La terreur du Hamas et le double jeu diplomatique
Le Hamas célèbre ces jours-ci son 21ième anniversaire et joue cyniquement avec les sentiments des Israéliens et des Européens. Depuis décembre 1987, ce mouvement qui est bien implanté à Gaza et en Cisjordanie, sème la terreur et sabote systématiquement la paix.
Il n’a pas changé de politique et son idéologie demeure la même en dépit des apparences et des déclarations soit disant modérées. Cette organisation islamique, fait partie du “djihad mondial” et considère toujours Israël comme faisant partie du Wakf, c’est-à dire une entité de la terre sainte musulmane, un territoire dont les Juifs n’ont pas droit d’y vivre. Dans ce contexte, le Hamas ne changera pas son idéologie et ni sa charte, ni non plus ses ouvrages et ses manuels scolaires. Au sein de ce parti homogène et structuré, il n’existe pas de modérés ou d’extrémistes. Ils sont partagés entre militaires-terroristes et hommes politiques, impliqués dans l’infrastructure de la protection sociale. Tous les membres du Hamas, sans exception, ont adopté une vision du monde qui prévoit l’extermination d’Israël tel que prônent les fondateurs de ce mouvement, les Frères Musulmans et l’Iran des ayatollahs.
Et pourtant, des voix s’élèvent en Europe pour briser le blocus à Gaza et pour reconnaître le Hamas. Les Etats-Unis s’y opposent et la France de Sarkozy refuse, jusqu’à présent, de négocier avec un mouvement terroriste qui prône la destruction d’Israël. En dépit de la politique ferme de la France, un ancien ambassadeur et directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay décide, lui, de faire le voyage dans la région et donne l’impression qu’il s’en moque éperdument de la politique présidentielle. Devenu, chercheur associé à Sciences Po, Yves Aubin de la Messuzière a rencontré la direction politique du Hamas et il estime que “ce mouvement terroriste a significativement évolué sur le plan idéologique” et la preuve selon lui consiste par le fait que “le Hamas ne fait plus référence à sa charte d’inspiration islamiste radicale qui n’appelle ni à la destruction d’Israël ni à l’extermination des Juifs, mais contient des références antisémites sur le thème de la conspiration globale qui aurait permis la création de l’Etat hébreu”. Comment un ambassadeur de France qui a dirigé l’un des départements les plus importants du Quai d’Orsay, celui qui englobe plus de 25 pays, peut parler d’évolution? De changement? Est-il lui aussi d’accord sur le fait qu’il existe toujours “une conspiration juive”? Comment un diplomate honorable peut passer sous silence ces propos et ne pas les condamner avec mépris?! Comment ose t-il suggérer de dialoguer avec des terroristes antisémites? Dans un article publié dans le Monde du 10 décembre 2008, le diplomate français lance même un appel à l’Europe pour parler directement avec le Hamas. L’ancien président américain Jimmy Carter a fait lui aussi le chemin de Damas pour parler avec le chef du Hamas. L’Américain et le Français sont-ils aussi naïfs à ce point pour croire à ce double jeu diplomatique qu’enduit en erreur ce mouvement intégriste palestinien ?
Le Hamas peut inclure parmi ses membres beaucoup de militants qui semblent modérés, de nombreuses personnes instruites, des médecins et des professeurs et alors? A quoi cela rime? Ont-ils affirmé qu’ils reconnaissent l’existence de l’Etat Juif? Ont-ils renoncé au terrorisme? Aux tirs de Qassam sur les villages israéliens? Sur Sdérot? Ashkelon et demain sur Ashdod? Ont-ils permis à la Croix Rouge de rendre visite à Guilad Shalit qui est détenu plus de 900 jours ? Vont-ils le libérer? Ont-ils aboli leur charte? NON!
L’Europe et certaines ONG jouent un double jeu. Rappelons une fois encore que Tsahal s’est retiré définitivement de Gaza depuis août 2005. L’Etat d’Israël a rasé de la carte des villages florissants et a sacrifié plus de 8000 familles pour mettre un terme définitif à l’occupation de ce territoire maudit. En dépit de ces concessions douloureuses, la terreur du Hamas se poursuit et se propage même contre le Fatah de Mahmoud Abbas et contre les voisins égyptiens. Les leaders du Hamas sont en premier chef responsables du blocus imposé par Tsahal. Leur politique désastreuse a transformé la bande de Gaza en une gigantesque souricière. Le jour où ils décideront de changer de cap, d’abandonner le terrorisme et leur rêve hégémonique, l’Europe pourra alors dialoguer avec eux. D’ici là, rappelons aux chancelleries européennes que le petit esprit de Munich a bien évolué et aujourd’hui personne est dupe.