L’arnaque du siècle
La mémoire des médias et des diplomates est courte et volatile. Le 17 décembre 2007, suite à la conférence de paix d’Annapolis, une réunion internationale de donateurs s’est réunie à Paris avec la participation de 90 délégations. Alors que l’Autorité palestinienne réclamait 5.6 milliards de dollars, les donateurs ont décidé, enfin de compte, de verser la somme fabuleuse de 7.4 milliards de billets verts.
Rouge de satisfaction et de honte, Mahmoud Abbas a déclaré que “sans cette aide, les Palestiniens plongeront dans un gouffre de malheurs et ce sera la catastrophe.” Madame Condoleeza Rice a parlé du “dernier espoir du gouvernement palestinien d’échapper à la crise” et le président Sarkozy a lancé un appel enthousiaste: ” offrez aux peuples d’Israël et de la Palestine, le plus beau cadeau: “la Paix”. Laquelle?
Depuis, 15 mois se sont écoulés. Des roquettes continuent à pleuvoir sur les villes israéliennes en dépit de l’offensive de Tsahal, et le Hamas réussit à se réarmer en armes et en munitions avec le soutien massif de l’Iran.
Cette semaine, une nouvelle conférence internationale s’est réunie à Charm el Scheik et voilà que nous entendons l’éternelle rengaine…”Les pauvres Palestiniens”…Il faut les aider…et comme un coup de baguette magique, on accorde encore la somme faramineuse de 4,4 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. Rappelons au passage, que depuis 1948, nous parlons de la “reconstruction de Gaza”… Soulignons encore, qu’Israël n’a pas été consulté ni invité à cette conférence…Et autrefois, Washington conditionnait sa participation à une présence d’une délégation israélienne à toute conférence internationale sur le Proche-Orient. Les temps ont bien changé…
Hier à Paris et cette semaine à Charm el Scheik, des milliards de dollars ont été versés aux Palestiniens. C’est vrai, ils souffrent et ils méritent qu’on les aide.
Mais nous devons investir dans des projets concrets, dans l’éducation, l’enseignement, la médecine et la bonne gouvernance, mais surtout contrôler sérieusement les sommes versés et exiger un “remboursement”. Aucune banque au monde n’accorde un prêt sans garantie. En fait, nous avons assisté, en plein jour, à l’arnaque du siècle. Depuis l’existence des caisses noires d’Arafat, les Palestiniens, et en particulier le Hamas, sont fertiles en ruses et les champions de la corruption et des mensonges. Face aux pleurnichements, les donateurs versent des larmes et ouvrent leurs cœurs et leurs poches et se font, à chaque fois, arnaquer. Quelle supercherie! Au moment, où nous traversons une crise économique mondiale, la plus grave depuis 1929, et au lieu d’investir ces milliards aux misérables et aux nécessiteux enfants du monde, particulièrement en Afrique, les pays occidentaux et l’administration américaine, en premier chef, subventionnent indirectement “le nerf de la guerre” du Hamas contre l’Etat juif.