Une fois encore, les sondages, la majorité des médias, et des experts se sont trompés sur les résultats des élections américaines. Ils ont prédit un scrutin très serré sans  vérifier vraiment le souhait de l’Amérique profonde, les véritables désirs de la majorité du peuple à obtenir un changement sur le terrain. La défaite cuisante de Kamala Harris est aussi un vote sanction de la politique des trois anciens présidents démocrates : Clinton, Obama et Biden, et un sévère camouflet à leur prestige, elle est aussi une victoire historique des Républicains au sein du Congrès américain. Le président élu aura donc le pouvoir d’adopter de grandes réformes et de mener une politique étrangère musclée et respectée. Symbolique et significatif aussi le premier message chaleureux et enthousiaste de Benjamin Netanyahou.

Dans l’attente de l’installation de Donald Trump et son équipe à la Maison Blanche, Tsahal ne se retirera pas de Gaza ou du sud Liban et les combats se poursuivront devant les tirs de l’Iran et ses satellites.

A partir du 20 janvier 2025, l’Amérique va sans doute changer de cap dans notre région. Toutes les acrobaties du tandem Biden-Harris et de Macron d’imposer, tout de suite, et coûte que coûte, un processus de paix, pour offrir un Etat indépendant aux Palestiniens, avec Jérusalem-Est comme capitale, sont fort heureusement, vouées à l’échec. L’initiative française se trouvera demain dans un fond de tiroir au grand dam des Palestiniens et des Libanais.

(Amos Ben-Gershom/GPO)

Avec une équipe solide et intransigeante sur les questions de sécurité et de défense, et une diplomatie américaine, claire, directe et ferme, le combat contre le terrorisme islamique sera enfin mené inlassablement et sans aucune pitié. La majorité des pays arabes dont l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Jordanie sont satisfaits du retour de Donald Trump tandis que les dirigeants palestiniens craignent le pire. Les ayatollahs d’Iran seront moins arrogants et très prudents avant d’attaquer Israël tandis que les relations futures avec la Russie, la Chine, le Japon, ou la Corée du Nord seront également traitées différemment. Quant à l’Union européenne, elle se trouvera dans l’obligation d’accepter le verdict et de travailler avec le nouveau président notamment pour trouver un compromis sur la crise en Ukraine et l’avenir de l’OTAN. Les pays du centre et de l’Europe de l’Est, tels que la Hongrie, la Pologne ou les pays baltes profiteront de renforcer leurs relations avec l’Amérique.

La victoire de Trump pourra être bénéfique pour Israël à condition de lui présenter un plan après-guerre réaliste, cohérent et pragmatique et poursuivre l’application des Accords d’Abraham. Le Premier ministre Nétanyahou aura une nouvelle fois en face de lui un partenaire républicain qui partage avec lui des valeurs de la Droite universelle dans plusieurs domaines. Nous espérerons que l’entente personnelle et la fluidité entre les deux hommes seront plus présentes qu’avec le président sortant. Il est fort probable que Nétanyahou sera le premier chef de gouvernement étranger à rencontrer le président élu et il sera sans doute accueilli, en grande pompe, avec tous les égards.

Les prochaines semaines seront probablement instables. Les marchés s’interrogeront, les bourses seront très nerveuses, et les chancelleries tenteront d’analyser sérieusement les réelles intentions de Trump. Certes, les questions demeurent toujours ouvertes sur ses capacités d’appliquer à la lettre ses promesses électorales et sur son caractère imprévisible. Son rôle immédiat sera de rassembler tous les Américains, et surtout ses vrais alliés, car dans la jungle politique de la planète, et surtout au Moyen-Orient, seul les plus forts sont respectés.

Souhaitons donc au 47^e nouveau Président des Etats-Unis plein succès dans sa lourde mission. Sa réussite sera bénéfique pour Israël, et la planète entière.