Le boucher de Damas face à l’impuissance des Occidentaux
Voilà déjà 4 décennies que la famille Assad règne en Syrie avec une poigne de fer souillée de sang et le monde libre laisse faire dans le désarroi total. Ce régime est une dictature calquée sur le modèle soviétique de Staline. Le pouvoir syrien est fondé sur deux piliers: le socialisme du parti Baath et les liens étroits et religieux de la communauté alaouite ancrée dans toutes les sphères de la société, de l’armée, des services de sécurité et des institutions gouvernementales. Le pouvoir d’Assad étouffe et écrase toutes les libertés des droits de l’Homme. Il ne recule d’aucun moyen pour mettre au pas ses opposants en exerçant à leur encontre une punition sanglante et impitoyable. Son armée de quatre cent mille hommes est principalement destinée à la répression intérieure. Les terribles massacres de Hama en février 1982 par Assad père firent plus de 20 000 morts! Ils n’étaient qu’une avant première des carnages successifs commis par Assad fils depuis le 15 mars 2011. Plus de 12 000 syriens dont des centaines d’enfants innocents ont été assassinés par le boucher de Damas et le monde occidental se contente de réagir par des condamnations orales et par la convocation du Conseil de Sécurité. Le fameux plan Kofi Annan n’est qu’un épais écran de fumée cachant les images macabres et les scènes d’horreur. Cela n’est pas surprenant, en 1976, suite à la guerre civile au Liban, les Occidentaux rendirent hommage à l’intervention syrienne dans le pays du Cèdre… Comment être aussi cynique et naïf de croire que Damas qui rêve depuis toujours de la Grande Syrie, à savoir annexer le Liban et le “Nord de la Palestine”, pouvait garantir “la souveraineté” du Liban. Et aujourd’hui encore, comment ne pas être scandalisé par la même erreur fatale en laissant le régime d’Assad en place et faire confiance aveuglement aux agissements hégémoniques de ses partenaires: l’Iran et le Hezbollah.
Les pages de l’Histoire syrienne sont depuis plusieurs décennies obscures et infâmes. Rappelons pour mémoire les assassinats commandités par Damas et perpétrés avec la connivence de l’Iran et du Hezbollah: de l’ambassadeur de France à Beyrouth, Louis Delamare, en 1981, du président Bachir Gemayel en septembre 1982, et du Premier ministre Rafic Hariri en février 2005. L’explosion des voitures piégées à Beyrouth en 1983 qui a coûté la vie à 241 Marines américains et 58 soldats français et de nombreux autres attentats meurtriers perpétrés dans plusieurs capitales européennes.
Et pourtant, depuis Giscard d’Estaing, tous les dirigeants français ont fait le chemin de Damas et ont accueilli la famille Assad en grande pompe et devant l’Arc de Triomphe…
Nous constatons aussi, et une fois encore, que le monde arabe demeure indifférent face aux massacres quotidiens de leurs frères! Aucune manifestation ne défile, non plus, dans les rues de Paris, Londres, Berlin ou Montréal pour protester contre ce régime sanguinaire…Les intellectuels et les éditorialistes sont toujours plus sévères et arrogants quand Tsahal ose se défendre et lance des opérations ponctuelles et préventives contre des terroristes palestiniens… La Turquie islamique d’Erdogan a même décidé de traduire en justice et de condamner à la peine perpétuelle des officiers israéliens de l’état-major pour avoir ordonné l’arraisonnement du Marmara… Ce “navire pacifiste” navigant tranquillement en Méditerranée qui transportait des armes et des passagers islamistes provocateurs et anarchistes. Quant au Tribunal international de la Haye, il ne s’est jamais réuni pour traduire Assad en justice pour des crimes contre l’Humanité… contre la boucherie quotidienne de son propre peuple!
Nous sommes bien habitués à ce double jeu et à l’hypocrisie flagrante. L”indifférence des nations face aux génocides et aux massacres par des tyrans ne date pas d’aujourd’hui et elle n’a pas évolué depuis Hitler et Staline.
La situation actuelle en Syrie est insupportable et les Occidentaux doivent mettre un terme à ce régime sanguinaire même au risque de l’éclatement du pays en cantons ethniques. La famille Assad doit quitter le pouvoir immédiatement et si nécessaire par la force. Elle devrait logiquement suivre les familles Moubarak et Ben Ali et le model yéménite. Israël ne souhaite pas intervenir mais serait prêt à accueillir pour des raisons humanitaires les nombreux réfugiés rescapés des massacres. Rappelons que Damas se trouve à une centaine de kilomètres de nos frontières et dans un carrefour hostile du front Est. Assad alimente et finance le terrorisme et fait partie de l’Axe du Mal. Il dispose des missiles de longue portée et notamment chimiques et il ambitionne toujours d’acquérir l’arme nucléaire…Imaginons le plateau du Golan remis aux Syriens…à savoir des chars d’Assad avec son artillerie lourde devant les portes de la ville de Tibériade…
Les Occidentaux doivent à tout prix éviter que la région s’embrase par une guerre régionale entre le front chiite dirigé par l’Iran et la Syrie et le camp sunnite dirigé par l’Arabie Saoudite. Depuis le départ des Américains d’Irak, des vagues terroristes, des guerres ethniques et religieuses sont orchestrées par les Gardiens de la Révolution et el Qaïda.
Le président Obama, préoccupé par sa réélection, devrait être plus ferme et intransigeant devant la nouvelle donne géopolitique et surtout face aux Russes qui eux s’obstinent pour des raisons stratégiques et mercantiles à soutenir le régime d’Assad. Obama devrait se souvenir qu’un président américain démocrate du nom de J.F. Kennedy avait mis au pied du mûr le maître du Kremlin de l’époque…Il avait calculé froidement le risque du déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale… Cela s’appelait: Dissuasion par excellence!
Pour conclure, nous espérons vivement que la diplomatie occidentale redore enfin son blason! Elle devrait avec sagesse et détermination garantir la paix et la sécurité dans un monde où la loi de la jungle est quasiment omniprésente!