La vérité sur l’opération “Plomb durci” : comment la Commission Goldstone a minimisé le rôle du Hamas
Les déclarations des Palestiniens enregistrées par la Commission Goldstone et publiées sur le site web de l’ONU ont fourni une preuve authentique de la méthode de travail de la Commission et ont soulevé de sérieuses questions quant à ses intentions de dévoiler la vérité.
Les membres de la Commission Goldstone n’ont pas posé des questions essentielles aux Palestiniens interviewés sur les activités du Hamas et sur les autres organisations terroristes opérant dans la Bande de Gaza. Leurs activités auraient pu être classées comme crimes de guerre car elles étaient potentiellement dangereuses à l’encontre de civils innocents. En outre, il ne figure pas dans ce rapport une seule considération sérieuse sur les incidents de « tir amical », et nous ne pouvons pas deviner combien de civils palestiniens ou blessés ont été touchés par les tirs palestiniens.
Les rapports publiés par les organisations terroristes palestiniennes elles-mêmes détaillent le combat d’une manière qui souvent contredit les témoignages palestiniens. Plus, ces témoignages ont oblitéré la présence des terroristes armés et les échanges de tirs dans le propre voisinage.
Le 28 et 29 juin 2009, la Commission Goldstone a enregistré les déclarations palestiniennes au siège de l’UNRWA situé dans la ville de Gaza. Ce qui suit est une analyse approfondie des principales déclarations, la manière dans laquelle la Commission les a interprétées, ainsi que les rapports d’autres sources palestiniennes qui contredisent les témoignages présentés à la Commission Goldstone.
Le 15 septembre 2009, la Commission Goldstone a publié ses conclusions concernant l’opération israélienne à Gaza accusant Israël de violation du droit humanitaire et des conventions de Genève ce qui impliquerait selon cette commission des crimes de guerre.
Dans sa réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a publié un communiqué accusant la commission d’avoir pris parti unilatéralement, en ignorant les milliers de tirs du Hamas contre les civils israéliens ce qui a provoqué légitimement la nécessité d’une opération militaire. Ce rapport ignore totalement la stratégie délibérée du Hamas opérant au sein et à proximité d’une population civile rendant densément des zones peuplées en zones de combat. La Commission Goldstone n’a jamais interrogé sur les crimes de guerre palestiniens:
-Le lancement de roquettes sur des villes et villages israéliens en visant l’intérieur d’habitations résidentielles.
-Le tir d’obus de mortier sur des quartiers palestiniens lorsque les forces de l’armée israélienne opéraient près des zones des tirs contre des immeubles suspects d’avoir introduit des combattants palestiniens.
– La prise de logements privés servant de tremplin à des embuscades lancées contre les forces israéliennes.
– Le piège des maisons avant et pendant la guerre et l’explosion d’engins et d’explosifs.
– la plantation et l’explosion de divers types de mines et engins artisanaux anti-personnel et anti-véhicule et anti-char aux alentours des maisons résidentielles.
-Embuscades et tirs à la mitrailleuse lourde contre les forces armées israéliennes au sein des régions résidentielles palestiniennes.
Aucune des déclarations recueillies par la commission (telles qu’elles ont été publiées dans le site de l’ONU) n’a signalé, ne fusse qu’une seule fois, la présence des Palestiniens armés, ou de combattants lançant des roquettes sur Israël ou tirant sur les forces armées israéliennes opérant dans la Bande de Gaza. Aucune considération sérieuse sur les incidents « de tir amical » palestinien, ni aucune explication sur les pertes de civils palestiniens tués ou blessés par des tirs palestiniens. En fait, ils ont signalé que durant les trois semaines de combat, il n’y avait aucune résistance palestinienne significative.
Voici l’analyse de principales déclarations, sur la manière dont la commission a interprété les témoignages. En fait, des rapports de différentes sources palestiniennes contredisent les témoignages présentés à la Commission.
