulier, sont des « créatures intolérables » et donc les Européens ont essayé de s’en débarrasser… 

Mahmoud Abbas, Olaf Scholz

(WAFA Images)

De ce fait, en tant que victimes, les Palestiniens ont le droit d’agir par tous les moyens pour faire avancer leurs objectifs, et notamment par la voie du terrorisme. Donc aucune excuse, aucun regret pour le massacre des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de 1972 à Munich. Ni non plus, sur la singularité de la Shoah tout en masquant le soutien du chef palestinien Haj Amin al-Husseini à Hitler, et en soulignant les liens entre le mouvement sioniste et les nazis… Une répétition des propos de Mahmoud Abbas dans sa « thèse de doctorat »…

Dans ce contexte, la lutte contre le sionisme se poursuivra jusqu’au bout pour permettre aux Palestiniens de vivre à nouveau en paix dans « leur propre pays ». Cette lutte peut s’exprimer dans le cadre politique, diplomatique et économique mais aussi par un « jihad civil » pour renforcer le niveau de vie des Palestiniens (tel que le défini le député arabo-israélien Mansour Abbas), mais aussi par un combat violent. 

Pour l’heure, sans l’utilisation d’armes à feu et explosifs pour se distinguer comme un modéré devant les organisations les plus radicales telles que le Hamas et le Jihad islamique.

Broderie carte palestinienne

(Des médias sociaux)

Pour l’Autorité palestinienne, toutes les formes de lutte sont légitimes. Par conséquent, Abbas souligne qu’il continuera à payer les salaires à tous les terroristes, ceux emprisonnés en Israël et ceux tués lors des attentats. Ceci malgré les pressions exercées et le coût élevé de cet engagement, plus de 1,3 milliard de shekels, soit environ 7 % du budget annuel de l’Autorité palestinienne.

La lutte palestinienne est à la fois nationale et islamique, et ces deux composantes sont étroitement liées. 

Cependant, reconnaissant l’incapacité d’atteindre l’objectif final et de vaincre le sionisme, il est préférable d’avoir une solution provisoire, un arrangement basé sur un État palestinien indépendant selon les lignes d’armistice d’avant juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.  

En fait, les Palestiniens ne peuvent accepter Israël comme l’État-nation du peuple juif et ainsi renoncer à l’objectif final de libérer toute la Palestine dans le cadre de la “théorie des étapes”. Par conséquent, l’objectif palestinien actuel est la solution à deux États et non deux États pour deux peuples, dont l’un est le peuple juif (qui, rappelons-le, n’existe pas).

À cette fin, Mahmoud Abbas promeut des initiatives académiques et politiques pour une reconnaissance internationale unilatérale de l’État de Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU. 

À la lumière de cette situation complexe et sans issue nous nous demandons pourquoi Israël continue de renforcer Mahmoud Abbas et l’Autorité qu’il dirige ?

Voir l’intégralité de l’article et ses références sur le site du JCPA-CAPE en anglais
https://jcpa.org/article/mahmoud-abbas-50-holocausts-remarks-are-part-of-the-palestinian-narrative/