Le courage d’une diplomate et la turpitude d’un journal suédois
Les rumeurs se propagent et se déchainent comme un ouragan. Depuis le début de l’ère chrétienne, les Juifs souffrent de préjugés et rumeurs antisémites.Les ouvrages apocryphes et ignobles, tels que les Protocoles des Sages de Sion publiés en Russie en 1898, avec la bénédiction des autorités et de l’Eglise, sont aujourd’hui encore dans les librairies de certaines capitales du monde libre et sont des bestsellers en langue arabe. La tristement célèbre “Rumeur d’Orléans” de l’année 1969 est toujours ancrée dans nos esprits. L’antisémitisme à caractère religieux s’est transformé en manœuvre de désinformation et manipulation politique contre l’Etat sioniste. La presse irresponsable et mercantile joue un rôle néfaste et justifie la publication de rumeurs comme une vérité absolue. Le mensonge devient la pure vérité. La nouvelle mensongère passe dans les rédactions sans aucune vérification préalable, sans aucune enquête. L’honnêteté intellectuelle est bafouée au grand jour et en gros caractères. Le lecteur innocent accepte l’article ou le reportage comme un document irréfutable. Il a une confiance aveugle envers le journaliste… Si Israël n’avait pas réagi avec fermeté, le torchon publié dans le journal suédois sur ”l’affaire de trafic d’organes de palestiniens” aurait été passé inaperçu. Ainsi pense l’opinion locale…Ici, comme ailleurs, “les atrocités” israéliennes sont de routine et engendrent les mœurs. Jérusalem a exigé des excuses au niveau gouvernemental mais Stockholm a répondu par un niet catégorique. C’est son droit, dans un pays démocratique les autorités ne peuvent intervenir auprès des rédactions et museler la presse, bien que dans ce pays la majorité des journaux est “contrôlé” par le régime.Rappelons que quand il s’agissait des célèbres caricatures du prophète Mohamed, le gouvernement suédois s’est empressé de s’excuser auprès des pays musulmans…
Plus grave encore, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères de ce pays, président de l’Union européenne, justifient cette ignoble publication contre Tsahal en prétextant…la liberté d’expression. Donc, au nom de cette liberté suédoise tout est permis, même le mensonge et l’incitation à la haine. Justifiera-t-elle demain les déclarations incendiaires du président iranien et des extrémistes sanguinaires contre Israël? Par cette politique soi-disant libérale, n’encouragent-ils pas un retour aux années sombres de l’avant Shoah, aux journaux pronazi, tel qu’était le quotidien à sensation “Aftonbladet” ? Cette optique n’est-elle pas naïve et dangereuse à la fois? Quel rapport y -a-t-il avec un faussaire abject basé sur des rumeurs et des faux témoignages avec la liberté d’expression? Hélas, la politique suédoise est bien connue concernant la solution du conflit avec les Palestiniens et elle est depuis longtemps hostile à l’égard d’Israël, et cela en dépit d’un changement positif du régime. La réaction ” à chaud” de l’ambassadeur de Suède en Israël est réconfortante et courageuse. Elle prouve que dans ce pays scandinave, il existe toujours des diplomates honorables, tel que le célèbre Raoul Wallenberg qui à lui tout seul a sauvé plusieurs milliers de juifs hongrois.
Il est regrettable qu’en Suède, et de nos jours, le “téléphone arabe” fonctionne à merveille, et que les journalistes qui font figure de charlatans propagent des rumeurs et publient des faussaires. Face à cette campagne mensongère, nous devons dire clairement au chef du gouvernement suédois notre point de vue et désapprouver avec force la supercherie. Dans cette affaire nous risquons de perdre un atout diplomatique car le Premier ministre en question représente toute l’Union européenne…Cependant, la vérité demeure indivisible et elle est toujours en marche, comme dit Emile Zola. Le combat contre la désinformation doit se poursuive avec acharnement et sans relâche et aux risques de ruptures. Le journal suédois a peut-être multiplié ses ventes, mais dans le monde du journalisme vrai et réel, il n’a reçu que le prix de la Honte!