Les déclarations de la famille al-Silawi :
Trois membres de la famille al-Silawi ont été interviewés par la commission: Moussa al-Silawi (91, aveugle) Sabah al-Silawi (la femme de Moussa) et Mouteeh al-Silawi, un officiel du Hamas. La déclaration la plus détaillée a été celle de Mouteeth al-Silawi, directeur adjoint de l’administration des instances religieuses du ministère du Hamas pour le nord de la bande de Gaza. Celui-ci a affirmé qu’il n’y avait pas d’activité militaire dans la mosquée Ibrahim al-Maqadma ou dans ses alentours pendant l’attaque. Les fidèles venaient à la mosquée chercher un abri dans l’hypothèse qu’il s’agissait d’un lieu sécurisé. Les membres de la commission ont posé plusieurs questions : quel est le nom de la mosquée et où était-elle située ? Quelle était la date de l’attaque israélienne ? Un avertissement a-t-il été donné avant l’attaque ? Quand la mosquée a-t-elle été construite ? Ont-ils entendu des bruits avant l’explosion et quel dégât les Israéliens ont causé ? Combien de personnes ont été tuées et blessées dans l’attaque ? Combien de personnes étaient dans la mosquée lorsqu’elle fut attaquée ? Quelle était la distance de la mosquée de l’hôpital le plus proche ? La famille avait-elle une quantité suffisante d’équipement médical et les services étaient- ils suffisants ?
Ils ont demandé également : Sous quelles conditions les deux prières (le soir et la nuit) ont été effectuées? Ont-elles étaient consécutives ? Y a-t-il eu plus de monde lors de ces prières? Plusieurs questions étaient hors contexte et n’avaient aucun rapport à l’évènement. Les membres de la commission n’ont pas demandé au sujet des hommes armés présents dans la mosquée. Leur présence était destinée à des fins militaires ou à inciter des fidèles à mener des attaques terroristes contre Israël? Ils n’ont pas non plus interrogé sur la présence d’armes dans la mosquée, si des hommes armés opéraient près de la mosquée, si le Hamas et ses brigades Iz-al-DIN al-Qassam contrôlent la mosquée. N’ont-ils pas utilisé le lieu sacré pour recruter des agents?…ou identifier des victimes affiliées à leur organisation et notamment les membres de la famille al-Silawi.
De sources palestiniennes, librement accessibles, nous pouvons facilement savoir que les victimes dans l’incident de la mosquée étaient bel et bien des terroristes et comprenaient des membres de la famille al-Silawi, qui ont été présentés à la commission comme des civils innocents.
Les terroristes tués dans l’attaque comprenaient :
– Ibrahim Moussa Issa al-Silawi, un membre dans les Brigades Izz al – Din al-Qassam, l’aile militaire du Hamas. Né le 1er décembre 1946, à Jabaliya au nord de la bande de Gaza. Selon le site des Brigades Izz al-Din-al-Qassam, Ibrahim « a sucé du lait de sa mère l’amour pour le djihad et la haine pour l’ennemi sioniste » En 1984, il a rejoint le mouvement islamique (qui est devenu plus tard le Hamas) et était un membre des Frères Musulmans. Il avait des relations étroites avec Nizar Riyyan, un terroriste notoire qui a rejoint les Brigades Izz al -Din al-Qassam en 2003, à l’âge de 38 ans. Il a été affecté à la brigade du nord de la bande de Gaza et a participé dans des opérations militaires ; maniant des postes de première ligne à Jabaliya, combattant contre Tsahal, creusant et préparant des tunnels pour l’usage des Brigades Izz al-Din Qassam.
– Omar Abed al-Hafez Moussa al-Silawi (Abu Souheib) est un membre des Brigades Izz al-Din al-Qassam. Né en Arabie saoudite le 29 septembre 1981, et a rejoint le Hamas et les Frères Musulmans. En 2004 il rejoint les Brigades Izz al-Din al-Qassam et a été affecté au poste de première ligne sur la frontière Est de Jabaliya. Il a également préparé et placé des engins explosifs ; a participé à des combats contre les forces israéliennes ; et a lancé des obus de mortiers et des roquettes Qassam sur les villes et villages israéliens.
– Sayed Salah Batah, un membre des Brigades Izz al-Din al-Qassam. Né le 7 avril 1986 à Jabaliya. Membre du Hamas et des Frères Musulmans, Il a rejoint les Brigades Izz-al-Din al-Qassam et a combattu contre Tsahal à Jabaliya, al-Salatin et dans les régions al-Atatra. Il a préparé et placé des engins explosifs artisanaux. Déployé dans une unité qui a pour but de perpétrer des attentats suicide, il a participé régulièrement à des embuscades contre des soldats israéliens. Selon le site d’Izz-al-Din al-Qassam, le 3 janvier 2009, il s’est rendu à la mosquée Ibrahim al-Maqadma pour rencontrer « des jeunes » et a été tué dans l’attaque israélienne. (Note : la version des Brigades Izz al-Din al-Qassam montre clairement que le Hamas utilise les mosquées comme lieu de rencontre pour coordonner avec ses membres leur combat contre l’armée israélienne).
