Le chant du cygne du vieux chef palestinien
Le vieux chef palestinien est dans une colère noire, perd les pédales et patauge lourdement dans les boues palestiniennes.
Sans aucune solution à l’horizon avec Israël, et sans issue au conflit avec ses frères ennemis. Mahmoud Abbas plonge désespérément dans la démence, convaincu qu’il règne sur toute la Palestine, du fleuve à la mer, avec Jérusalem comme capitale.
D’ores et déjà, il décide de dissoudre le parlement palestinien pour élire une nouvelle Chambre des députés de « l’Etat de Palestine », bafouant vulgairement les Accords d’Oslo.
Récemment au Caire, Abbas n’a pas réussi à convaincre le président égyptien de ses intentions de ne plus collaborer avec Israël et Sissi lui a bien fait comprendre que la coopération sécuritaire et militaire avec Israël était la seule à assurer la stabilité dans la région.
Abbas enrage de constater que le Maréchal Sissi est devenu un allié incontournable de l’Etat juif. Qu’il préfère s’appuyer sur Tsahal et ses services dans son combat contre le terrorisme islamique dans le Sinaï, et notamment contre leur connivence avec le Hamas, plutôt que sur « la solidarité arabe ».
Devant les journalistes, Mahmoud Abbas s’est lancé dans une longue diatribe tous azimuts et contre tout le monde. Il a accusé le Hamas de saboter tout accord de réconciliation. Il menace de couper tous ses liens avec le pouvoir à Gaza, et boycotter le Hamas par des sanctions paralysantes.
Soulignons que les studios à Gaza de la télévision palestinienne ont été saccagés et plusieurs centaines de membres du Fatah arrêtés. La guerre se poursuit de plus belle entre les frères ennemis et aucune réconciliation n’est donc en vue.
Abbas condamne Israël pour la poursuite de la construction dans « ses territoires » et évoque son désengagement unilatéral des accords d’Oslo.
Dans ce contexte, nous devrions condamner avec fermeté toute tentative de certains fanatiques juifs de punir eux-mêmes, et par vengeance, des Palestiniens. Ceux qui adorent aveuglement le Dieu d’Israël devraient avant tout respecter ses commandements. Tsahal et le Shin Beit ont déjà des difficultés à arrêter des auteurs palestiniens d’attentats terroristes contre des Juifs. Une infime minorité de jeunes extrémistes irresponsables risque d’enflammer inutilement les Territoires et d’apporter aux chefs palestiniens de l’eau à leur moulin. Ils seront heureux de pouvoir trouver un prétexte à leur conduite. Dévier le vrai débat et leur échecs… sur le grossier mensonge du « terrorisme et l’occupation juive » qui se poursuit selon eux, depuis le Mandat britannique…
Mahmoud Abbas joue un double jeu à l’ONU (capture d’écran C-SPan)
Soulignons qu’Abbas joue un double jeu, en se présentant soi-disant comme un homme de paix devant la communauté internationale, ignorant ainsi sa responsabilité dans la gestion des affaires, dans la corruption et la gouvernance au sein de l’Autorité palestinienne, ainsi que son refus catégorique de négocier avec le Hamas et de se réconcilier pour aboutir à une trêve et mettre fin à la crise humanitaire.
Abbas rejette aussi, et par avance, le plan de paix américain et n’accorde pas aux Etats-Unis la mission de servir d’intermédiaire entre lui et Nétanyahou. Pourtant, il part ces jours-ci à New-York pour participer comme observateur à la Conférence du G77. Il tentera aussi, et une fois encore sans aucune chance, de faire reconnaître l’Etat palestinien par le Conseil de sécurité. Ce Groupe des 77 pays en développement forme aux Nations-unies une coalition pour promouvoir les intérêts économiques et politiques… La véritable question est de savoir ce qu’ont vraiment fait Abbas et Arafat pour leur peuple depuis plusieurs décennies, avec toute l’aide et le soutien des organismes de l’ONU, de l’UE et des diverses et multiples ONG, avec tous ces milliards de dollars offerts par de nombreux pays donateurs et Etats arabes ?
Mahmoud Abbas avoue les faiblesses de son grand âge, et nous dit qu’il n’a plus « la force de se battre », mais ne compte pas finir sa vie « en traître ». En d’autres termes, il refuse de céder jusqu’à son départ définitif du pouvoir. Il poursuivra son narratif désastreux, coûte que coûte et se moque éperdument de l’avenir. Il préfère donc que son bilan soit catastrophique et sans résultats positifs.
C’est bien cela l’héritage d’Abbas au peuple palestinien ? L’échec cuisant et total devant toute réconciliation avec le Hamas ? Aucun accord de paix avec Israël ? Seuls le chaos, la haine, le désespoir et la désolation plongent son peuple dans la confusion, la frustration, et la détresse infinie.
Mahmoud Abbas se berce aussi d’illusions en souhaitant que le gouvernement Nétanyahou perde les prochaines élections en visant sur l’alternance. Une coalition du centre-gauche qui enfin lui offrira sur un plateau d’argent un Etat indépendant.
Abbas se trompe sur toute la ligne car la majorité des Israéliens n’est plus dupe. A Droite, au Centre et à Gauche, on a bien compris le manège des dirigeants palestiniens. Ils ne sont guère de vrais partenaires pour une paix sincère et viable.
Comment négocier et faire confiance à Abbas devant sa conduite haineuse et ses propos antisémites ?
C’est clair, il ne changera pas de narratif de son vivant. D’ailleurs, il a lui-même avoué que sa terrible peur était d’être ciblé comme traître à la cause palestinienne.
Freddy Eytan
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Pour citer cet article
Freddy Eytan, « Le chant du cygne du vieux chef palestinien », Le CAPE de Jérusalem, publié le 7 janvier 2019 : http://jcpa-lecape.org/le-chant-du-cygne-du-vieux-chef-palestinien/