La vision ultra-extrémiste du chef palestinien
Le 4 janvier dernier, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne et chef de l’OLP et du mouvement Fatah, a présenté lors de son discours célébrant l’anniversaire de la création du parti palestinien Fatah une doctrine ultra-extrémiste. Sa vision politique présente une source inquiétante d’inspiration au peuple palestinien.
En fait, Abbas s’est engagé à poursuivre la lutte terroriste tracée par ses prédécesseurs et notamment par le Mufti de Jérusalem, Hajj Amin al-Husseini, tristement connu pour son alliance stratégique avec l’Allemagne nazie.
Dans le cadre des festivités en honneur du Fatah, les martyrs des Brigades Al-Aqsa, branche militaire du mouvement palestinien, ont organisé des défilés, fusil d’assaut en bandoulière, dans les villes d’Hébron et de Bani Na’im, et dans le camp des réfugiés Kalandia situé au nord de Jérusalem.
Ceux qui croyaient qu’Abbas allait poursuivre une voie plus modérée juste après la résolution onusienne du 29 novembre 2012, élevant le statut de la mission d’observation de l’OLP à un Etat observateur, sont sans doute très déçus par ce discours extrémiste.
Abbas n’a pas préparé son peuple à la paix et en fait reprend une rhétorique belliqueuse perpétuant et même escaladant le conflit.
Le dernier discours de Mahmoud Abbas est d’une grande importance car il s’est adressé directement aux militants du mouvement, qui sont son principal soutien.
Dans son allocution, Abbas évite toute mention de compromis historique avec Israël. Il ne mentionne pas la formule « la paix contre les territoires », ni la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël, ni non plus la reconnaissance même de l’Etat d’Israël, Etat-nation du peuple juif.
Au contraire, Abbas a choisi de souligner que le mouvement Fatah n’a pas changé depuis le jour de sa création le 1er janvier 1965, et que le peuple palestinien persiste dans la lutte armée.
Abbas s’est abstenu de fixer des lignes rouges pour « la lutte palestinienne ». Il n’a pas condamné les actes de violence et n’a pas non plus dénoncé les organisations terroristes et leurs dirigeants. Ils demeurent selon lui des partenaires égaux pour la lutte palestinienne et la réalisation de la plateforme idéologique.
Dans ses propos, il a maintes fois insisté sur des mots clé, à savoir : « rêve », « objectifs nationaux », « justice historique ». Autrement dit, cela signifie: la réalisation du « rêve au retour » des millions de réfugiés palestiniens et leurs descendants.
En conclusion, l’objectif est purement et simplement « la destruction de l’Etat d’Israël ».
Voir le texte intégral et notamment le discours d’Abbas dans le site du JCPA-CAPE en anglais.