Son père a raconté dans ce site que pendant la première semaine des combats, son fils a lancé, chaque jour, des roquettes sur le territoire israélien. La liste des membres de l’aile militaire du Hamas présents dans cette mosquée, lors de l’opération israélienne est longue et nous n’avons mentionné que quelques uns parmi les nombreux terroristes.
Mohammed Fouad Abou Askar s’est présenté devant la commission comme Directeur général du ministère des Instances religieuses musulmanes. Il a déclaré qu’il a été détenu en Israël en 1992 pour avoir appartenu au Hamas. Il a raconté à la commission que sa maison avait « injustement » été détruite à l’explosif par les forces israéliennes, et qu’il avait reçu auparavant un appel téléphonique l’avertissant d’évacuer sa maison. Une personne s’identifiant comme représentante des forces israéliennes était au bout du fil. 30 minutes après, la maison était sous les décombres.
Askar a raconté aussi que les alentours de l’école Al-Fakhura ont été également bombardés. L’école servait de refuge pour de nombreux Palestiniens de Beit Lahiya, Al Salatin et Al Atatra, qui l’ont considéré comme un lieu sûr parce qu’elle était située au sein du camp des réfugiés et elle portait le drapeau de l’UNRWA. Il a dit qu’il a vu, de ses propres yeux, trois fortes explosions près de l’école et qu’il a entendu plusieurs autres. Il a précisé que deux bombes ont tué 11 membres de la famille Diyab et que des dizaines de personnes ont été tuées près de l’école et que la plupart des victimes étaient des enfants. Il n’y avait, selon lui, aucun combattant palestinien dans les parages. Askar a informé la commission que deux de ses enfants, Khaled et Imad, ont été tués, ainsi que son frère Raafat. Tous, d’après Askar, étaient des civils innocents.
Les membres de la commission ont posé plusieurs questions et notamment : Après l’alerte téléphonique qu’avez-vous fait ensuite ? Avez-vous reçu cet appel par un téléphone fixe ou par un cellulaire ? Où êtes vous parti lorsque vous avez quitté la maison ? Combien de temps s’est déroulé entre le bombardement du quartier de l’école Al- Fakhura et l’attaque contre la maison de la famille Diyab ? Avez-vous visité vous-même ou quelqu’un de votre famille les lieux juste après l’attaque israélienne ?
Bien que Mohammed Abu Askar ait admis être un membre actif du Hamas et avoir été détenu en Israël, la commission n’a pas pensé lui demander s’il avait des liens avec les Brigades Izz al-Din Qassam. Elle n’a pas non plus interrogé sur les personnes tuées près de l’école et si elles appartenaient à une quelconque organisation ou sont-elles aussi des combattants.
Eh bien, après enquête et contrairement à ses déclarations, Askar et ses fils étaient directement et étroitement liés aux Brigades Izz al-Din al-Qassam ; un lien qui comprenait le recrutement de terroristes, des armes et des munitions et que dans le quartier de l’école Al-Fakhura, étaient présents plusieurs terroristes. Voici une partie de la liste :
– Mohammed Fouad Abu Askar lui-même. Ses enfants et parmi eux, Khaled (tué dans l’attaque), Ahmed (tué le 7 juillet 2006 lorsqu’il a essayé de lancer un missile anti-char contre Tsahal et Osama (grièvement blessé le 13 octobre 2004 par l’armée israélienne).
Ses enfants et notamment Khaled ont été volontaires pour la préparation des attentats suicide.
En clair, la maison de Mohamed Fouad Abu Askar et ses fils a servi, nul ne le doute, d’abri aux terroristes des brigades Izz al-Din al-Qassam, de cache d’armes et d’explosifs et un tremplin pour lancer des opérations contre Israël.
