Le chemin de Damas
Le voyage du président Sarkozy à Damas est important et symbolique. Il marque en effet le retour de la France au Proche-Orient et favorise l’influence de Paris dans le processus de paix engagé entre Israël et les pays arabes. Cette visite tourne une page tumultueuse entre la France et la Syrie et gomme la politique ambiguë et controversée de Jacques Chirac durant une longue décennie avec Israël.
La Syrie est un pays clé au Proche-Orient et la paix dans notre région passe par Damas. Changera-t-elle de cap ? Sera-t- elle capable d’entamer des négociations directes avec Israël? Nicolas Sarkozy pourra-t-il exiger du président Assad de ne plus abriter des organisations terroristes? De ne plus bafouer les droits de l’homme? De se détacher de l’Iran? De respecter l’indépendance du Liban et de ne plus soutenir le Hezbollah? Ce sont des questions simples et indispensables pour que Jérusalem entame sérieusement des pourparlers de paix et donne le feu vert à Nicolas Sarkozy de servir d’intermédiaire. Président anticonformiste et dynamique, Sarkozy a déjà réussi à favoriser l’établissement des relations diplomatiques entre Beyrouth et Damas. Réussira-il lors de ce voyage à convaincre le président Assad de changer fondamentalement sa politique à l’égard d’Israël ? Nous pouvons en douter.
L’exigence d’une paix véritable avec la Syrie et notamment des relations diplomatiques complètes sont impératives. Seule la garantie d’une vraie normalisation sans aucune condition préalable serait un gage pour entamer sincèrement des négociations de paix avec le lionceau de Damas. C’est cette logique qui a inspiré tous les gouvernements israéliens depuis la prise du plateau du Golan en 1967.
La France pourrait sans doute jouer un rôle positif pour rapprocher le Liban et la Syrie tandis que les Américains pourront poursuivre à superviser le dialogue avec les Palestiniens. Ce partage des influences et des responsabilités entre l’Europe et les Etats-Unis est un gage nécessaire pour redonner confiance aux protagonistes.
Un échec de Sarkozy en Syrie encouragera Bechar el Assad à se tourner vers Moscou et à demander à la Russie de reprendre rapidement le chemin de Damas.
L’exigence d’une paix véritable avec la Syrie et notamment des relations diplomatiques complètes sont impératives. Seule la garantie d’une vraie normalisation sans aucune condition préalable serait un gage pour entamer sincèrement des négociations de paix avec le lionceau de Damas. C’est cette logique qui a inspiré tous les gouvernements israéliens depuis la prise du plateau du Golan en 1967.
La France pourrait sans doute jouer un rôle positif pour rapprocher le Liban et la Syrie tandis que les Américains pourront poursuivre à superviser le dialogue avec les Palestiniens. Ce partage des influences et des responsabilités entre l’Europe et les Etats-Unis est un gage nécessaire pour redonner confiance aux protagonistes.
Un échec de Sarkozy en Syrie encouragera Bechar el Assad à se tourner vers Moscou et à demander à la Russie de reprendre rapidement le chemin de Damas.