Le cerveau macabre
La mort du cerveau des opérations du Hezbollah, Imad Moughniyeh, a soulagé des centaines de familles en Israel, aux Etats-Unis, en Argentine et en France. La liste de ses victimes est longue et douloureuse. Depuis 1982, cet homme a les mains souillées de sang de nombreux innocents, femmes, enfants et vieillards. Depuis deux décennies, il est recherché par tous les services de renseignements occidentaux et par Interpol et sa tête a été mise à prix. Sa mort est un coup dur pour le Hezbollah et son commanditaire l’Iran. La voiture piégée qui a explosé à Damas devrait être un avertissement sévère au président Assad et aux chefs du terrorisme palestinien installés confortablement dans la capitale syrienne.
Les responsables de la disparition de Moughniyeh ont réussi à contrecarrer des dizaines d’attentats et des attaques futures contre des occidentaux, mais comment ne pas être scandalisé par le culte du cerveau macabre et être indifférents aux menaces que profèrent les chefs religieux chiites. L’enterrement de Moughniyeh orchestré par les ayatollahs a vu défiler dans les rues de Beyrouth des centaines de milliers de personnes sous une pluie battante. Les adeptes de la mort sont venus rendre un dernier hommage solennel à leur idole dans le cadre d’une gigantesque cérémonie militaire. Les crimes contre l’humanité sont transformés en éloges du bourreau sous les slaves d’applaudissements, de cris lugubres et des slogans haineux contre l’Etat juif et les voisins sionistes.
Le roi de la terreur est mort! Vive le nouveau roi sanguinaire. Dans la jungle du terrorisme nul n’est irremplaçable même le chef suprême des “fous de Dieu”. Nassrallah, le secrétaire tristement célèbre du Hezbollah a promis de venger et nous devrions prendre ses menaces au sérieux. Des représailles sont à prévoir contre des cibles israéliennes et juives à l’étranger. Jérusalem a pris les mesures nécessaires. Certes, le cercle infernal du terrorisme ne sera pas éradiqué du jour au lendemain et les prochains attentats spectaculaires seront pénibles et très douloureux. Toutefois, la panique et la crainte sont des mauvais adages. Le Hezbollah comme le Hamas et ses commanditaires iraniens doivent parfaitement savoir que chaque crime est suivi, tôt ou tard, par un châtiment exemplaire. Nul chef terroriste ne pourra être épargné!
Enfin, le pays du Cèdre est condamné à souffrir pour avoir permis, depuis les années soixante-dix, la présence de milices étrangères et notamment des terroristes de l’OLP. Déchiré, battu et lassé des guerres, le Liban qui depuis n’a pas tirer les leçons nécessaires, vit toujours dans la tourmente. Pour s’écarter de l’œil du cyclone et pour retrouver le calme et la sérénité, les Libanais devraient s’unir pour vomir toute présence armée du Hezbollah et pour mettre un terme définitif aux ingérences syrienne et iranienne.
Seule une alliance solide avec les occidentaux, avec un soutien indirect d’Israel, peuvent sortir les Chrétiens et les Druzes libanais de l’anarchie et le chaos.