Les contradictions des témoignages sont flagrantes avec la réalité sur le terrain et avec les activités des terroristes. Notre enquête révèle de faux témoignages des familles Wail et Salah al-Samouni. Celui-ci jure par Dieu que tous ses membres sont de “paisibles agriculteurs”…Et que les soldats israéliens n’ont pas apporté une assistance médicale aux blessés.
Ce qui est faux et contredit même un témoignage rapporté par cette famille aux délégués du mouvement B’ Tselem. Un de ses membres, la femme de Tawfiq Rashad Hilmi al-Samouni, a avoué que son mari, qui a été tué le 5 janvier 2009, fut un combattant du djihad islamique palestinien. Une brochure du djihad islamique palestinien note en effet que Muhammad et Walid al-Samouni furent des combattants actifs dans le quartier de Zeitoun.
Selon leur version, le soir du 4 janvier 2009, ses combattants ont tiré un RPG sur un char israélien et ont ouvert le feu sur des soldats de Tsahal. A 1H20 du 5 janvier, un palestinien du Djihad islamique de l’unité d’ingénierie a fait exploser une bombe de 50KGS près d’un char israélien non loin de la mosquée Al-Tawhidi, dans le quartier Zeitoun. Selon une autre déclaration officielle du Djihad islamique; l’un de ses combattants portait le nom de Muhammad Ibrahim al-Samouni.
Un autre témoignage est celui de Khaled Muhammad Abdi Rabbo. Il
rapporte la mort de deux de ses enfants. Il habite à Jabaliya près de la frontière israélienne dans une maison de quatre étages. Lui et sa famille n’ont pas quitté leur demeure même lorsque les combats terrestres ont commencé. Il a déclaré n’avoir pas vu d’activité de palestiniens armés dans la région. Il a dit que le 7 janvier les forces armées israéliennes ont occupé le quartier et ont positionné leurs chars tout près de leurs maisons. Les soldats ont utilisé un mégaphone pour appeler les résidents de sortir de leurs maisons. Les Palestiniens ont quitté en tenant un drapeau blanc et un des soldats, sortit de son char et a tiré sur ses enfants sans raison. Il a dit que deux de ses filles furent aussi tuées ; une autre fut grièvement blessée, et sa femme fut blessée également.
Aucune question ne fut posée par les membres de la commission sur le déroulement des évènements, ou s’il y ont vu des échanges de tirs à proximité, ou s’il y avait des palestiniens armés.
Contrairement aux déclarations faites pas Khaled Abdi Rabbo, les sources palestiniennes ont rapporté qu’il y avait une activité militaire palestinienne dans le quartier près de l’incident et des échanges de feu entre des palestiniens et les forces de Tsahal. Khaled a déclaré que ses filles ont été touchées par des soldats et quatre palestiniens furent tués tout près. Ibrahim Abdi al-Rahim Sulaiman, 19 ans, un membre des brigades Izz al-Din al-Qassam, Shadi Issam Hamad, membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (George Habash) Muhammad Ali al-Sultan, 55ans, membre des Brigades Izz al-Din, et Ahmad Adib Faraj Juneid, 26 ans, membre des Brigades Izz al-Din
Les circonstances de la mort d’Ahmed Juneid éclaircissent l’incident. Ce dernier a rejoint le Hamas en 2003 et plus tard les Brigades Izz al-Din al-Qassam. Posté près de Jabalyia, il a rejoint l’unité de sabotage et de suicide des Brigades et a participé à des embuscades et des combats contre les soldats de Tsahal. Selon le site des Brigades Izz al-Din, Ahmed Juneid a participé, le 7 janvier, à une embuscade contre les soldats israéliens située dans une des maisons à l’Est de Jabaliya. Selon ce site, il a été tué par un missile lancé par un drone.
Khaled Abu Rabbo dont ses filles ont été tuées, n’a pas raconté à la commission de l’ONU sur les échanges de tir entre les deux camps. La possibilité n’exclut pas que ses enfants furent pris entre les échanges de tirs et ont pu être tués par les Palestiniens.
Comme on peut le constater et à partir d’une analyse détaillée de sources palestiniennes (en arabe) les déclarations et les témoignages palestiniens certifiés par la Commission Goldstone sont contradictoires. L’enquête que ses membres ont dirigée s’est avérée superficielle et partiale. Elle n’a pas présenté sérieusement les faits et ce rapport n’a pas réussi à recueillir des témoignages crédibles et n’a pas dévoilé toute la vérité sur le terrain.